Inventaire Régional du patrimoine

Recherche 
Uniquement les fiches pastillées ?
Liste des biens de votre commune
Quelques chiffres
Loading
Cartographie
Libellé(s) 

Aucun libellé renseigné

Illustration(s)
Localisation

Adresse principale : Rue de Nimy 7, MONS (Mons)

Notice

No 7. Conservatoire Royal (fig. XXIII 2, XXV). Anc. couvent des Filles de Notre-Dame édifié de 1619 à 1670. Partiellement caché par des maisons, impressionnant ensemble en briques et p. bleue, disposé en U (fig. 224) autour d'une cour pavée dans laquelle on pénètre par un porche transformé au XIXe s. et délabré, dont subsiste de l'origine, au revers, un arc en anse de panier appareillé sur consoles, frappé d'une clé trapézoïdale datée de 1650 et monogrammée M A.
Dans le fond de la cour, parall. à la voirie, corps principal imposant et austère, millésimé de 1620 par les ancres de sa longue façade aux dominantes horizontales. Sur haut soubassement formant r.d.ch., trois étages de huit travées, séparés par des bandeaux profilés. Dans le niveau inférieur dénaturé, petites ouvertures partiellement murées, à linteau dr. sur p. d'angle, arquettes de décharge et meneau. Une baie transformée en porte. Aux étages, fenêtres à linteau dr. sous arquettes, seuil plat et jambages rehaussés de pierres aux angles et au niveau de la traverse de la croisée, disparue partout sauf au 2e niveau. Corniche soulignée d'une frise dentée. Animant la façade presqu'au centre, jolie petite niche d'inspiration Renaissance, voûtée en coquille et flanquée de colonnes ioniques sous entablement à fronton semi-circulaire. Façade arrière semblable à l'avant, hormis quelques détails : haut soubassement en moellons équarris couronné d'un chanfrein et percé d'ouvertures remaniées, quelques seuils refaits, dernière travée dr. éclairée à chaque niveau dune petite baie à meneau et jambages avec p. d'angle. Prolongeant cette façade à dr. et surmontées d'un pignon, trois travées différentes percées d'ouvertures remaniées et murées, à linteau dr. et encadrement de bois, la plupart sous arc de décharge. Pignon S. débord. à épis refaits et oreille, éclairé de deux ouvertures étroites superposées ainsi que de deux baies plus larges à linteau dr. sous arquettes et jambages avec p. d'angle ou chaînés. Bâtière de tuiles modernes à coyau, interrompue par quatre lucarnes.
En retour d'équerre au N. de la façade principale, chapelle baroque édifiée en 1650. Nef de quatre travées rythmées de contreforts s'amortissant en volutes, terminée par une abside semi-circulaire. Briques pour le gros œuvre et p. bleue pour les éléments de décoration. Haut soubassement chanfreiné en p. appareillée, percé d'une entrée cavée en anse de panier, à encadrement également chanfreiné. Au r.d.ch., malencontreuses transformations des ouvertures, vraisemblablement au XIXe s.; la 1re travée devait s'ouvrir par une porte successivement murée, puis convertie en entrée de cave. A la 2e travée, remarquable baie moulurée et sculptée : linteau à angles rentrants, rehaussé d'un cartouche à crossettes et de consoles latérales, sous un fronton brisé de part et d'autre d'une niche cantonnée d'ailerons et coiffée d'un fronton courbe. Accusant les horizontales, deux larmiers à mi-hauteur de l'édifice et un 3e sous les fenêtres hautes en plein cintre et à chaînage alterné, dont il relie les seuils et épouse l'extrados. Corniche à modillons sur cordon à ressauts. A l'O. du toit d'ardoises, élégant campanile octogonal ajouré, couvert d'un dôme planté d'une girouette.
Intérieur réaménagé.
Greffée en équerre au S. de la façade principale, aile plus modeste, datée
de (1)651 par ancres, rétrécie et fort défigurée par des fenêtres en partie murées et par des percements nouveaux. A l'origine, deux étages soulignés par des cordons profilés et rythmés par sept travées alternativement étroites et larges sur très haut soubassement. En subsistent des percements à linteau dr. sous arc de décharge, des jambages de même type qu'au corps principal. Frise dentée. Face latérale actuellement très étroite et retouchée : porte avec éléments de piédroits moulurés et terminés en congé, surmontée d'une petite fenêtre murée et d'un reste de bandeau profilé. Pignon débord. à épis refaits et oreille. Bâtière éclairée par trois lucarnes. En léger biais au N.O. de l'arrière du corps de logis, annexe de style classique, de la Ife moit. du XVIIIe s. Sur soubassement appareillé, trois niveaux de trois travées séparés par un épais bandeau sous larmier et limités par des chaînages à refends. Baies à encadrement mouluré sous linteau intradossé au le' niveau, bombé aux autres, frappé d'une clé trapézoïdale en relief; jambages appareillés, seuils épais en larmier, allèges de p. Corniche en p. très saillante et moulurée sur entablement. Bâtière de tuiles plates à coyau et croupe à g.
A dr., à l'arrière du corps principal, beau portail baroque remonté et muré, qui porte dans la maçonnerie en briques qui le ferme une p. de remploi datée de 1619. Encadrement en plein cintre creusé d'une gorge interrompue par des anneaux plats et souligné d'un larmier s'achevant en petites volutes de part et d'autre d'une importante clé trapézoïdale. Au-dessus, niche voûtée en coquille avec encadrement mouluré à crossettes cantonné d'ailerons et un robuste larmier à décrochements, amorti sur un pinacle.
A l'O. indépendante des autres bâtiments, anc. infirmerie de 1636 devenue le musée Jean Lescarts (cfr p. 414).

Prospection

Prospection effectuée en 1975

Publication papier 

Tome : IPM - 4 (1975)

Page(s) :

Code de la fiche

53053-INV-0438-01

Autre(s) version(s) de la fiche 

Version(s) ultérieures :