Inventaire du patrimoine immobilier culturel

Recherche 
Uniquement les fiches pastillées ?
Liste des biens de votre commune
Quelques chiffres
Loading
Cartographie
Libellé(s) 

 Aucun libellé renseigné

Localisation

Adresse principale : Rue du Parc 1, AMAY (Jehay)

Classement

Tout ou partie de ce bien est classé ou fait partie d'un site classé et fait partie du(des) dossier(s) suivant(s) :

Notice

N° 1. Château de Jehay. Entourée de douves, remarquable construction de plan en L, singularisée par sa maçonnerie en damier composée d'épaisses boutisses en pierres blanches ponctuant un petit appareillage en grès brun. Bâtiments en majorité des XVIe et XVIIe s., sur des vestiges témoignant une occupation ininterrompue du lieu depuis le début de l'ère chrétienne. Château séparé de la basse-cour d'entrée à l'E. par un fossé. Chapelle castrale - également église paroissiale - au N., jardins au S. Les fouilles du comte Guy van den Steen de Jehay ont mis à jour assises et vestiges d'une succession de constructions encore perceptibles dans les douves, tandis que de la maison forte du XIIIe s. sont conservés sous l'aile g. deux caves voûtées d'ogives sur nervures prismatiques reposant sur colonnes.
Histoire de la seigneurie tumultueuse et longue. V. 1130, celle-ci est détenue par un certain Jehan. Le château fut malmené lors de la guerre qui opposa Hornes et La Marck à la fin du XVe s. Elle entraîna la reconstruction des parties détruites. Le bien est alors aux mains des Sarte. En 1492, Jehanne de Sarte épousa Arnould de Me-rode. Leur fils entreprit d'importantes restaurations à la fin de la 1re moit. du XVIe s. Le château resta dans cette famille près de deux siècles. En 1680, le domaine fut partiellement acquis par François van den Steen, baron de Saive et grand mayeur de Liège. Le reste de la propriété fut acheté à la fin du XVIIe s. ou au début du XVIIIe. Elle est toujours occupée par cette famille. De 1860 à 1864, interventions d'inspiration néo-gothique sous la direction de l'architecte A. Balat.
Château. Il est accessible par le portail d'entrée de la basse-cour et relié à celle-ci par un pont en pierres à deux arches, reconstruit en 1859. Corps de logis sur substructures de plan en L. Soubassement biseauté. Appareillage en damier sur les faces extérieures et les deux tours d'angle cylindriques. Faces sur la cour en pierres calcaires de grand appareil. De ce côté, deux niveaux de baies entre cordons-larmiers. Porte d'origine disparue. R.d.ch. de la face S.-0. masqué par une galerie néogothique vitrée soutenant une terrasse à balustrade en calcaire. A son extrémité dr., construction en retour d'angle, peut-être contemporaine de la galerie ou largement transformée à cette époque, avec face latérale en encorbellement. Sur la cour, baies à trois et à six jours, nombreuses en face N.-0., bien conservée. Piédroits harpés, linteaux en accolade. Début du XVIe s. Contrevents jadis aux jours inférieurs. Frise d'arcatures sous corniche de calcaire moulurée. Grandes lucarnes à linteau en accolade surmonté de créneaux.
A l'angle de la face N.-0., tourelle polygonale aux ouvertures bouchées. Grand appareillage de calcaire.
Flanquée de deux tours cylindriques, façade S.-E. éclairée sur trois niveaux. Cinq fenêtres chaînées à linteau droit au niveau des caves. R.d.ch. éclairé au centre par une grande baie à neuf jours, à accolades, refaite. Baie à double traverse de part et d'autre et au niveau supérieur. A cet étage, grande dalle calcaire aux armes Van den Steen. Ouvertures de tir au-dessus des cordons-larmiers. Latrines d'angle également parcourues par le cordon et soutenues par un arc cintré en calcaire. Eclairage par un jour rect. Corbeaux moulurés sous corniche. Haute bâtière d'ardoises à croupes percée de cinq lucarnes réparties sur deux niveaux.
Tours d'angle percées de nombreuses ouvertures de tir. Traces de baies rebouchées. Aménagement de fenêtres à doubles traverses. Demi niveau supérieur en ressaut sur corbeaux calcaires moulurés, éclairé par des baies à linteau droit. Hautes flèches d'ardoises à coyaux et à huit pans. Lucarnes percées dans un pan sur deux. Flèche plus élancée sur la tour E. Bulbes supérieurs et épi de faîtage différents. Pignon S.-0. éclairé sur deux niveaux de deux doubles baies à six jours. Modifications au r.d.ch. : aménagement d'une porte accédant à la terrasse. Linteau en accolade. Pignon N.-0. et façade dans le prolongement de celui-ci éclairé au niveau des caves par cinq fenêtres carrées. Cinq baies à doubles traverses au bel étage, cinq à traverse au dernier niveau.
Second volume cubique largement en ressaut vers le N. Huit fenêtres à doubles traverses réparties symétriquement sur deux niveaux en face N.-E., limitée par des chaînes d'angle harpées. Linteaux droits. XVIIe s. Cordon mouluré au niveau des appuis des ouvertures de l'étage supérieur. En face N.-0., travées centrales éclairées par des baies à six jours. Baies à doubles traverses aux extrémités. Ouvertures de tir au niveau des caves. Une seule travée visible en face S. Grand appareillage calcaire. Baie bouchée au bel étage, fenêtre à double traverse et linteau en accolade au deuxième niveau. Décor d'arcatures semblable à celui de la façade avant du château. Pavillon d'ardoises à souche de cheminée centrale entourée d'une terrasse pourvue de balustrades en calcaire de style néo-gothique. Lucarnes monumentales à gradins.
Contre la face N.-0. de cet important volume cubique, ajout d'un embarcadère y. 1860. Trois arcades brisées sur piliers carrés soutenant un étage éclairé par une grande fenêtre à neuf jours. Court pavillon d'ardoises.
A l'intérieur, impressionnantes collections de mobilier, tapisseries, dentelles, argenterie, peintures, sculptures, porcelaines, armes, objets d'époque préhistorique...
Basse-cour et portail d'entrée. A l'E., basse-cour carrée, séparée du château par un fossé aqueux. Disparition d'une importante grange s'étendant jadis au S. Ailes N. et E. largement remaniées. Ouvertures pour la plupart refaites : côté cour, entrées cintrées à encadrement de briques et de calcaire au r.d.ch., baies rect. ou à traverse à l'étage. Adjonction de lucarnes à grandins et d'ancres. Façade arrière en moellons de grès sur soubassement biseauté. Traces d'ouvertures de tir, bouchées. Autres percements refaits.
Deux tours d'angle en ressaut conservées à l'E. Elévation, au XVIIe s., à partir d'une base de la fin du XVIe s., dont subsiste le fort glacis. Maçonnerie de moellons de grès, chaînes d'angle harpées. Ouvertures de tir et petites baies rect. postérieures. Beaux modillons en bois sculptés sous pavillon d'ardoises à coyaux. Partie supérieure de plan carré surmontée d'un bulbe et d'une girouette aux armes Van den Steen.
A l'extrémité O. de l'aile N., tour-porche du XVIIe s., flanquée de deux petites constructions largement transformées au XIXe s. et dotées à cette époque de pignons à gradins en briques. Remplaçant le portail d'origine, large entrée cintrée à claveaux passants un-sur-deux, précédée de deux chasse-roues. A l'étage, entre les glissières du pont-levis, meurtrières et bretèche soutenue par deux corbeaux calcaires. Côté cour, maçonnerie de briques refaite sur soubassement biseauté. Entrée surmontée d'une dalle armoriée Merode et Lynden et datée 16/22. Ouvertures refaites à l'étage. Impressionnante flèche bulbeuse terminée par une sphère épineuse et une girouette indiquant la direction du vent par «Le/voilà».
Au N. de la tour-porche, juste au-delà du fossé, barbacane du XIXe s., détruite v. 1943. Conservation des souches.
Chapelle castrale, égl. paroissiale St-Lambert. Ceinturé d'un plan d'eau prolongeant les douves du château, bel édifice bordé par un petit cimetière à l'O. Elévation en plusieurs temps à partir d'une construction à nef unique du XVIe s., restaurée en 1633- 1635. Maçonnerie en moellons de grès sur soubassement cimenté, sauf bas-côté N. et chapelle castrale en briques, ajoutés en 1787. Tour carrée, légèrement en ressaut et limitée par des chaînes d'angle harpées, érigée en 1807 (?). Entrée dans l'axe par une porte à linteau échancré sur piédroits monolithes, surmontée d'une croix en calcaire et d'une baie à linteau bombé à clé trapézoïdale. Ouvertures cintrées munies d'abat-sons sous corniche calcaire. Courte flèche d'ardoises à quatre pans surmontée d'une croix en fer forgé et d'un coq. Elevées peu après la tour, tourelles d'angle de plan carré, cantonnées de chaînages d'angle. Oculi tardifs. Petites flèches d'ardoises à quatre pans, surmontées de croix en fer forgé. Trois nefs de trois travées sur colonnes à chapiteau octogonal mouluré. Plafond construit en 1770 (daté par stucs du choeur) et dissimulant l'ancienne voûte. Baies à arc brisé, de factures différentes, au S. Baies cintrées à piédroits harpés au N. De ce côté, chapelle castrale faisant pendant à la sacristie, au S., et formant avec celle-ci faux-transept. Sacristie éclairée par une baie ogivale à remplage gothique. Accès à l'E. par une porte à linteau trapézoïdal, refaite, surmontée d'une fenêtre cintrée. Traces d'arc de décharge à g. de la porte. Choeur à chevet polygonal éclairé par des baies cintrées. Corniche calcaire sur corbeaux calcaires. Couverture d'ardoises.
Autour de l'édifice, plusieurs croix et dalles funéraires des XVIIe, XVIIIe et XIXe s. (fig. 35, 36). M.M.

Autel majeur baroque, 2e moit. du XVIIe s. Autres mobiliers des XVIIIe et XIXe s; peintures et sculptures du XVIIe, XVIIIe et XIXe. Monument funéraire de plusieurs membres de la famille den Steen de Jehay et Saive, mil. du XIXe s.

Prospection

Prospection effectuée en 1992

Publication papier 

Tome : IPM - 16/1 (1992)

Page(s) :

Les imagettes de ce tome sont accessibles via ce lien : Imagettes

Code de la fiche

61003-INV-0072-01

Vous êtes sur le point de proposer une observation sur la fiche 61003-INV-0072-01.
Voici la liste des observations possibles :

Si vous souhaitez faire un autre type d'observation, merci de prendre contact directement avec les agents responsables de l'Inventaire du patrimoine immobilier culturel dont les informations de contact sont accessibles ici