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Localisation

Adresse principale : MONT-SAINT-GUIBERT (Hévillers)

Notice

Anc. château du lignage noble de Bierbais-Bierbeek, inféodé au duché de Brabant durant le XIIIe s. Manoir déchu; propriété acquise en 1495 par Jean de Berghes; enfin reprise par le baron de Man à la fin du XVIIIe s.
Dans un très grand parc à l'anglaise, dont le centre est relevé par un petit éperon au pied duquel coule un ruisseau, plusieurs bâtiments résument l'évolution d'une résidence seigneuriale à travers les âges; au S., anc. donjon; en face, château classique; sur le flanc N., chap. privée; en contrebas de la butte, orangerie à l'E. et conciergerie à l'O.; ferme-moulin en bordure du ruisselet au S.
Le vieux donjon d'habitation du lignage dresse une masse sensiblement carrée (8 à 9 m de côté), en moellons gréseux, du XIIe-XIIIe s., dont la physionomie extérieure a pâti de réfections tardives. R.d.ch. cavé et voûté d'un berceau surbaissé; à l'entresol, porte primitive au N.E. livrant accès à l'escalier intramural, couvert d'arceaux, dans le pan E. Etage restauré, mais qui conserve à leur place des éléments d'époque (baies à banquettes, niches); à l'O.; grande cheminée du XVIe s., vraisemblablement en partie retravaillée, achetée au dehors et qui provient sans doute de France. En bas, serrure de porte millésimée de 1534. Autres étages profondément remaniés au XVIIe s., en briques et p. blanche, où s'ouvrent des fenêtres à croisée de type traditionnel (refaites). Superstructure néo-gothique des années 1825, elle-même simplifiée v. 1907. L'annexe basse à l'O. (« prison ») et la galerie en encorbellement à l'E. sont récentes, par E. Hucq.

Château
Grande demeure classique de treize travées sur deux niveaux, édifiée dans le dern. tiers du XVIIIe s., en briques (enduites) et p. bleue. L'élévation primitive est préservée à l'arrière où grimpent des vignes-vierges : soubassement creusé de soupiraux et large emmarchement central; frontispice de trois travées, accosté de pilastres à refends d'ordre colossal, comme ceux qui marquent les angles du bâtiment, et couronné d'un fronton ajouré; ouvertures à sobre encadrement plat et clé, dont les boiseries datent cependant de la 1re moit. du XIXe s.
La façade d'accueil (fig. 91) présente la même allure, mais en des formes néo-classiques de l'époque Empire dues à la volonté du propriétaire de Man (1er tiers du XIXe s.). Adaptation du frontispice surtout : portes-fenêtres en plein cintre sous les fortes consoles du balcon garni d'une balustrade en fer forgé; fenêtres rect. du bel étage transformées de même. Au surplus, rétrécissement des baies inférieures, renouvellement de leurs boiseries et persiennes; large perron flanqué de deux sphynx couchés. Bâtière d'ardoises à croupettes et coyau; lucarnes.
A dr., adjonction v. 1829 par de Man d'un jardin d'hiver long de trois travées, qui s'achève sur une exèdre. Intéressante construction entièrement vitrée, dont les percements en plein cintre, raidis de fenestrages métalliques, sont compris entre des colonnes doriques, qui posent sur un soubassement lisse et continu, et supportent elles-mêmes une corniche profilée sous la saillie du toit.

Chapelle
Sur la dr., chap. castrale, peut-être dédiée naguère à la Ste-Croix, construite dans le 1er tiers du XIIIe s. en moellons de grès schisteux de la région. Courte mononef de deux travées se terminant par une abside. Edifice de style gothique primitif, éclairé de huit lancettes rudement tracées, dont quatre, sont découpées intérieurement d'un trilobe malhabile; couverture en berceau de plâtre, qui masque peut-être une voûte en plein cintre lambrissée. Porte originale cintrée au S., condamnée en 1865 au profit d'une entrée axiale. Plinthe biseautée et corniche de p. à chanfrein sur corbeaux en qu. de rond. Baie occidentale retouchée; intérieur décapé; maigre clocheton moderne. Bâtière d'ardoises. Bénitier, crédences et armoire murales.

Dans le jardin en contrebas, vestiges d'une orangerie que date la première pierre scellée dans une paroi latérale : « C.J.G. / Deman de Lennick / me posa le 29 / septembre / 1828 ». Longue aile E.-0., autrefois couverte d'une véranda (?) et agrémentée en son centre d'un bassin, qui est creusé devant une perspective ouverte par trois arcades brisées en briques. Elle est cantonnée par deux hauts pavillons carrés en briques (peintes) et certains moellons de remploi à l'arrière. Chaque pavillon, surélevé au sol, s'éclaire par de hautes verrières d'inspiration précocement néo-gothique (fenestrages métalliques), sous la corniche cependant plutôt néo-classique de la toiture en pavillon bas d'ardoises.

A l'opposé, près de l'étang qui baigne le parc en face de Mont-Saint-Guibert, conciergerie néo-classique du ler tiers du XIXe s. Façade à rue sans caractère, mais face plus riche côté jardin : ordonnance rigoureuse, en briques peintes de blanc et gris, rythmée par trois baies en plein cintre entre pilastres au r.d.ch., par une baie centrale entre pilastres et oculi à l'étage, enfin par un petit fronton central ajouré au-dessus d'une attique.

Ferme en contrebas du château (anc. dépendance ?). Petit quadrilatère de bâtiments chaulés des XVIIIe et XIXe s. entourant librement une cour irrégulière et bétonnée. A dr., corps de logis du XIXe s. à deux niveaux, dont la façade présente une petite brisure d'axe en son mil.; percements quelconques; bâtière de tuiles.
Contre lui, bloquant une courte face près de l'entrée, haut volume cubique de la grange de la fin du XVIIIe s., dont les murs en moellons du crû portent une bâtière à croupettes (ardoises et éternit). Les dépendances, qui ceinturent souplement les deux autres faces, semblent avoir un noyau de la même époque, mais furent plus ou moins fort adaptées aux XIXe et XXe s.; bâtière de tuiles (e.a. mécaniques) avec une lucarne de même forme.
Vivier à l'arrière-plan.
La grange vient d'être transformée en habitation avec laids parements de briques rouges (1971).

Prospection

Prospection effectuée en 1973

Publication papier 

Tome : IPM - 2 (1973)

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Code de la fiche

25068-INV-0022-01

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