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Localisation

Adresse principale : Rue Saint-Barthélemy 2, LIEGE (Liège)

Notice

No 2. Egl. Saint-Barthélemy. Collégiale fondée entre 1010 et 1015 par le grand prévôt Godescalc de Morialmé. Postérieure à la fondation du chapitre, l'église fut érigée entre la fin du XIe s. et la fin du XIIe s. Restaurée v. 1360 modernisée au XVIIIe s., elle fut également transformée au XIXe s. Suppression du chapitre en 1797; érection en paroissiale en 1803.
Précédé d'un avant-corps monumental, édifice primitivement de plan cruciforme devenu barlong par l'adjonction de deux nefs dans la 1re moit. du XVIIIe s.; depuis lors, cinq nefs.
Choeur à chevet plat, de la fin du XIe s., en grès houiller, éclairé d'une unique baie de chaque côté percée en 1706. Trace des trois hautes ouvertures cintrées primitives. Large de cinq travées, la crypte s'ouvrant jadis derrière le chevet a été démolie à la fin du XVIIIe s. ou au XIXe s.; il subsiste quelques vestiges dans la cour d'une maison de la r. Saint-Thomas.
Transept et nef centrale, début du XIIe s., en moellons de grès houiller, la nef est percée de six baies en plein cintre rythmées par des lésènes reliées entre elles par une frise d'arcature. La toiture des collatéraux du transept est cantonnée des petites fenêtres romanes mosanes typiques. Les bas-côtés extérieurs construits entre 1738 et 1747, en grès et calcaire sont ajourés d'ouvertures au cintre frappé de trois clés, posant sur sommiers et jambages harpés. Ces bas-côtés sont couverts d'une demi-bâtière d'ardoises posant sur blochets. A la 4e travée, chapelle en très légère saillie.
Au côté du bras S. du transept est accolée une salle voûtée d'ogives, reste du cloître du XVIe s. dont il subsiste trois travées amalgamées dans des constructions du XIXe s. L'avant-corps monumental, en grès, de la fin du XIIe s., de plan rect., présente de hautes murailles aveugles divisées en trois étages délimités par des cordons. Les 1er et dern. niveaux sont rythmés de lésènes réunies par une double arcature; le niveau central s'orne d'arcs aveugles en plein cintre primitivement supportés par des colonnettes de calcaire qui ne subsistent que sur la face S. Deux tours jumelles dominent cet avant-corps : presque carrées, de deux niveaux séparés par des larmiers et ornés de lésènes, surmontées d'un fronton triangulaire sur chaque face. Deux baies géminées au tympan percé d'un oculus éclairent chaque côté des deux étages couverts d'une toiture à quatre pans en losange. En 1876, Hyacinthe Dejardin a reconstruit les deux tours. Sur le pignon S., crucifix en bois polychromé du XVIe s. En 1782, ce monumental parallélipipède a été percé et garni d'un portail néo-classique en calcaire attribué à Jacques-Barthélemy Renoz (1729-1786) : encadrant le cintre surhaussé de l'entrée, doubles pilastres soutenant l'entablement orné de triglyphes sous le fronton triangulaire mouluré. Ce nouveau porche a amené la suppression des entrées latérales.
L'avant-corps était occupé primitivement par le choeur occidental voûté en cul-de-four et par deux collatéraux encore voûtés d'arêtes en grès houiller flanqués chacun d'une tribune qui s'ouvre vers eux par trois arcades en plein cintre posant sur des colonnettes de calcaire aux bases de grès et chapiteaux floraux en tuffeau. Ce dispositif subsiste, caché par le porche du XVIIIe s.
Les cinq nefs de sept travées, voûtées en 1744, posent sur des supports actuellement d'ordre ionique : le plâtrage du XVIIIe s. cache les éléments romans, mais l'on devine l'alternance des colonnes et de piliers. Les fûts de p. ont été épaissis. Sous les baies, fine moulure du XVIIIe s. soulignant les quatorze médaillons ovales représentant apôtres et évangélistes peints en 1855 par Joseph Carpay (1822-1892). Le chevet primitif, rect., était précédé d'un avant-choeur, à niveau légèrement inférieur. Les plafonds furent remplacés par des voûtes en 1706. Charpente romane intacte sauf au chevet (fig. 155, 156 - fig. XXXIV).

Mobilier

Toiles de Bertholet Flémalle (1614-1675); Englebert Fisen (1655-1733); Edmond Plumier (1671-1733); Walthère Damery (1614-1678);
Statues de A.P. Franck (1723-1796); Renier Panhay de Rendeux (1684-1744); Guillaume Evrard (1709-1793);
Mobilier du XVIIIe s. : cinq autels, deux confessionnaux, chaire;
Fonts baptismaux en laiton (1107-1118) de Rénier de Huy;
Grand orgue Merklin et Schütz, 1851, dans un riche buffet de Radino, 1849;
P. tombales du XIIIe au XVIe s.;
Tombe du fondateur, mosaïque de marbre XIe et XIV. s.

HANSOTTE G., L'église Saint-Barthélemy à Liège. Feuillets archéologiques de la Société royale Le Vieux-Liège, 2e édition, 1967.

Prospection

Prospection effectuée en 1974

Publication papier 

Tome : IPM - 3 (1974)

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Code de la fiche

62063-INV-1032-01

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