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Localisation

Adresse principale : Rue de Moncheret 34, GERPINNES (Acoz)

Notice

N° 34. Château (fig. XIII). Edifice en pierre calcaire sous toitures d'ardoises remontant à la fin du XVIe ou au début du XVIIe s., affectant à l'origine la forme d'un vaste quadrilatère fortifié. Seules en subsistent aujourd'hui une tour isolée au N.-0. et deux ailes à l'E. et au S., fortement transformées aux XVIIIe et XIXe s. Le bâtiment est niché dans la vallée de la Biesme qui alimente ses douves, au milieu d'un parc composé de jardins, d'étangs et de prés, de bois et de collines. Le domaine s'ouvre au S.-0. par un porche isolé de la construction principale, en bordure du ruisseau, auquel s'adjoint une conciergerie.
La terre d'Acoz est mentionnée come dépendance de l'abbaye de Floreffe au XIIe s. puis, comme alleu, dotée d'une charte en 1350. Elle est rachetée en 1543 par Jean Marotte, dont la famille est anoblie en 1629. Voilà peut être pourquoi c'est entre ces deux dernières dates qu'il conviendrait de situer le plus vraisemblablement la construction de la place forte.
Créé chevalier en 1647, Jean-François de Marotte a pu être, lui, l'instigateur de certains travaux de réfection ou d'embellissement, comme ceux du pont-levis. Son descendant Jean-Michel, créé comte de Quiévrain en 1727, réalise des aménagements, notamment la chapelle datée de 1744. Il cède son bien à la famille de Michel-Joseph d'Udekem en 1759. C'est sous ces nouveaux occupants que de nouvelles transformations sont opérées, principalement dans l'aile méridionale. En 1860, le château est vendu aux Pirmez qui modernisent considérablement l'aile orientale et aménagent l'intérieur des bâtiments. Ils sont aujourd'hui encore propriétaires des lieux.
Donnant accès au domaine, pont de pierre à trois arches (1) enjambant la Biesme, remontant sans doute au XVIIIe s. et endommagé par les inondations d'août 1987 (effondrement des parapets).
Porche carré en pierre calcaire (2) dont l'origine remonte sans doute au dern. tiers du XVIIe s., ainsi que le suggère la date (16) 74 encore partiellement indiquée sur le vantail dr. clouté, désormais seul en place (fig. 242). Frappée des armoiries de la famille Pirmez, face principale modernisée dans le dernier quart du XIXe s. par un parement en pierre de taille de moyen appareil et par un nouvel encadrement du portail en anse de panier. Face arrière sans doute du XVIIIe s., percée de deux fenêtres rectangulaires. Murs latéraux aveugles en moellons. Corniche en cavet sur tore soulignant une toiture polygonale sur pavillon coiffée d'un clocheton bulbeux piqué d'un lourd épi. Dans le passage, porte rectangulaire du
XIXe s. ouvrant sur la conciergerie (3), accostée au flanc S. et remontant à la fin du XVIIIe s. Murs en moellons réglés, raidis de chaînes d'angle harpées sous un toit à la Mansart aux coyaux accusés; corniche en cavet dans l'entablement finement mouluré. Quasiment aveugles dans la saillie extérieure, murs percés aux deux niveaux de baies à linteau échancré et montants monolithes; sur le jardin, porte à traverse droite et montants harpés. Edicule partiellement ruiné au N. du porche, du XVIIIe s. (?), dont une porte en plein cintre constitue l'unique ouverture.
Une fois franchi le porche, un jardin à la française (4) se développe à dr., ceint de murs ponctués de quelques pavillons du XIXe s. Entrée du jardin cantonnée par deux piliers de pierre d'inspiration Louis XVI sommés de vases corollitiques.
Elevée dans le flanc S. du château, façade principale actuelle ponctuée de tours d'angle, celle de l'O. arasée à présent au niveau du r.d.ch. (fig. 243).
Par un pont moderne à deux arches jeté sur les douves, accès au porche originel (5), refaçonné néanmoins dans le courant du XVIIe s. par un parement de pierre de taille. Persistance des feuillures et glissières d'un pont-levis remplacé au XVIIIe s. par des vantaux cloutés datés de 17 (...) à g. Armoiries des familles de Quiévrain et d'Udekem sous un cordon larmier entre les glissières, au-dessus d'un portail en anse de panier. Sur cour, parement du porche en moellons sans doute originel renforcé d'une chaîne d'angle; sous une petite fenêtre, porte en plein cintre doublée au XIXe s. par un court appentis. Bâtière à croupes amortie par deux volumineux épis de faîtage et percée de quatre lucarnes à croupe.
Reliant le porche à la tour d'angle S.-0., remise en moellons (6) ouverte sur l'extérieur par deux baies rectangulaires du XIXe s. (?) et deux arquebusières répétées sur les faces de la tour. Côté cour, large entrée charretière et porte piétonne en plein cintre.
Remontant à la fin du XVIe ou au début du XVIIe s., tour d'angle oblongue en moellons (7) coiffée ultérieurement d'une haute bâtière à croupes et coyaux sur corniche en cavet sur tore se prolongeant sous le toit de la remise. Porte d'accès en plein cintre sur cour, fenêtres rectangulaires aux montants chaînés ouvrant sur les douves, remaniées peut-être lors de la disparition des niveaux supérieurs.
A dr. du porche, côté jardin, imposante façade en pierre de taille (8) remontée dans le style classique au XIXe s. Elle développe onze travées sur deux niveaux reposant sur un épais soubassement (originel?) en moellons à hauteur des caves éclairées de fenêtres à barreaux avec linteau échancré. Baies au linteau cintré à clé passante dans un encadrement mouluré que relient des bandeaux à hauteur des appuis et des clés. Entablement profilé supportant la bâtière que rythment cinq lucarnes à croupe.
Même dispositif à la façade sur cour, peut-être encore du XVIIIe s., avec six travées seulement de fenêtres plus simples au linteau cintré à clé sur montants chaînés dans un parement de pierre de taille que couronne une corniche en cavet sur tore.
Dans les douves, à l'extrémité E. de cette aile, tour d'angle en décrochement (9) sur soubassement taluté comptant un étage supplémentaire, abritée par une toiture campaniforme éclairée d'élégantes lucarnes au fronton courbe et chapeautée d'un lanternon. Face méridionale traitée de la même manière que la façade principale de cette aile qu'elle clôt, les autres aveugles et en moellons, aux angles renforcés de chaînes.
Flanc oriental du château (10) en moellons réglés du XVIIIe s. composé d'un logis de deux travées suivi d'une longue aile plus basse abritant des pièces d'habitation et d'anciennes écuries. Protégé par une belle bâtière à croupettes, logis développant en façade deux travées de deux niveaux sur caves côté cour. Percements réaménagés au XIXe s. dans la travée d'entrée composite et sans doute réinsérée par les Pirmez qui y ont placé leur devise (SCUTUM MEUM FIDES) dans l'allège de la fenêtre : porte en plein cintre dans un encadrement rectangulaire à crossettes fortement mouluré et garni de patères aux écoinçons; au-dessus, aménagement d'une fenêtre dans un encadrement à bossages, linteau échancré à clé sous une corniche. Autres baies semblables à celles de l'aile voisine, peut-être aussi du XVIIIe s.
Dans la portion qui prolonge le logis, deux niveaux en façade et neuf travées d'ouvertures à linteau cintré, montants harpés et appui saillant du XIXe s. Résultant de transformations tardives, volumineuses lucarnes dans la bâtière à croupettes, élargissement d'une fenêtre au r.d.ch. et aménagement d'une porte de remise. Mur pignon percé au r.d.ch. de deux fenêtres à linteau échancré du XVIIIe s.
Tour d'angle carrée (11) du début du XVIIe s. (?) exhaussée en 1748 pour servir de colombier sous une toiture à base pavillonnaire sommée d'un lanternon. Dans les faces S. et O., deux fenêtres à traverse d'origine aux niveaux inférieurs qui s'appuient sur un soubassement taluté.
Au départ de cette tour d'angle, sur les douves, face extérieure de l'aile orientale uniforme jusqu'à la chapelle en saillie, remontant au XVIIIe s. Se succédant sur deux niveaux de hauteur dégressive, huit travées égales de fenêtres aux linteaux échancrés, certains à clé, sur montants monolithes ou chaînés, sous une corniche en boudin.
En décrochement du logis et reposant dans les douves sur trois arches en plein cintre, chapelle (12) au chevet à trois pans renforcés de chaînes sous une bâtière crucifère à croupes soulignée d'un tore sous cavet. Deux hautes fenêtres à linteau cintré à clé, dont l'encadrement à crossettes est bordé d'un listel (fig. 244). Elégant intérieur lambrissé daté sous la tribune de 1744.
Entre la chapelle et la tour d'angle du S.-E., face arrière du logis moins homogène composée, hormis deux petites fenêtres obturées sur la g. et quelques soupiraux, de deux travées de baies à montants harpés sous linteau cintré et une à meneau. Corniche en cavet sur boudin.
Enfin, dans l'angle N.-0. du quadrilatère initial et émergeant des douves, tour circulaire originelle en moellons calcaires (13). Trois niveaux inégalement percés de baies diverses : au premier, porte en plein cintre et quatre arquebusières; au deuxième, porte semblable plus large (sans doute de remploi), une arquebusière et une fenêtre à barreaux. Sous les combles, trois petites fenêtres à jour unique. Maçonnerie récemment relevée dans la portion intégrant les portes à la suite d'un effondrement. Sur une cornière en cavet sur tore, toiture d'ardoises en poivrière ornée d'un épi de faîtage piriforme avec girouette (fig. 245).
A. TANGHE, Acoz dans L.F. GENICOT (dir.), Le grand livre des châteaux de Belgique. Châteaux de plaisance, Bruxelles, 1977, p. 37; E. POUMON, Le Hainaut. L'architecture, Vilvorde, 1956, p. 31 et 48; IDEM, Châteaux en Hainaut, Charleroi, 1971, p. 41; J. ELOY, Voirie et quartier du château, d'Acoz dans L.V.C., n° 25, 1985, p. 131- 138. E.G.[806]

Prospection

Prospection effectuée en 1994

Publication papier 

Tome : IPM - 20 (1994)

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Code de la fiche

52025-INV-0018-01

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