Inventaire du patrimoine immobilier culturel

Recherche

Uniquement les fiches pastillées ?

Recherche dans les notices

Terme :

Liste des biens de votre commune

Quelques chiffres

Cartographie

Agrandir la carte

Guide de lecture

Version PDF

Retour à la sélection

Libellé(s)

Aucun libellé renseigné

Illustration(s)

‹›×

Localisation

Adresse principale : NIVELLES (Nivelles)

Ensemble

Cette fiche appartient à un ensemble : voir l'ensemble

Notice

Couvent fondé v. 1232 par les Frères Mineurs de Cologne et repris au cours du XVIe s. par les Récollets (1598), les constructions du XIIIe s. (v. 1248) furent entièrement détruites et remplacées, e.a. l'église à partir de 1524 (voir p. 362). Les bâtiments furent à nouveau fortement endommagés en 1580, relevés v. 1586, puis agrandis et embellis v. 1740-1750. L'ensemble fut vendu en 1797, transformé pour servir d'hôpital (1818) et d'école, offert à la C.A.P. de 1842 à 1858. Le bombardement de 1940 épargna l'église, mais une restauration partielle des autres bâtiments s'imposa (1960, E. Gilles).

Eglise
De statut maintenant paroissial (voir église Sts-Jean et Nicolas)

Cloître et locaux
Au S., cloître faiblement rect., contemporain de l'église (date de 1554 sur la clé du vestibule menant à la tourelle d'escalier contre le flanc N. du choeur), mais qui fut aménagé et décoré au mil. du XVIIIe s. de stucs de goût Régence pour le plafond et de clés en coquille pour les baies. En cours de restauration (fig. XXXVI).
Sur le préau, élévation à deux niveaux au départ d'un soubassement de p. bleue, dont la terminaison biseautée sert d'appui aux fenêtres en rythme serré du r.d.ch., ces fenêtres étant encadrées de briques et brisées à la clé; à l'étage, baies traditionnelles à chaînages de p. blanche ou bleue, étroites et à traverse sur les pans E. et O., à croisée trapue du côté E. et N. (ce dern. scandé par trois solides contreforts, qui transmettent les poussées de l'égl. contiguë), simplement carrées au S. Cordon-larmier et corniche à boudin de l'aile E.; modillons de bois de l'aile opposée. Appentis d'ardoises.
La galerie E. est la plus riche. En son centre, salle capitulaire de style gothique, bien que de la même campagne de construction, qui s'ouvre par une large porte en p. bleue dont les jambages chaînés et soigneusement moulurés soutiennent un épais linteau sculpté d'une accolade de style naturaliste entre des écus martelés. A l'intérieur, plafond du XVIIIe s. supporté par deux colonnes galbées d'ordre ionique sur des piédestaux classiques en p. bleue: armoiries peintes. Au fond, trois baies à deux lumières aux rem-plages flamboyants, garnies de vitraux d'A. Blank (1971). A g. de cette salle, belle sacristie gothique, éclairée par une fenêtre à croisée de type traditionnel et couverte de voûtains en briques sur nervures en p. blanche dont les clés sont gravées des noms : « Franciscus », « Maria » et JHS. Contre l'égl. même, couloir et vestibule, dont les ogives étoilées en p. bleue retombent sur de gracieux culots et sont frappées de blasons losangés à mi-course; clé plate millésimée de 1554. Détails de goût renaissant de l'arcade, hérissée de bourgeons, et des impostes.
Dans l'aile N., portail semblable à celui de la salle du chapitre, mais où l'accolade et l'écu du linteau ont été burinés. La façade E. du couvent reproduit à l'extérieur la succession des locaux de la galerie parall. et notamment le mélange typique d'ouvertures traditionnelles et gothiques tardives.
La façade O. à deux niveaux garde une plinthe en moellons et des traces de percements anciens (v. 1586 ?), mais fut très largement reprise après 1818 pour recevoir sa physionomie actuelle. Dans l'angle dr. et sur l'aile en retour, double séquence de baies à linteau bombé et clé sur jambages en harpes de p. bleue (2e moit. du XVIIIe s.). Bâtières d'ardoises à croupe, où dépassent trois fortes oreilles aujourd'hui cimentées.
Restauration en cours (1970-1972). L'aile S., où se trouve appliquée une inscription commémorant la localisation à cet endroit de l'anc. couvent des Franciscains, détruit en 1580 et remis en état quelques années plus tard, est constituée d'une longue bâtisse en briques peintes de jaune et p. bleue, qui se divise en deux parties.
A g., aile austère de la 2e moit. du XVIIIe s., de onze travées sur deux niveaux au départ d'un soubassement chanfreiné en p. bleue. Des bandeaux de même matériau unissent à chaque registre les appuis et linteaux des baies sous linteau bombé et frappé d'une lourde clé en faible relief. Bâtière ardoisée à croupes. Grande lucarne moderne; anglée du XIXe s. à l'extrême g.
La partie dr., en net retrait, comporte trois niveaux de douze travées régulièrement réparties. Les réfections empêchent de savoir si le bas remonte au XVIIe s., mais l'étage supérieur, avec cordon et corniche moulurée en p. bleue, parait bien du début du XIXe s. La travée dr. et la façade-pignon de ce côté sont modernes. Bâtière d'éternit avec trois lucarnes à croupes.
Avec le cloître, elle abrite le Tribunal et l'auditorat.
VANDERWAUWEN E., Les Récollets. Nivelles. Histoire de l'église et du couvent, Nivelles, s.d. (v. 1970).