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Localisation

Adresse principale : Mont-Saint-Martin 66, LIEGE (Liège)

Notice

No 66. Basilique Saint-Martin. Collégiale de : ± 963 à 1797, paroissiale depuis 1803. Fondée v. 963 par l'évêque de Liège, Eracle (959-971) pour en faire sa cathédrale, au sommet du Mont. Le bâtiment roman qui vit en 1251 la 1re célébration du Saint-Sacrement ou Fête-Dieu, fut détruit en août 1312 lors du « Mal Saint-Martin ». La tour fut reconstruite au XIVe s. Le choeur actuel fut édifié de 1511 à 1530 et la nef de 1540 à la fin du s. en style ogival archaïsant.
Edifice de plan cruciforme orienté se présentant comme suit à l'O. :
La tour : on travaillait déjà en 1377 à la tour qui fut terminée en 1413. De plan carré, sans porte, elle est ouverte à l'O. par une grande baie en ogive (remplage) et rythmée horizontalement par cinq larmiers qui se prolongent sur la tourelle d'escalier accolée à la face S. éclairée d'une petite fenêtre trilobée. L'étage supérieur est percé sur chaque face par deux fenêtres ogivales; fenestrage du s. dern. Parement de la face O. et étage supérieur refaits en petit granit au mil. du XIXe s.
La nef et le transept saillant : flanquée de bas-côtés où s'accolent des chapelles, la nef de quatre travées est éclairée par des baies gothiques. Portail en p. jaune de Lorraine dont la décoration a été complétée en 1940. Les pinacles de la nef et les contreforts du transept ont été refaits en petit granit au XIXe s. Copies d'un modèle originel, les pinacles des bas-côtés datent de la restauration de 1938.
Le choeur : couvrant un tiers de la long. de l'édifice, choeur à abside en demi-dodécagone sans déambulatoire, ni absidiole, percé de baies lancéolées séparées par des contreforts en forte saillie taillés en petit granit v. 1844. La balustrade et les pinacles furent également refaits au XIXe s.
Intérieur : l'intérieur de la tour s'orne au bas des parois d'une frise d'arcatures sur colonnettes et chapiteaux mosans. Un arc du XVIe s. joint la tour à la nef. La nef fut réédifiée en même temps que le transept et la voûte de la tour par l'architecte Paul de Rijckel († 1542) qui éleva l'édifice jusqu'au seuil des fenêtres. Les quatre travées sont rythmées par des piles en calcaire accolées de huit colonnettes sommées de chapiteaux à décoration Renaissance. Sous les grandes fenêtres flamboyantes, triforium à deux rangs d'arcature. Voûtes sur croisée d'ogives segmentées par des doubleaux en tuffeau. Les murs de la nef se rapprochent vers le choeur, séparé du transept par un arc triomphal hors d'axe marquant la séparation entre les deux campagnes de construction. La 1re p. du choeur fut posée le 10 mai 1511 et les combles furent réalisés jusqu'au transept en 1520. La voûte en étoile assez surbaissée est l'oeuvre d'Arnold Van Mulken (1525), repolychromie du XIXe s. Trois fenêtres hautes éclairent les côtés N. et S. du choeur.
Parallèle au choeur, sur la face N., et couverte d'une voûte en étoile, la sacristie composée de deux salles du XVIe s. est construite au-dessus de la crypte de la 2e moit. du XVIe s. (en contrebas du choeur). Salle de deux nefs et trois travées voûtée d'ogives et arcs en plein cintre abritant des mausolées.
Du cloître qui comportait jadis quatre ailes, ne subsiste que l'aile orientale en grès houiller, peut-être romane, transformée v. 1950 en chapelle d'hiver éclairée par des baies d'un gothique tardif du XVIIe s. Restaurations des XIXe et XXe s. dues aux architectes Charles Delsaux, Evariste Halkin, Auguste Van Assche, Camille Bourgault et Jean Francotte (fig. 102, 103, 104, 105, 106 - fig. XXVII).
Mobilier (très riche)
Huit tableaux d'Englebert Fisen datés 1710; Adoration des Bergers de J. Latour (1719-1782);
Important lot de statues de la fin du XVe au XIX. s.;
Mobilier Louis XIII et néo-classique. Maitre-autel de style rocaille (1746);
Remarquables vitraux de la 1re moit. du XVIe s.;
Nombreux monuments funéraires du XVe au XVIIIe s.;
Orgue (1802) Kerkhoff.
FORGEUR Richard, La basilique Saint-Martin à Liège. Liège, Feuillets archéologiques de la Société royale le Vieux-Liège, 3. éd., 1973; fournit une bibliographie.