Adresse principale : Rue de Nimy 37, MONS (Mons)
Bien inscrit comme : Monument
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Maison Losseau. La maison de l'avocat Léon Losseau est l'exemple le plus abouti en matière d'architecture Art nouveau à Mons. Esthète et collectionneur de médailles, il possédait également une exceptionnelle bibliothèque. Depuis 1970, sa bibliothèque personnelle est gérée par la Province du Hainaut au coeur même de cette maison. En 1873, Charles Losseau achète cet immeuble néo-classique en façade et dont le gros oeuvre remonterait au 18e siècle. 26 ans plus tard, son fils Léon Losseau fait transformer par l'architecte Paul Saintenoy l'ancien hôtel particulier néo-classique en maison de maître Art-nouveau. Les travaux ont débuté en 1899 et se sont achevés en 1914.
À rue, la façade enduite néo-classique est percée d'une grande porte rectangulaire à encadrement moulurée couronnée d'une épaisse corniche. Le linteau prend appuis sur deux fines colonnettes à chapiteaux garnis de feuillages dorés. Elles entourent une exceptionnelle grille ornée de feuillages, boutons et fleures dorés, chef d'oeuvre de la firme René Tochebus de Bruxelles réalisé sur le dessin de Louis Sauvage. Les mêmes colonnettes supportent le linteau de la large fenêtre à gauche de la porte d'entrée. Les autres percements restent plus néo-classiques. Vers le jardin la façade en brique est parcourue de bandeaux de pierre blanche et se singularise par les larges portes-fenêtres sous linteau droit métallique à jambage à harpe de pierre. Au rez-de-chaussée, le salon, en hors d'oeuvre, est conçu comme un jardin d'hiver, il est ajouré sur ses trois côtés de portes-fenêtres donnant sur le jardin. À gauche, d'ordonnance plus néo-classique, une étroite aile en retour s'élevant sur un niveau et demi sous appentis complète la bâtisse.
Pour l'aménagement intérieur, Léon Losseau souhaite que l'on applique le principe de fusion dans l'inspiration: architecture, décoration, mobiliers tout est créés par le même concepteur ou dans le même style. Chaque pièce a pour thème une fleur. Les lanterneaux donnant l'éclairage zénithal dans le grand salon. Celui de l'escalier est du à Pelseneer et Scholasse, tandis que le vitrail cloison est une réalisation de Daum à Nancy. Garnier a réalisé les stucs et Jouniaux les peintures. Les innovations techniques ne manquaient pas non plus: ascenseur, électricité fournie par un générateur au charbon, chauffage central à air pulsé équipaient la maison dès 1900.
Le jardin a été dessiné par l'architecte bruxellois Swaelen. Il était équipé d'une serre adossée au mur clôture du jardin. Aujourd'hui cachée derrière une haie de thuyas, construite en verre et métal, elle comporte une travée d'entrée couverte d'une toiture en bâtière de part et d'autre de laquelle s'articulent deux ailes couvertes en quart-de-rond appuyées contre un mur. Elle mériterait d'être mieux mise en valeur.
FM
Bibliographie
COLLECTIF, 1999, le patrimoine moderne et contemporain de Wallonie de 1792 à 1958. Namur, p. 152-156.
Division : Mons
Fonction(s)
Nom(s)
Siècle(s)
19e, 1er tiers du 20e, 20e, 3e tiers du 19e
Année(s)
1899 (s), 1914 (s)
Art nouveau, Néo-classique
Auteur(s) de la prospection (2011) : Florence MICHOTTE, Marylène DAININ, Thérèse VAN DEN NOORTGAETE
Tome : IPA - Mons (2011)
53053-INV-0451-02