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Adresse principale : Quai de Maestricht 13, LIEGE (Liège)

Notice

13. Musée d'Archéologie. Hôtel construit en style mosan entre 1600 et 1610 pour Jean Curtius, munitionnaire des armées des rois d'Espagne. Restauré entre 1904 et 1909. Vaste propriété couvrant, à l'origine, tout le terrain situé entre la Meuse et Féronstrée et limité à l'E. par l'actuelle rue du Mont-de-Piété. En 1627, la propriété est morcelée et la partie à quai est cédée au Mont de Piété tandis que l'immeuble avec façade en Féronstrée (no 140, ancien hôtel Libert) reste la propriété des descendants de Jean Curtius.
A rue, somptueux corps d'habitation formant l'angle S.E. de la propriété. A g., porche donnant accès à la cour intérieure bordée de colonnades sur les trois côtés. A l'angle N.O. de la cour, maison du XVIIIe s. faisait office de bureau du Vieux-Liège (dite Salle Charlier) flanquée à dr. d'un édicule daté 1762 sur la façade duquel est adossée une fontaine.
Porche. Au r.d.ch., portail cintré à crossettes, appareillé en bossages surmonté d'un entablement décoré. De part et d'autre, petites baies carrées. A l'étage, au centre, bretèche encadrée d'un chaînage harpé percée d'une baie à meneau et à piédroits harpés. De part et d'autre, baie semblable. Cordons rayant la façade. Corniche à cymbales. A l'arrière, façade ouverte par un grand arc surbaissé. A l'étage, deux baies à deux meneaux. Dans l'allège, mascarons, têtes animales et scènes historiées. Sur corniche à cymbales, bâtière d ardoises à croupe percée de trois lucarnes à croupe.
Limité par un chaînage, imposant immeuble en briques et calcaire, rigoureusement structuré. Haut soubassement de grand appareil. Quatre niveaux de hauteur décroissante. Façades avant et arrière semblables, éclairées au r.d.ch. et au 1er étage par sept baies à croisée à six jours (deux traverses), au 2e étage, par des baies à quatre jours et au 3e par des petites baies carrées. Piédroits harpés, seuils, traverses et linteaux forment cordons. Allèges richement ornées de mascarons, de figures animales, et de scènes historiées. Belles ancres en volute.
Pignon présentant les mêmes caractéristiques : r.d.ch., entrée principale : porte cintrée surmontée d'une baie d'imposte à trois meneaux. De part et d'autre, une baie à double traverse. Au 1er étage, baie centrale à douze jours (trois meneaux et deux traverses) flanquée de deux baies à double traverse. Au 2e étage, baie à trois meneaux entourée de deux baies à traverse. Au-dessus de la toiture du porche, une baie à croisée et une baie à traverse. Au 3e étage, petites baies carrées. Au-dessus de la travée centrale, perçant la toiture, tour de quatre niveaux entièrement reconstruite au début du s., accostée à la base par deux volutes. Côtés des façades, baies à traverse, côtés des pignons. baies à croisée. Au sommet, balustrade de bois. Bâtiment couvert d'une haute bâtière d'ardoises à croupe et à coyau, percé de lucarnes à croupe et à épi, sur corniche à cymbales.
Encadrant la cour, portiques reconstitués au début du s. A l'O., remplaçant les anciens communs, quatre arcades surbaissées à clé décorée d'oves, surmontée d'un étage de baies à deux meneaux. Entre deux cordons de calcaire, allèges ornées de sculptures semblables à celles du bâtiment. Sur corniche moulurée, bâtière de tuiles. Au N. et à l'E., galeries d'arcades identiques couvertes d'une bâtière de tuiles. Avant la restauration, seule la galerie E., bouchée, était encore en place.
A l'angle N.O., salle dite Charlier construite au XVIIIe s. en briques et calcaire. Au r.d.ch., trois baies cintrées à clé, seuils moulurés bloqués entre les piédroits reposant sur dés de p. A l'étage, baies à linteau droit. Corniche de bois récente sous toiture d'ardoises mansardée à coyau percée de deux lucarnes à fronton triangulaire. Appuyé sur cette maison, petit édifice (1768) à trois pans dont la travée centrale est occupée par une fontaine surmontée d'un arc cintré à clé en forme de tête féminine soutenu par deux pilastres à volutes et décoré par des rocailles et des feuillages. Fronton triangulaire richement sculpté de végétaux et daté. Sur les deux côtés, baie ovale à encadrement mouluré et à clé sculptée. Corniche moulurée sous toiture d'ardoises mansardée.
Permettant l'accès par la rue du Mont-de-Piété, portail cintré semblable à celui du quai de Maestricht (Pl. Ill - fig. 77 - fig. XXI).
DANDOY Albert, Le palais Curtius, Liège, 1959.