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Localisation

Adresse principale : GREZ-DOICEAU (Grez-Doiceau)

Notice

Au tournant des Xe et XIe s., Grez fut le centre du comté de Werner I (Garnier I) dont les descendants portèrent le titre jusqu'au mil. du XIIe s. Le territoire englobait divers domaines : la Motte, Laurensart, Morsain, Sart, etc. Le noyau primitif se trouvait dans la plaine au confluent des ruisseaux du Train et du Piétrebais (d'où le toponyme). Inféodé au Brabant, le comté vécut dans le sillage des grandes principautés. Lors de son émiettement au début du XVIIe s., il fut racheté et amplifié, puis démantelé à la Révolution. Le château et ses dépendances ont été vendus en 1800 et 1864. Il est actuellement divisé suivant l'ancienne limite de la basse-cour.
La partie la plus ancienne est un donjon rect., jadis crénelé, à trois niveaux en petit appareil régulier de p. de Gobertange, renforcé aux angles d'épais moellons (fig. 82). Son architecture trahit encore le s. : deux voûtes d'arêtes frustres au r.d.ch., escalier dérobé ,archères étroites, éclairage parcimonieux, cheminées à l'E., au sommet plate-forme garnie de cinq merlon à l'E. et à l'O., de quatre ailleurs. Aspect modifié à la fin du XVIe et au XVIIe s.; adaptations des créneaux en ouvertures; léger surhaussement et pose d'un larmier sous la toiture pyramidale agrémentée autrefois d'une tourette de vigie polygonale et d'une aigrette; à l'E., percement d'une fenêtre en anse de panier dans un bel encadrement de style Renaissance que termine un fronton triangulaire, pour éclairer la « salle de justice » (?), qui devint ensuite une chapelle castrale. V. 1600, la demeure seigneuriale fut embellie comme l'indique la vue d'Harrewyn : vaste complexe ceinturé de douves et cantonné de quatre tours d'angle rondes à toiture conique, qui s'organisait autour d'une cour carrée en bâtiments à un ou deux niveaux couverts de bâtières.
Le donjon modernisé fut englobé à l'E. et flanqué d'un pavillon d'entrée devancé par un pont-levis. Ce pavillon fut rebâti en p. de Gobertange durant le 1er tiers du XVIIIe s. : étage éclairé de baies à traverse et orné d'écus gravés au nom de G. van de Berghe de Limminghe; bâtière remplacée par un massif fronton involuté, dont l'effet est tempéré par le larmier et le cordon mouluré qui épouse l'ovale de l'oculus central et supporte aux extrémités des vases de tendance classique. Glissières bouchées; canonnières obturées dans le socle en moellons.
Le flanc O. était occupé par l'habitation, ample bâtisse sans étage de quinze travées. R.d.ch. surélevé; pignons à gradins encadrant le toit à double rampant et lucarnes. Au N. et au S., annexes domestiques : remise à voitures, pressoir, écuries, grange, etc. Extérieur d'allure encore militaire, intérieur plus riant. Dans la 2e moit. du XIXe s., démolition de l'aile S., des moitiés contiguës des ailes E. et O. et de leurs tours d'angle; assèchement des douves; enfin destruction de la tour N.O.
L'anc. corps de logis réduit à sept travées comporte un sous-sol cavé et un seul niveau de style traditionnel en briques et grès du XVIIe s. sans doute. Côté cour, haute plinthe à biseau, percée de baies à meneau vertical et linteau en cale; au-dessus, maçonnerie de briques rayée d'assises de grès au niveau des appuis, linteaux et doubles
traverses des anciennes baies à croisée. Cordon-larmier profilé et continu sous la corniche. Pendant le 3e qu. du XIXe s. : fenêtres décalées, croisées détruites, escalier et perron ajoutés devant la porte récente.
Façade 'S. et baies de l'aile O. aussi remaniées. La grille en fer de la bassecour a fait place à un muret en parpaings.
L'anc. logis de la ferme jouxtait à l'E. le pavillon d'entrée. Soubassement aveugle de remploi; portails en anse de panier, comme à la grange, et petites portes identiques en grès; fenêtres postérieures des portions modernisées. Au N., accès secondaire par un portail millésimé de 1764 : arc surbaissé dans un panneau rect. en p. blanche qu'achève un larmier mouluré; au-dessus, curieux pignon en escalier sur amorces de fronton incurvé (selon certains AA., pastiche).
A l'angle N.E. subsiste l'unique tour circulaire privée toutefois de sa belle flèche d'origine. Construction en briques avec cordon profilé à mi-hauteur; une petite fenêtre et deux meurtrières aèrent l'étage. Elle passe pour être un exemple rare de colombier seigneurial du XVIe-XVIIe s. Intérieur intact.

Prospection

Prospection effectuée en 1973

Publication papier 

Tome : IPM - 2 (1973)

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Code de la fiche

25037-INV-0037-01

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