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Adresse principale : Rue du Val-Notre-Dame 398-400, WANZE (Antheit)

Notice

N°s 398-400. Ferme de l'ancienne abbaye cistercienne du Val-Notre-Dame. Se profilant à l'extrémité de la commune d'Antheit, un peu à l'écart d'un carrefour de la route de Huy-Waremme et étalant principalement à l'E. ses bâtiments agricoles en pente douce vers le canal du Val-Notre-Dame et la Mehaigne, ensemble essentiellement des XVIe, XVIIe et XVIIIe s. en briques, calcaire et grès, signalé par un majestueux châtelet d'entrée (13) élevé en 1629 sous l'abbatiat de Nicole de Waha (1624-1648) et étant autrefois le principal accès de l'abbaye.
N°398. Sur haut soubassement appareillé et biseauté, construction de plan barlong, réservée vraisemblablement jadis au régisseur du domaine, flanquée au N.-E. de deux tours quadrangulaires de quatre niveaux, traversée par un porche voûté de croisées d'ogives quadripartites en pierre de sable, séparées par des doubleaux, et sur lequel s'ouvrent deux portes surélevées au cintre déchargé, celle de g. murée et celle de dr. portant le n°399.
En façade, porte charretière d'inspiration baroque, du XVIIe s., en anse de panier à claveaux passants un-sur-deux, saillants et s'inscrivant dans un cadre rect. à bossages un-sur-deux, accosté de pilastres de même type; le tout couronné d'une corniche et d'un épais cordon, profilés. De part et d'autre, baie à linteau droit déchargé, sur montants harpés, l'une Murée et l'autre protégée de barreaux. Vantaux cloutés renforcés au revers d'un bâti de croix de St-André dont un ouvert d'une porte piétonne.
Etage éclairé de deux baies aux montants à harpe médiane avec linteau et appui prolongés en bandeaux continus jadis jusqu'au centre percé d'un oeil-de-boeuf elliptique à grand axe vertical. Cordon-larmier en cavet soulignant une rangée de modillons profilés sous corniche moulurée d'une bâtière d'ardoises à égout retroussé et croupes piquées de lucarnes à penne. Angles flangués de tours élevées sur base également appareillée et biseautée, cantonnées de besaces, rayées de bandeaux continus et éclairées d'archères, de baies à traverse et simples aux montants harpés ou à harpe médiane; certains pourvus d'une battée au jour inférieur et d'autres de barreaux au jour supérieur. Deux jours et archères, murés. Nombreuses ancres à volute. Frise d'arcatures en briques sur modillons en calcaire et corniche moulurée d'une toiture campaniforme surmontée d'un lanternon hexagonal, aveugle et coiffé d'une flèche sommée d'une girouette découpée aux armes de Nicole de Waha.
Donnant sur une vaste cour, partiellement pavée et dotée encore de l'emplacement de sa fumière, façade portant le millésime 1629 en pierre de sable inscrit entre les initiales N et W, de Nicole de Waha et interrompu du monogramme du Christ. Pierre sculptée aux armes du prince-évêque Ferdinand de Bavière et de sa devise A VITA FIDE.
Elévation de deux niveaux de six travées de baies du 2e tiers du XIXe s. limitées par des besaces d'angle et réparties régulièrement de part et d'autre d'un portail en anse de panier, doublé d'un arc de décharge. Bandeaux continus prolongeant jadis les linteau et appui des baies à croisée. Ancres à volutes. Corps de logis du censier (14) adossé légèrement en biais vraisemblablement du XVIe s., aménagé et couvert d'une ample toiture d'ardoises, fortement pentue, sur frises de briques dentées sur denticules. Sur soubassement biseauté et interrompu, deux niveaux aujourd'hui de six travées fortement modifiées et cantonnées, à dr., de besaces. Baie à linteau en mitre, déchargé, au pourtour chanfreiné et terminé par des congés, récupérée et agrandie. Partiellement caché par une annexe agricole plus récente, mur-pignon au moellonnage délimité par un cordon biseauté et jadis éclairé d'une baie à encadrement également chanfreiné et à congés. Deux corbeaux «à rigole» saillants en calcaire.
A l'arrière, façade présentant un haut moellonnage biseauté jusqu'aux appuis des baies de l'étage, éclairé d'une fenêtre à linteau en bâtière du même type que celle de l'avant mais plus complète et limité de quelques besaces d'angle. Trace de remaniements dans les ouvertures. A dr., ancienne extension percée de meurtrières et baie à linteau droit, sous frise de briques semblable, orientée inversément.
A l'intérieur, rampe d'escalier du XVIIIe s., à balustres plats et chantournés, portes panneautées, petite armoire murale à panneaux écornés et rehaussés d'un motif floral, cheminées aux piédroits de calcaire. A l'extérieur et en bordure de route, ancienne entrée de potager du XVIIIe s., aujourd'hui déplacée et restaurée. Deux battants de grille récente, soutenus par des piliers, en calcaire, de section carrée, surmontés d'un tailloir couronné d'une pomme de pin et limitant ainsi un muret de clôture
bordé d'une corniche profilée et complété par deux autres petits piliers de facture identique.
Au S., deux longues ailes agricoles (15) des XVIe, XVIIe et XVIIIe s. alignées sur un axe rectiligne, élevées sur un haut soubassement appareillé, délimité par un chanfrein et remaniées au XIXe s. Composition de deux volumes abritant successivement, sous bâtières d'ardoises à coyaux, grange, étables, écuries sous fenil et chartils sous grenier à grains.
Grange accessible par une porte charretière cintrée, à claveaux passants un-sur-deux, déchargée et à large clé centrale moulurée, gravée de 1781 dans un cartouche; montants harpés.
Etables desservies par une série de portes à linteau bombé à clé centrale passante, doublé et à linteau échancré; deux piédroits chanfreinés et terminés en congé. Baies à linteau droit sur montants à harpe médiane; une récente. Etage percé de gerbières et éclairé de deux petites baies, l'une horizontale à linteau droit, et l'autre à linteau en mitre, déchargé. Quelques assises de besaces d'angle et corbeaux profilés. Frise de briques dentée.
A l'arrière, façade en moellons de grès et calcaire, aérée de jours verticaux.
En contrebas, second volume rythmé par la disposition des portes d'étable et d'écurie à linteau échancré à clé et à trois claveaux centraux passants, dont deux jumelées, déchargées. Baies à linteau droit sur harpes. Gerbières de même type et baies à linteau droit sur montants harpés et à queue de pierre. A l'étage, motif décoratif fait d'une croix de St-André en briques claires. Accèdant au grenier, porte basse à linteau échancré jointive à une porte charretière cintrée, surmontée d'une pierre calcaire placée horizontalement, et jumelée aussi à deux ouvertures de chartil à arc en anse de panier, retombant sur pilastres en calcaire, une partiellement murée. A l'étage, rangée de baies à linteau droit sur harpes, protégées de barreaux. Frise de briques dentée sur gouttes sous une importante toiture d'ardoises, percée de lucarnes à penne. Pilier à l'angle S.E. Mur-pignon également délimité par un chanfrein de soubassement, contrebuté ainsi qu'à l'arrière de contreforts talutés et à retraite. Meurtrières, jours verticaux et baies rect. du XIXe s. protégées de barreaux. Trois assises d'anciennes besaces d'angle. Intéressantes charpentes à l'intérieur.
Seul vestige de l'aile N. ancienne forge (16) de la 2e moit. du XVIIIe s. en briques et calcaire, cantonnée de besaces, marquée des armes de l'abbesse Isabelle d'Aspremont Lynden et de la date 1768. Mur-pignon ouvert de deux larges portes charretières en anse de panier déchargé à claveaux passants un-sur-deux, l'une probablement d'un chartil et l'autre de la forge partiellement murée au XIXe s. Gouttereaux éclairés de baies rect., deux remaniées à l'étage et de trous de boulin au pourtour de calcaire. Corniche en cavet aujourd'hui d'une bâtière d'ardoises.
Au mur-pignon opposé, même disposition des ouvertures sous une baie rect.
A l'intérieur, arcs doubleaux surbaissés d'une part et petite construction en briques avec foyer de fusion d'autre part.
En contrebas, séparant une seconde cour de ferme et sis à l'emplacement de l'ancienne grange dîmaire du XIVe s. ou du XVe s. et démolie au début du XXe s., importants volumes de grange (17) en long du XXe s., parallèles, en briques et calcaire sur base en moellons de grès. Accès par des portes charretières surbaissées, l'une datée de 1914 à clé centrale sculptée aux armes des de Géradon et l'autre gravée de ANNO. Goutterots rythmés d'une série de pilastres plats et renforcés également de contreforts d'angle. En façade, pignon aéré d'un oculus à quatre pierres calcaires et à l'arrière, portes charretières plus étroites, à encadrement moins soigné. Bâtières d'ardoises interrompues de lucarnes rampantes. Seconde aile d'étables (18) sous fenil vraisemblablement du XVIe s., abritée sous une toiture d'ardoises à coyaux et petites croupes jadis piquées d'un épi et percée de lucarnes à penne. Cantonnées de besaces et élevées sur un haut soubassement appareillé et biseauté, étables desservies par des portes à linteau échancré à large clé centrale au pourtour mouluré, terminé à congés, à l'exception d'une plus récente. Baies à linteau droit sur montants chaînés, à encadrement semblable à celui des portes. A l'étage, gerbières à linteau droit ou échancré, partiellement remaniées. Deux ouvertures horizontales protégées de barreaux, une au linteau déchargé. Frise de briques dentée.
Mur-pignon E. pourvu de deux corbeaux saillants dits «à rigole» jadis accolé d'un petit bâtiment du XVIIIe s. (?), aujourd'hui en ruine, ouvert d'une porte à linteau échancré à large clé centrale passante sur montant harpé et complété d'une autre construction limitée de besaces d'angle et éclairée de deux baies rect. à l'arrière.
Mur-pignon O. portant la trace d'une ancienne ouverture.
A l'arrière, jour vertical, percements récents et quelques besaces d'angle.
Belle charpente date de 1771.
N° 400. Ensemble de bâtiments industriels de différentes époques, composé d'un ancien moulin à eau, d'un moulin à farine, d'une tannerie, d'une habitation et d'un ancien fournil, détruits en partie lors d'un incendie en 1896.
Logis (19) presqu'entièrement reconstruit probablement au déb. du XXe s. sur un noyau des XVIe ou XVIIe s. dont subsistent le soubassement appareillé et biseauté, certaines besaces d'angle, des montants de baies vraisemblablement jadis à croisée, moulurés et terminés à congés au r.d.ch. A l'angle N.-E., trace d'un piédroit d'une ancienne porte charretière donnant accès à une petite cour pavée, bordée d'une tannerie et d'un ancien fournil.
A l'arrière, soubassement en moellons de grès et calcaire, biseauté deux fois et percé. Bâtière d'ardoises interrompue de lucarnes à croupe.
Tannerie (20), peut-être de la 1 moit. du XIXe s. alignant quatorze travées sur deux niveaux et demi soulignés par des bandeaux continus. Baies rect. au r.d.ch., échancrées et en demi-lune aux étages sous un mansard à demi-croupe et pourvu d'une importante lucarne monte-charge. Portes à linteau droit sur montants monolithes. Façade arrière élevée sur un haut soubassement de grand appareil et présentant une même disposition d'ouvertures. Ancien fournil (21) du XVIIIe s. (?) fortement remanié, aujourd'hui de deux niveaux de trois travées de baies à linteau droit sur montants à harpe supérieure et de baies rect. A l'arrière, boulins sous toiture d'éternit. Proche du mur-pignon N., ancienne pompe en fonte du XIXe s. fixée à un édicule en calcaire et briques. Moulin à farine (22) du déb. du XXe s. essentiellement en briques, de quatre niveaux de cinq travées, sur base appareillée en calcaire.
A l'arrière, substruction et muraille arrière d'un édifice du XVIe ou du XVIIe s., en ruine, conservant encore un soubassement en moellons, biseauté deux fois et éclairé encore de deux baies jumelées, à large linteau droit, au pourtour mouluré et terminé par des congés, murées et d'une troisième remaniée. Trois assises de pierres d'angle. Enjambant le canal du Val-Notre-Dame, ancien pont fait de deux arcades cintrées, appareillées sous une maçonnerie mixte de grès et calcaire et rehaussée de briques. Au-delà du canal, ruines de l'ancien moulin à eau (23) du XVIe, déjà attesté au XIIIe s. et reconstruit au XVIIIe et au XIXe s., dont subsiste un mur arrière élevé sur une base délimitée, à g., par quelques besaces d'angle et pourvue encore de l'oeillard de la roue, aujourd'hui disparue et autrefois alimentée par les eaux de la Mehaigne canalisées. Baies rect. et plus récentes à linteau échancré et découpé.
En façade, vestige d'une porte cintrée, à impostes prolongées en bandeau continu et reliée ainsi jadis à deux portes. A l'intérieur, mur de refend percé d'une baie à linteau en mitre sur montants chaînés et fragments de pierres tombales (fig. 794, 795, 796).
M.-A.R.
Abbaye du Val-Notre-Dame. Procès verbal d'estimation de biens affermés et susceptibles de division, dans A.C.H.S.B.A., t. VI II, Huy, 1888, p. 249- 263; J.M. CANIVEZ, L'ordre de Citeaux en Belgique. Des origines (1132) au XXe s.; Forgeslez-Chimay, 1926, p. 280-284; J. BROSE, J. GILLOT et D. OLISLAEGER, Contribution à l'étude de la commune d'Antheit. Essai de monographie. Mémoire Ecole normale secondaire St-Barthélemy (4738), juin 1966, p. 81-82, 95-108, 112 ss.; M.E. MONTULET-HENNEAU, Les Cisterciennes du pays mosan. Moniales et vie contemplative à l'époque moderne. Thèse de doctorat en histoire, 1987-1988.

Prospection

Prospection effectuée en 1992

Publication papier 

Tome : IPM - 16/2 (1992)

Page(s) :

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Code de la fiche

61072-INV-0128-01

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