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Localisation

Adresse principale : LIEGE (Jupille-sur-Meuse)
Hameau : Fayembois

Notice

Château de Fayembois. Lorsque Guillaume Fayen, qui avait pris en engagère la seigneurie de Bellaire en 1619, revint de Rome en 1625, il rebâtit le manoir en style mosan, à l'emplacement d'un château plus ancien situé dans le domaine de Jupille, propriété de l'Eglise de Liège depuis 1297. Au moment où Saumery la décrivit, vers 1740, la résidence, appelée de Fayen-Bois à raison de son constructeur, venait d'être acquise par le baron van der Heyden a Blisia. Par héritage, elle passa à la famille de Rosen pour lui rester jusqu'en 1817, date à laquelle A. de Thiriart l'acheta. Par sa nièce, elle devint propriété des barons de la Rousselière avec lesquels elle connut une brillante période de fastes. En 1972, la commune, déjà propriétaire d'une grande partie du parc environnant, racheta le château délaissé depuis quelques années, afin de le sauver de la ruine et de le transformer en centre culturel. Sa prochaine remise en état dans les formes du XVIIe s. lui rendra sa pleine signification documentaire et stylistique.

De l'ensemble formé jadis par le château de Fayembois avec la ferme domaniale et ses bâtiments utilitaires, au mil. d'un parc superbe qui totalise encore 21 hectares, nous intéresse surtout le corps de logis seigneurial. Un haut soubassement en calcaire, vestige possible de la demeure précédente, porte le quadrilatère en briques de 22,50 sur 13,50 m, baigné par des douves asséchées récemment, qu'enjambait un petit pont à trois arches. L'implantation comme le type même de la construction ne sont pas sans perpétuer ceux d'un donjon sur motte, qui a peut-être existé naguère en ce lieu. L'entrée se trouvait sur la face S.E., derrière le pont rétabli vers 1830-1835 en même temps que les deux petits pavillons latéraux. De ce côté, on pénétrait dans l'habitation par une tourelle circulaire à flèche polygonale, terminée par un bel épi en fer forgé. Au mil. du XVIIIe s., on y voyait encore une porte avec pont-levis, qui fut remplacée par l'entrée d'allure néoclassique. Tous les autres éléments de la bâtisse construite à Jupille avec rigueur et avec soin vers 1625 apparaissent encore en filigrane: chaînages harpés et nombreux cordons en calcaire, hautes fenêtres à six jours déchargées par des rouleaux de briques et baies à traverse soulagées de même. Le troisième niveau était éclairé parcimonieusement par une suite de petites fenêtres carrées. La symétrie profonde des élévations se retrouvait dans le dispositif intérieur du massif cubique. Dans la seconde moit. du XVIIIe s., l'agencement interne fut probablement repensé, car on reboucha les baies anciennes pour ouvrir, un peu vaille que vaille, des fenêtres de conception plus classique à linteau faiblement bombé et clé. A l'arrière, une porte en plein cintre, surmontée d'un balcon, vint livrer accès à un jardin autrefois planté d'ifs.
Au XIXe s., les barons de la Rousselière avaient considérablement accru l'importance du domaine qui comptait plusieurs fermes et une vaste étendue de bois et de prés. Aujourd'hui, le parc boisé compte encore quelque 21 hectares et plusieurs essences de qualité parmi lesquelles se rangent des marronniers centenaires et des hêtres pourpres colossaux.
Le château a souffert considérablement de l'abandon dans lequel il fut laissé durant ces dernières années. Sa haute toiture à croupes et coyaux fut largement éventrée et ne protège plus qu'une partie de l'intérieur. Tout y est perdu de l'ameublement prestigieux que Guillaume Fayen y avait rassemblé et qui s'enrichissait de tapisseries, peintures voiturées à grands frais d'Italie et de tableaux du peintre liégeois Simon Damery. Ravagé par les intempéries, son décor se résume aujourd'hui à une rampe d'escalier, à quelques stucs et à la cheminée Empire du grand salon (fig. 333).

M. C[ALLUT] et L.F. G[ENICOT], Jupille, dans Châteaux de plaisance, [Bruxelles, 1977,] p. 164.
p. 164. M.C.

Prospection

Prospection effectuée en 1980

Publication papier 

Tome : IPM - 8/2 (1980)

Page(s) :

Les imagettes de ce tome sont accessibles via ce lien : Imagettes

Code de la fiche

62063-INV-1605-01

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