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Adresse principale : MONS (Havré)

Notice

Dès l'aube du moyen âge, une forteresse et la terre circonvoisine constituaient la rémunération du « châtelain de Mons », compagnon d'armes, préposé à la garde du château des comtes à Mons. Ce château actuel remonte aux XlVe et XVe s.; plusieurs fois attaqué et incendié, il fut en grande partie reconstruit et adapté au goût du jour à la fin du XVIe et au début du XVIIe s. N'en subsistent de nos jours que les ruines envahies de végétation d'un vaste ensemble en briques et p., ceinturé de larges douves et dont le plan primitif reste encore en bonne partie lisible (fig. 83).
Un châtelet flanqué de deux tours semi-circulaires donnait accès à une ample cour presque trapézoïdale, cantonnée à trois angles de grosse tours carrées et au S.E. d'une tour octogonale plus altière, dite « tour d'Enghien », qui est couronnée d'un bulbe. Ces tours étaient reliées sur trois flancs par des courtines et à l'E. par une aile d'habitation largement éclairée et greffée en son centre d'une chapelle polygonale en éperon. La ferme du XVIIe s., au S., a disparu. La configuration générale est celle d'une habitation militaire insuffisamment travestie en demeure de la Renaissance. Les familles d'Enghien, d'Harcourt et de Croy succédèrent aux châtelains de Mons mal connus. Vendu en 1792, le château fut racheté en 1807 par A. de Croy et délaissé à la fin du siècle. Il devint en 1924 la propriété du chanoine Puissant qui le revendit à la province de Hainaut. En 1930, écroulement d'une grande partie des bâtiments suite à l'affaissement du sol par des travaux miniers.
De cet ensemble abandonné, n'émergent que les tours d'angle hérissées de hautes cheminées en briques et la zone orientale du logis.
L'aile E. reconstruite à la fin du XVIe et au début du XVIIe s. en style Renaissance, offre de beaux parements en grès relativement bien conservés jusqu'au niveau de la toiture.
A g., « la tour d'Enghien » (fig. 84) à trois niveaux, se dresse sur une haute base plus large qui est vraisemblablement plus ancienne. Les faces de l'octogone alternent en murs aveugles et murs percés d'une porte cintrée en p. appareillée et de petites ouvertures étroites à linteau dr. Corbeaux en doucine sous la toiture d'ardoises élancée à bulbe restauré. A dr., puissante tour de trois niveaux éclairés par des ouvertures à linteau dr., dont certaines encore pourvues de leur croisée de p. Au centre, chapelle à chevet semi-hexagonal percée au r.d.ch. par trois arcs brisés appareillés et aux étages, par de petites ouvertures rect. alternant avec des pans de murs aveugles. Entre les trous et la chapelle, corps de bâtiment à deux niveaux sommés d'un attique, largement éclairés par de grandes fenêtres à linteau dr., originellement à croisée de p. Restes de corbeaux en doucine.
Au S.O. et au N.O., grosses tours rect. en briques, du XVIIe s. d'aspect sévère et massif. La tour N.O. compte trois étages sur une haute base, bordés de chaînages d'angle et percés principalement de petites ouvertures étroites à linteau dr. sur jambages en harpement irrégulier, et d'autres plus larges, à croisée de p. Corbeaux cubiques. La tour S.O. semblable est conservée jusqu'au ler niveau.
L'intérieur des ruines est inaccessible. En bordure de la route, anc. pavillon d'entrée en briques, qui aurait été partiellement reconstruit au XIXe s. sur la base d'un châtelet du XVIIe s. (?). Il est constitué d'une tour carrée trapue flanquée de deux annexes basses. Dans la tour aux angles rentrants en façade, s'ouvre un portail en arc cintré en matériaux alternés qu'abrite un larmier en briques. Abouts de la charpente sous la toiture d'ardoises en pavillon.
M. DEVALLEE, Le château d'Havre, Extrait des Annales des Travaux Publics de Belgique, Bruxelles, s.d., p. 4-7.
E. POUMON, Havre. Le duché, le village, le prieuré de St-Antoine en Barbefosse, t. 1, Vilvorde, 1947, p. 56-61.
E. PUISSANT, Rapport sur le chàteau d'Havré, dans Bulletin de la Commission Royale d'art et d'archéologie, t. 63, Bruxelles, 1921, p. 293-306.

Prospection

Prospection effectuée en 1975

Publication papier 

Tome : IPM - 4 (1975)

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Code de la fiche

53053-INV-0112-01

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