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Localisation

Adresse principale : ONHAYE (Falaën)
Hameau : Marteau
Lieu-dit : Montaigle

Classement

Tout ou partie de ce bien est classé ou fait partie d'un site classé et fait partie du(des) dossier(s) suivant(s) :

Notice

Ruines du château de Montaigle. Sur un éperon rocheux abrupt, au confluent du Flavion et de la Molignée, ruines imposantes d'une forteresse médiévale en cours de dégagement et de consolidation depuis 1965 (fig. CXIV).
Site occupé déjà à l'âge du fer (v. 450 av. J.C.), puis fortifié à la fin de l'époque romaine (dern. qu. du IIIe s. et IVe s.) par un mur d'enceinte de 2m d'épaisseur, dont le tronçon N.(1) a été repéré par les fouilles archéologiques. Après quatre siècles d'abandon, transformation du site au Xe s. en résidence castrale de la famille de Faing, qui réutilise une partie des murs de l'époque romaine.
Parvenu à la fin du XIIe s. aux mains du comte de Namur, le rocher est donné en fief en 1215 à Gilles de Berlaymont, qui y bâtit un donjon rectangulaire dont les fouilles ont également révélé les vestiges. En 1298, Guy de Dampierre, comte de Namur, rachète le site et le donne à son fils cadet qui édifie alors au début du XIVe s. un important château résidentiel de plan assez régulier. Extension du complexe vers dans la 2e moit. du XIVe s., puis réarrangement complet au XVe s. en forteresse d'état et en siège administratif du bailliage de Montaigle, lui-même transféré à Bouvignes en 1469. Place incendiée par les Français en 1554 et abandonnée définitivement (fig. 613).
L'ensemble se compose aujourd'hui de deux zones distinctes : la partie haute, réservée à l'habitation, forme un quadrilatère allongé d'environ 11 m sur 36, cantonné de tours circulaires sur trois angles et au centre des longs côtés; en net contrebas au N. et à l'E., la partie basse regroupe autour d'une cour irrégulière et allongée plusieurs bâtiments identifiés au XIXe s. comme «chastellerie» au N., «garnison» à l'E. et «chairie» au S.
A la pointe d'une arête rocheuse qui se tourne vers le plateau, la «chambre de parement»(2) occupe l'emplacement de l'ancienne maison forte des Berlaymont, dont elle remploie la base. Murs vers la vallée reconstruits au XVe s. et dotés de deux fenêtres à banquettes au S. et d'une à l'O. Courtine N. plus épaisse, du XIVe s., avec traces de l'escalier vers le chemin de ronde. Percée de deux niveaux d'archères plongeantes, tour «de la retraite» (3) de la même époque que la courtine et initialement de plan circulaire, recoupée en partie au XVe s. pour établir une cheminée et transformée pour le reste en latrines et en escalier vers l'étage.
Dans le prolongement de la «chambre de parement», «donjon» (4) cantonné de tours ouvertes à la gorge; sol recreusé au XVe s. pour créer deux caves voûtées en berceau. Au N., emplacement probable de l'entrée primitive (5) de toute la partie haute. Tour N.E. (6) jadis ouverte à la gorge, modifiée pour abriter un four à pain. Juste en contrebas du «donjon», vaste bâtiment de la «chairie» (7) reconstruit au XVe s., à l'exception de la tour dite «de l'entrée», et assis sur deux caves voûtées en berceau. Deux niveaux, dont le 1er également voûté en berceau et le second en partie arasé, mais où subsistent les restes de deux fenêtres à banquette et d'un évier mural. Gros contreforts à retraite biseautée au S.
Tour «de l'entrée» (8) jadis à deux niveaux ouverts à la gorge, exhaussée et transformée en tour circulaire au XVe s.; deux archères plongeantes au r.d.ch., du côté du chemin d'accès, et vestiges d'au moins deux créneaux primitifs sous l'exhaussement. Derniers niveaux percés de fenêtres sous arc surbaissés; amorces d'un étage terminal en encorbellement. A l'intérieur, voûte en calotte au-dessus du 1er étage.
«Chastellerie» (9) : formant le flanc O. de la cour basse, bâtiment rectangulaire du XVe s., jadis voûté d'un berceau, qui s'appuie contre la courtine occidentale et la tour d'angle adjacente du début du XIVe s.; dans celles-ci, vestiges de trois archères. Grosse tour carrée (10) plaquée au XVe s. à l'extérieur de la courtine : haute citerne voûtée et soigneusement appareillée au r.d.ch. et deux étages, le 1er voûté également, dont le sol était jadis formé de petites dalles de grès mises sur champs.
Construite dans la 2e moit. du XIVe s., cour basse (11) aménagée sur une terrasse artificielle et cantonnée au N. et à l'E. par trois tours initialement ouvertes à la gorge : deux niveaux à l'origine, aux murs relativement peu épais percés de trois archères au r.d.ch., deux flanquantes et une de front, et de trois créneaux assez espacés au sommet. A dr. de la tour N., amorce probable du chemin de ronde à environ 3 m au-dessus du sol actuel. Au XVe s., épaississement des murs vers l'intérieur et ajout d'un étage aux tours, percé de deux meurtrières latérales et d'une fenêtre à banquette de front, dont l'encadrement extérieur est perdu. A la même époque, construction devant les deux tours orientales d'un gros bâtiment résidentiel de trois niveaux, appelé improprement «garnison» (12). Accessible par un large escalier aujourd'hui extérieur, vaste cave en sous-sol voûtée d'un berceau en plein cintre; trois niches carrées dans les murs et fente d'aération au s.; fenêtres actuelles postérieures. Plus malmené, r.d.ch. autrefois ouvert sur la cour par une porte entre deux fenêtres à banquette; autre fenêtre semblable au s. Présence de l'étage suggérée par une fenêtre à banquettes dans le mur pignon méridional.
Fondations d'autres bâtiments accolés aux courtines retrouvés lors des fouilles. A côté de la poterne N., puits du XIVe s.(13), profond de 33 m et entièrement cuvelé en pierre.
Notice réalisée en collaboration avec Philippe Mignot. J.L.J. [2511]

A. BEQUET, Le château de Montaigle, dans ASAN, t. VI, 1859, p. 91-139; Bulletin des amis de Montaigle, 70, nos entre 1972 et 1990; J. BUCHET, Les ruines du château médiéval de Montaigle (La haute meuse dinantaise, no 6), s.l., 1986; Ph. MIGNOT, [étide archéologique à paraître].

Prospection

Prospection effectuée en 1996

Code de la fiche

91103-INV-0109-01

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