école (Collège épiscopal Saint-Henri)
Adresse principale : Rue du Commerce 21, COMINES-WARNETON (Comines)
Bien inscrit comme : Monument
Ce bien répond au(x) critère(s) suivant(s)
Ce bien présente l'(es) intérêt(s) suivant(s)
public
Conçu selon les plans de l'architecte Willem Nolf, ce vaste complexe scolaire d'esprit régionaliste a été érigé de 1939 à 1961 et s'est progressivement développé en U autour d'une cour. Créé à l'initiative d'Henri Lamiroy, évêque de Bruges, et fondé par l'abbé Arthur Camerlynck, il a été soutenu par le don de la famille et de Marie-Thérèse Goethals. Pensé pour abriter à la fois l'école et les quartiers résidentiels des religieux et religieuses en charge de l'enseignement et de la gestion, il comporte également deux chapelles et une salle des fêtes.
Les différents corps de bâtiments sont construits en béton, calcaire et briques oblongues à joints creux, et couverts de toitures de tuiles à croupes et coyaux. Ils présentent une homogénité d'ensemble renforcée par les registres de baies structurant les façades. Le bâtiment d'entrée, greffé du pavillon Camerlynck aux accents modernistes, a été érigé en 1939. Il est rapidement suivi de l'aile en retour avec la chapelle provisoire et les classes bâties en 1941, et est prolongé à l'opposé par les classes primaires et la salle des fêtes, en 1946 et 1949. De l'autre côté de la cour se sont développées l'aile d'études, des cuisines, de l'infirmerie et le quartier des religieuses bâties en 1946 et 1960-1961, le réfectoire en 1953-1955, le quartier des professeurs et l'extension du quartier des soeurs en 1954. Enfin, la chapelle a été finalisée en 1959, inaugurée en 1960 et consacrée à Saint-Joseph un an plus tard.
L'intérêt patrimonial du collège se concentre principalement sur les espaces et les aménagements intérieurs qui ont conservé leur authenticité et reflètent les caractéristiques de l'architecture scolaire de l'époque. Mobilier, cages d'escaliers, pavements, menuiseries, lambris, châssis, peintures et vitraux -signés par Michel Martens et Roger Coppe- sont tous inscrits dans l'esprit moderniste et la plupart des intervenants ou exécutants en sont connus par les archives. Le réfectoire et la chapelle sont particulièrement aboutis dans leur traitement et leur aménagement. Le premier conserve son mobilier d'origine, constitué par de longues tables inamovibles auxquelles sont fixées les sièges flottants. La chapelle est conçue comme une oeuvre d'art totale, dont le mobilier liturgique, les bancs et les confessionnaux ont été dessinés par l'architecte W. Nolff et les vitraux par Michel Martens.
Les sous-sols témoignent également du fonctionnement d'un établissement scolaire de l'après-guerre, et abritent par exemple un ancien four de boulangerie et une salle d'épluchage.
Proche des cuisines et de la salle des professeurs ornée des vitraux de Roger Coppe, le quartier dévolu aux religieuses autrefois en charge de l'intendance et millésimé par ancres de 1954, préserve une deuxième petite chapelle de facture plus traditionnelle et est accompagné par un petit jardin intérieur.
TVDN
Bibliographie
Collectif, Guide d’architecture moderne et contemporaine 1899-2017, Tournai et Wallonie picarde, éditions Mardaga, Liège, 2017, p. 184.
Collectif, Le livre du Cinquantième anniversaire 1939/1940-1989_1990, Comines, 1990.
Division : Comines
parallèle
cour
Fonction(s)
Nom(s)
Type(s) de toiture
toit à deux versants à croupe
Murs
béton, brique
Couverture
tuile
châssis, décor intérieur
Période(s)
epoque contemporaine
Siècle(s)
2e tiers du 20e
Année(s)
1939-1961 (s)
Auteur(s) de la prospection (2020) : Thérèse VAN DEN NOORTGAETE
État à la date de la prospection : Bon
54010-INV-0142-01
Vous êtes sur le point de proposer une observation sur la fiche 54010-INV-0142-01.
Voici la liste des observations possibles :
Si vous souhaitez faire un autre type d'observation, merci de prendre contact directement avec les agents responsables de l'Inventaire du patrimoine immobilier culturel dont les informations de contact sont accessibles ici