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Adresse principale : Rue de Liroux 14, GEMBLOUX (Gembloux)
Bien inscrit comme : Monument
No 14. Ferme de Liroux. « Villa » de ce nom connue comme propriété de l'abbaye de Gembloux, dès avant 1196. Ancienne seigneurie tenue jusqu'en 1775, par les Pinchart, citée en 1520, venant des Colison et en 1623, venant des du Bois; puis aux Hemricourt de Mozet.
Dans le hameau où sont implantées plusieurs fermes, vaste ensemble en brique et pierre, aux volumes harmonieusement étagés autour d'une cour rect. pavée et encore en grande partie entourés de douves.
Relié à la cour par un pont de deux arches d'époques différentes, sur les douves ici asséchées, logis bas assez modeste, d'allure brabançonne, de la 1re moit. du XVIIe s. A l'angle S., dans l'axe du pont, tour d'entrée rect. en grès schisteux au r.d.ch. et brique à l'étage que sépare un cordon-larmier. R.d.ch., reste d'une tour médiévale, peut-être porche dès l'origine. Sous le cordon postérieur, deux corbeaux vers l'entrée et trois à dr., appuis possibles d'une superstructure partiellement en bois, jadis accessible par un étroit escalier intramural, ouvrant sur le logis. Porte Louis XV en calcaire, insérée en 1761, suivant le millésime sur la traverse en accolade : encadrement en gorge et baie d'imposte aux montants concaves sous linteau bombé avec épaisse corniche profilée. Faisant office de clé, armoiries martelées d'Alex. de Pinchart. A l'étage, fenêtre à traverse en pierre bleue, de la 1re moit. du XVIIIe s., entre deux archères en grès lédien d'origine. Fenêtre à linteau droit sur chaque côté. Boulins sous la frise dentelée sur denticules et beau pavillon sommé d'une courte flèche octogonale d'ardoises.
Dans l'habitation sur soubassement biseauté en partie conservé, petite baie en grès sous arquette et décharges en briques sur champ de deux fenêtres remplacées dans la 1re moit. du XVIIIe s. par des fenêtres en calcaire, autrefois à croisée. Seuils abaissés. Boulins en grès et frise denticulée, interrompue à g. Dans le pignon N.E. à oreille, même fenêtre du XVIIIe s. au r.d.ch. et petite baie primitive. A l'arrière, trois fenêtres de la fin du XIXe s. Au-dessus de celle de g., arquettes en brique d'un ancien percement. Frise dentelée sur denticules sous haute bâtière d'éternit à coyau et lucarnes à croupe.
A l'angle N., vers les douves, haute tour carrée à trois niveaux. cantonnés de chaînages alternés et couverte d'une toiture analogue à celle de la tour d'entrée. Dans les faces visibles du r.d.ch., fenêtre naguère à traverse, sur piédroits chaînés. Arc de décharge en brique. Cordon-larmier au niveau du ler, éclairé au N.E. par une fenêtre à croisée de bois. Bandeaux en pierre blanche, où s'insèrent au second deux fenêtres à linteau droit sous arc de décharge. Boulins de grès.
Dans la 1re moit. du XVIIIe s. sans doute, agrandissement du logis au S.O. par un haut volume en brique et pierre bleue coiffé d'une bâtière d'éternit à croupettes et coyau. Pignon S.O. recouvert d'éternit avec aux deux niveaux, trois travées de fenêtres bombées peut-être de 1761, époque de travaux. A l'arrière, fenêtre à traverse à l'étage. Pignons à épis. Frise dentelée et lucarnes à croupe.
Vers 1764, construction de la ferme de plan en U, servant d'avant-cour au manoir. Entrée au S.E. par un porche qui traverse le volume des étables : portail surbaissé à clé sur piédroits en harpes saillantes, jumelé avec celui de la grange qui porte à la clé la date de 1764. Vers la cour, même portail quelque peu restauré, appuyé à la grange. Etables d'origine, avec façade sur cour considérablement remaniée au XIXe s. Bâtière d'éternit à croupe et coyau. A l'angle S., tour circulaire à trois niveaux de brique et grès, chapeautée par une flèche octogonale d'ardoises à coyau sur frise dentelée.
Au N.E., volumineuse grange en long de brique et pierre bleue, couverte d'une bâtière d'éternit à croupettes et coyau, bordée d'une frise dentelée sur denticules. Porte à linteau droit sur piédroits harpés vers la cour. Pignons à épis et oculi, celui du N.O. partiellement repris au XIXe-XXe s., en même temps que le portail à linteau de bois.
Adossées à ce pignon, étables du XVIIIe s., très retouchées au XIXe s. comme la tourelle d'angle ponctuée d'une flèche octogonale à coyau, sommée d'un petit bulbe.
Au S.O., aile néo-classique de la 1re moit. du XIXe s., bien intégrée dans l'ensemble : portes des étables à linteau droit sur piédroits à queues de pierre, entre des petites baies rect. Fenêtres à même linteau à l'étage sous arc de décharge.
Au centre, trois remises à voiture accolées : portails surbaissés à clé et piédroits harpés. A l'extrême dr., porche d'entrée actuel : même portail vers la cour et porte cintrée à l'extérieur. Frises dentelées sous longue bâtière d'éternit à coyau, percée de lucarnes rampantes.
H. de PINCHART, Etude sur la famille noble de Pinchart », Bruxelles, 1957, pp. 10, 13-19.
Division : Gembloux
Prospection effectuée en 1975
92142-INV-0092-01
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