Adresse principale : Quai Donat Casterman, TOURNAI (Tournai)
Bien inscrit comme : Monument
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Défensif
Le Pont des Trous est l’un des rares vestiges encore en élévation de la seconde enceinte communale, érigée autour de Tournai à la fin du 13e – début du 14e siècle. Il est constitué de deux tours reliées par trois arches surmontées d’une galerie enjambant le fleuve. Dans le système de fortification, il assure le contrôle en aval de l’Escaut. Seule porte d’eau médiévale subsistant encore en Europe, il doit son nom actuel à la proximité d’écluses, vulgairement appelées « les Trous » par les Tournaisiens. Bien qu’il ait fait l’objet de nombreuses transformations voire reconstructions, ce monument classé conserve un intérêt architectural ainsi qu’urbanistique. Il symbolise encore aujourd’hui une des entrées dans la ville de Tournai. Associé à la cathédrale et au beffroi, il forme l’identité patrimoniale de la cité scaldienne.
Sa construction s’étale de 1281 à 1329. La première étape fut l’édification de la tour-porte de Bordiel (signifiant « bord de l’eau ») sur la rive gauche en 1281. Ensuite, ce fut le tour de celle de la Thieulerie (signifiant « tuilerie »), également appelé de Bruille du nom du quartier, élevé après 1288 sur la rive droite. Enfin, à partir de 1314, ces deux monuments furent reliés par trois arches ogivales reposant sur deux piles aux profils en éperon côté ville. Le tablier du pont est encadré de parapets percés de nombreuses ouvertures. Le mur faisant face à la campagne compte sept archères et neuf baies rectangulaires. Celles-ci sont munies de consoles sur lesquelles devaient jadis reposer les axes de huchettes, volets pivotant protégeant les défenseurs pendant leurs tirs. Côté ville, seules neuf baies rectangulaires percent le parapet.
L’ensemble du monument est construit en calcaire dit « de Tournai », mis en œuvre sous forme de moellonage ou de pierres appareillées en assises plus ou moins régulières. Les tours-portes comptent trois niveaux. Côté campagne, elles sont percées d’un passage sous arc brisé au rez-de-chaussée et de plusieurs archères, se présentant sous la forme de fentes verticales, aux étages. L'édifice de la Thieulerie compte en outre une niche ogivale plus tardive. Les deux tours offrent une façade plus ouverte côté ville. Sur la rive gauche, le passage en arc brisé du rez-de-chaussée est surmonté de deux baies cintrées jumelées, elles-mêmes situées sous deux ouvertures rectangulaires. Sur la rive droite, le premier niveau est percé de deux portes, dont la principale inscrite sous un arc surbaissé, alors que chaque étage est éclairé par trois baies rectangulaires pourvues d’un meneau chanfreiné et comprises entre cordons larmiers.
L’ensemble monumental a été remanié et restauré à plusieurs reprises. Ainsi, au 15e siècle pour adapter l’édifice au développement de l’artillerie, des bouches à feu sont percées transformant certaines archères en canonnières. Originellement, les deux tours étaient circulaires mais aujourd’hui elles présentent une moitié circulaire (vers la campagne) et une moitié quadrangulaire (vers la ville), visage qu’elles arborent depuis leur transformation au 17e siècle. De plus, des courtines étaient greffées aux tours reliant la porte d’eau à l’ensemble du dispositif défensif. Enfin, une toiture recouvrait, jusqu’en 1847, la galerie du pont.
En 1864, le Pont des Trous est sauvé de la démolition qui touche le système de fortifications de Tournai par l’intervention de la Commission Royale des Monuments et Site. Toutefois, il n’échappera aux conflits armés. En effet, les Britanniques le dynamite le 19 mai 1940 afin de ralentir l’avancée de l’armée allemande. Sa restauration est entreprise en 1947. À cette occasion, le monument est modifié pour répondre aux exigences du commerce fluvial. L’ensemble est rehaussé de 2,4 m tandis que les arches, originellement de hauteur et de largeur plus ou moins semblables, sont reconstruites. Celle du centre, plus large, mesure 11,3 m de large pour 9,1 m de hauteur contre 7,18 m et 8,25 m pour les arches latérales. La structure de la tour de la Thieulerie est, quant à elle, renforcée par une ossature en béton. Ces transformations entrainent le déclassement de l’édifice qui sera à nouveau protégé le 6 mai 1991 notamment en raison de ses valeurs esthétique et scientifique.
EB
Bibliographie
PIERQUIN P., 2008. Le patrimoine militaire de Tournai, Tournai (Publication des Amis de la Citadelle de Tournai asbl), p. 37-38.
PIERQUIN P., 2009. Le Pont des Trous, Tournai (Publication des Amis de la Citadelle de Tournai asbl).
Division : Tournai
Fonction(s)
Nom(s)
Fonction(s)
Nom(s)
Plan circulaire, Plan rectangulaire
Nombre de niveaux
3 niveau(x)
Murs
Calcaire
Meurtrière(s)
Période(s)
Epoque contemporaine, Moyen Âge
Siècle(s)
3e tiers du 13e , milieu du 20e
Année(s)
1288 (s), 1947 (z)
Fonction(s)
Nom(s)
Plan circulaire, Plan rectangulaire
Nombre de niveaux
3 niveau(x)
Murs
Calcaire
Meurtrière(s)
Période(s)
Epoque contemporaine, Moyen Âge
Siècle(s)
3e tiers du 13e , milieu du 20e
Année(s)
1281 (s), 1947 (z)
Fonction(s)
Nom(s)
Murs
Calcaire
Meurtrière(s)
Période(s)
Epoque contemporaine, Moyen Âge
Siècle(s)
1er tiers du 14e, milieu du 20e
Année(s)
1314-1329 (s), 1947 (z)
Auteur(s) de la prospection (2018) : Eglantine BRAEM, Florence MICHOTTE
État à la date de la prospection : Moyen
57081-INV-2124-02
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