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Adresse principale : Rue du Château 4, GEMBLOUX (Corroy-le-Château)
No 4. Château. Forteresse de plaine du duché de Brabant, construite dans la 1re moit. du XIIIe s. par la famille de Brabant-Perwez, passée aux Vianden dans la 2e moit. du siècle, aux Spaenhem au mil. du XIVe s. et aux Nassau-Dillenbourg au déb. du XVe s. Propriété depuis le mil. du XVIe s. des Nassau-Corroy jusqu'au début du XIXe s., époque où le château passa aux Trazegnies et d'Ittre.
A l'O. du village, dans un grand parc agrémenté d'un étang, ensemble austère en grès ferrugineux cerné de douves plus ou moins asséchées, qu'enjambe au S.O. un pont de brique et pierre bleue, de 1718 (fig. XII et 71). Précédant l'entrée du château, barbacane de brique et pierre bleue (1), reconstruite en 1718 comme l'indique la date à la clé de l'arc bombé et sur le blason aux armes Nassau et Ghistelles. Y subsistent les traces d'un pont-levis : glissières et feuillures.
Château proprement dit, dessinant un pentagone irrégulier autour d'une vaste cour pavée, ponctué d'organes de flanquement que relient des courtines : puissant châtelet d'entrée au S.O. (2), tour de la chapelle à l'opposé (3), à côté de laquelle fut implanté le logis primitif (4), et quatre tours d'angle (5) dans la direction des points cardinaux (fig. XIV). Adossés à l'enceinte, bâtiments résidentiels des XIIIe, XVe, XVIe, XVIIIe et XIXe s., le siècle classique ayant particulièrement marqué la physionomie de la cour.
Châtelet d'entrée en forme de coffre barlong cantonné de deux tours semi-circulaires reliées par une galerie en encorbellement. Au centre, grand passage en berceau que protègent meurtrières à glacis, archères, assommoir, herse et vantaux. Au sommet, traces de boulins pour un hourd (fig. 72).
Au N.E., grosse tour semi-circulaire talutée abritant au 1er la chapelle composée de deux travées droites et d'un choeur éclairé par cinq hautes fenêtres en léger tiers-point (fig. 73). Crochets pour volets à bascule, comme aux autres percements primitifs. Intérieur voûté d'ogives, rhabillé en style néo-gothique vers 1863. Etage défensif sous combles, percé de petites fenêtres à linteau droit sur deux consoles en quart-de-rond alternant avec des archères. Boulins d'un hourd.
Adossé à la chapelle du côté de la cour, grand vestibule de style médiéval construit v. 1863 (6), probablement à la place d'un puissant donjon.
Tours d'angle circulaires talutées, plus grosses du côté S.E., comprenant toutes trois niveaux (fig. 72 et XV). R.d.ch. voûté d'arêtes ou en calotte, percé d'une porte vers la cour et de trois archères à banquettes. 1er étage accessible uniquement par les chemins de ronde jadis établis au sommet des murailles, dont celle du N.O. garde la trace de créneaux. A ce niveau, deux portes d'accès aux courtines et quatre fenêtres à banquettes, souvent transformées. Sommet ouvert sur tout le pourtour par de petites fenêtres à linteau droit sur deux consoles en quart-de-rond, dotées parfois d'une banquette et alternant irrégulièrement avec des archères; porte et trace de boulins probablement liées à l'existence d'un hourd. Tour N. plus saillante, flanquant le logis primitif. Poivrières d'ardoises.
Dans la 2e moit. du XIIIe s., 1er agrandissement de l'habitation par l'adjonction d'une aile perpend. (7) au logis primitif, dont la muraille N.O. conserve les traces. Au XVe s., destruction de la courtine reliant la tour de la chapelle et la tour E. pour construire une aile (8) dont seule subsiste la façade extérieure. Au XVIe s., prolongement du logis N.O. jusqu'à la tour O. (9) et aménagement des ailes du XIIIe s. par le percement de fenêtres à croisée. Dans la 1re moit. du XVIIIe s. et particulièrement v. 1718-1719, ancres figurant sur les souches de cheminée à g. du châtelet d'entrée, grandes transformations de la forteresse pour donner à la cour une allure classique. Ailes N.E. et N.O. (4, 7 et 9) éclairées vers la cour par cinq et sept travées de grandes fenêtres échancrées, l'aile N.O. ayant reçu en 1959 une travée supplémentaire et un portail classique. Large ouverture vers l'extérieur du logis primitif. Reconstruction presque totale du bâtiment du XVe s. (8), qui présente vers la cour une longue façade de neuf travées et (re)construction d'une aile (10) voisine du châtelet d'entrée, lui aussi aménagé en habitation. A la même époque, destruction probable du donjon et de la courtine S.E.
A côté du châtelet, dépendances rebâties au XIXe s. (11).
Ensemble de toitures ardoisées sur divers types de corniche suivant les époques : corbeaux en tore dégagé par un cavet pour le XIIIe s., en quart-de-rond pour le XVIe s., corniche de pierre profilée continue pour le XVIIIe s.
Restauration par F. Bonaert en 1959.
Th. CORTEMBOS, « Corroy-le-Château. Organisation d'une forteresse du XIIIe siècle», B.C.R.M.S., n.s., t. 2, 1972, pp. 49-128.
Prospection effectuée en 1975
Tome : IPM - 5/1 (1975)
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92142-INV-0006-01
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