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Localisation

Adresse principale : Rue d'Amay 10-12, LIEGE (Liège)

Notice

Nos 10-12. Maison dite du Seigneur d'Amay. Luxueuse demeure patricienne élevée en briques et calcaire dans le 1er qu. du XVIe s. Construite sur des substructures très anciennes, cette maison a souvent, et par erreur, la réputation d'avoir échappé au sac de 1468. Elle affecte une sorte de plan en L. Une tourelle d'escalier flanque la jonction des deux ailes qui donnent sur une courette dallée, fermée d'un portail (XVIIIe s.) et d'un mur écran. Une dernière bâtisse de plan barlong vient s'accoler à la base de l'L, mais n'en a pas la profondeur. La façade à rue se compose de quatre travées, les deux de dr. terminées par un pignon appartiennent à la base de l'L. Vers la dr., portail et mur écran. La 1re travée g. est occupée par une étroite porte en plein cintre cerné d'un rouleau de demi-briques, chambranle mouluré; au 1er étage, une petite baie à linteau en accolade, arc de décharge et jambages chaînés; le dernier niveau y est aveugle. Aux trois autres travées, soubassement de calcaire terminé en biseau, le mur est doté d'un parement de calcaire limité par un anglet sous les seuils des fenêtres du r.d.ch. Ce parement est ajouré de deux soupiraux aux linteaux surbaissés. Au r.d.ch., hautes baies à six jours (deux traverses), linteaux en accolade déchargés par deux rouleaux de briques, chambranles moulurés et jambages chaînés. Le dernier niveau est éclairé de trois baies du même type, mais à croisée simple, disparue aux deux baies de dr. La partie supérieure du pignon est pourvue de trois petites baies, linteaux en accolade, jambages chainés.
Dans le prolongement du pignon, chaîné d'angle à dr., portail en calcaire aménagé dans le dern. qu. du XVIIIe s. à plein cintre en tas de charge flanqué de pilastres à refends, chapiteaux dans le goût toscan surmontés d'éléments en triglyphes, le tout couronné d'un fort larmier profilé.
Le tympan est doté d'une boiserie frappée en son centre d'un cercle orné de motifs feuillagés et sur lequel vient s'appuyer une guirlande, portes actuelles de ferronnerie. A dr. du portail, mur écran appareillé en calcaire régulier, le seuil d'une petite baie à linteau en accolade repose sur un cordon de calcaire. Ce mur et le portail sont coiffés d'un auvent dont les deux versants sont garnis d'ardoises. Les deux ailes donnant sur la cour ont respectivement deux et une travées, même ordonnance qu'à front de rue. Divers remaniements : croisées disparues, linteaux remplacés...
Situées sous la tourelle et permettant l'accès à chaque aile, deux portes récentes à linteau droit. C'est au-dessus de ces linteaux que s'accroche la tourelle éclairée de trois petites baies à fort linteau droit, arc de décharge sauf au dernier niveau où le linteau est sous la frise de briques redentée qui se poursuit le long des deux ailes. Couverture à pans garnie d'ardoises, haute girouette de ferronnerie.
La façade arrière est de même conception que les autres, les deux travées de dr. sont en retrait et ont vu leurs baies équipées de nouvelles croisées ailleurs disparues. Bâtière à coyau, tuiles, éternit et ardoises. Tous les seuils sont abaissés. Dans le jardin, deux arrière-bâtiments. A g., une bâtisse en briques et calcaire élevée dans la 2e moit. du XVIIIe s. Deux niveaux de trois travées, baies à linteau droit. Bâtière à coyau. A dr., petite annexe en briques et colombage sur deux niveaux. Certains éléments datent du XVIe s. (fig. 7 et 8 - fig. II).