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Adresse principale : BELOEIL (Aubechies)

Notice

Egl. paroiss. St-Géry (fig. 1)

Sur un site gallo-romain à proximité de l'antique chaussée Bavai-Velzeke, intéressante église romane d'influence sonégienne affirmée, conçue pour l'abbaye bénédictine fondée sur place en 1077 par l'évêque de Cambrai Gérard II. Construction élaborée au dern. qu. du XIe s. ou, au plus tard, au début du siècle suivant et demeurée inachevée, l'abbaye ayant été supprimée dès 1119 et rattachée à celle de St-Ghislain par l'évêque Burchard.
Modifications légères intervenues aux XVIe, XVIIe et XVIIIe s., éliminées à l'occasion de la campagne de restauration très radicale menée en 1900-1904 par l'architecte Constant Sonneville, qui a néanmoins sauvé in extremis le monument au bord de la ruine. Construction en moellons de grès de Grandglise, avec remploi de matériaux sans doute gallo-romains tels que briques plates, tuileaux, mortier (fig. IX). chœur à chevet plat surmontant une crypte-couloir transversale, travée barlongue conçue comme future croisée de transept et surmontée d'une tour-lanterne néo-romane, vraisemblablement conforme au projet initial; nef unique de trois travées, précédée d'un porche reconstruit sur la base de fondations anciennes. Au nord, tourelle d'escalier bâtie en 1904 en même temps que la sacristie qui a remplacé celle qui longeait le flanc sud du chœur depuis la fin du XVIIIe s. Des éléments de structure permettent la restitution du plan plus vaste prévu à l'origine: arcades, fermées au temps même de la construction, destinées à communiquer avec des bras de transept et des bas-côtés; gouttereaux de la nef ponctués par l'alternance de supports maçonnés carrés et circulaires, au chapiteau réduit à une imposte et destinés à se reproduire sur une ou plus probablement sur trois travées en cas d'ex-tension normale vers l'ouest.
Parties hautes, corniches, pignons débordants, toitures et charpentes contemporains de la campagne de restauration tout comme les contreforts de la travée barlongue et les éléments taillés tels que les impostes.
Dans la nef, fenêtres (déjà refaites v. 1679?) remplacées par les ouvertures néo-romanes reproduisant l'unique modèle roman conservé. Berceau lambrissé inspiré par celui du XVIe s., qui avait été remplacé par un plafond au début du XVIIIe s.
A l'entrée de la «croisée» construction d'un arc en plein cintre sur le modèle de l'arc triomphal (fig. 299). Posés v. 1554 sur ce dernier, pignon surhaussé et clocheton en charpente ardoisée détruits au profit de la tour actuelle.
Dans le chœur, dégagement des trois fenêtres romanes du chevet, murées en 1679, et rétablissement des quatre baies latérales. Faces N. et S. allégées par des arcades aveugles, trois à g. et deux à droite. Voûte de brique de 1773 remplacée par un plafond de bois.
A g. du podium à sept marches, unique escalier d'accès - restauré - à la crypte-couloir en moellons voûtée par un berceau en plein cintre. Trois fenêtres rectangulaires à ébrasement intérieur, celle de l'E. sous une dalle plate, celles des faces latérales à arc plein-cintre. Bassin hexagonal romain en grès et fragments de tuiles, encore partiellement revêtu de marbre blanc. Aqueduc de la même époque. F.C.

Chaire et confessionnaux en chêne, probablement de 1743, attribuée au tournaisien Ignace Fouquet et au chièvrois Alexis Leblanc.
Sculptures: Christ en croix en relief, fragment d'une d'une ancienne croix funéraire en pierre d'époque mérovingienne, probablement du VIIIe s., remployée dans l'autel actuel; statue en chêne de deux anges adorateurs provenant d'un ancien hôtel, probablement de 1757-1759; statue en bois polychromé de st Géry, v. 1739; attribuée au tournaisien Cousin; christ en croix en bois signé G. Hunt et daté 1965; copie récente d'une statue de st Laurent (original en chêne, 2e moit. XVIe -déb. XVIIe s.).
Peinture sur toile: Déploration (XVIIe s. ou copie).
Couronne de lumière et porte-cierge en fer forgé (XVIe s. ?)
Coffre en chêne des marguilliers, XVIIIe s.
Dans le cimetière emmuré en au S. de l'église, monument funéraire en pierre du pasteur Caudron, († 1753).

L. DEVLIEGHER, Cryptes-couloir romanes dans le Hainaut et la Flandre, dans B.C.R.M.S., nouv. Série, t. VI, 1977, pp. 7à 9.
J. CI. GHISLAIN, op. cit, pp. 113 à 140 (avec bibliographie)