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Localisation

Adresse principale : Rue de Nimy 18, MONS (Mons)

Notice

N° 18. Église paroissiale Ste-Elisabeth (fig. XXVI). A l'emplacement d'un hôtel légué en 1345 par une veuve pieuse pour y édifier une chapelle à Ste-Elisabeth, sa patronne, fut construite une église en style gothique brabançon, lors de la création de la paroisse en 1516. Achevée en 1588, et plusieurs fois réparée ou remaniée, elle flamba en 1714, et fut partiellement reconstruite par Cl. J. de Bettignies, de 1714 à 1730.
L'édifice actuel en p. et briques comporte une tour en façade, avec tourelles d'escaliers au N. et au S., une triple nef de sept travées bordées de chapelles, un chœur de trois travées droites, flanqué de deux chapelles à l'extrémité des collatéraux, et un chevet à trois pans épaulés par d'épais contreforts chaînés de p. Sacristies et annexes s'élèvent au N. et au S.
La tour carrée de trois niveaux remploie des grès de Bray d'un édifice antérieur, dans les soubassements latéraux et les panneaux du grand portail renaissance créé en 1686. Pilastres et colonnes composites encadrent un arc cintré et mouluré sur impostes, orné d'une clé en console entre un chevalier triton et une dame-sirène, dans les écoinçons. L'entablement à ressaut avec fronton brisé et pots à feu, est surmonté d'une fenêtre aveugle aux angles écornés dans un encadrement à enroulements, sous corniche sommée d'un fronton involuté avec chronogramme de 1686. Au dern. étage, s'ouvre une grande fenêtre cintrée de même type, reliée à la corniche par une clé épaisse. Au-dessus du fronton triangulaire percé d'un oculus, une balustrade borde la terrasse d'où surgit un élégant campanile à lanterne et lanternon superposés avec bulbe crucifère, exécuté de 1719 à 1721.
Les façades des bas-côtés percées de portes latérales sont parées de grès de Bray et épaulées de contreforts ornementés en gothique brabançon de la 2e moit. du XVIe s. comme le bas-côté S. de l'église antérieure. La chapelle du St-Sacrement, reconstruite en briques dans le prolongement, laisse
encore apparaître les amorces d'un transept disparu.
Le chœur en briques sur double soubassement mouluré en p. appareillée est daté de 1730 par briques saillantes. Il est éclairé par des baies gothiques à encadrement de p. et par trois fenêtres hautes au chevet. Les sacristies et annexes construites en type tournaisien épousent le chevet et le bas-côté N. L'intérieur maintient la structure gothique avec ses arcs et piliers moulurés sur bases prismatiques, mais enduits et garnis de chapiteaux composites sous entablement. La nef centrale rehaussée en briques est éclairée par quatorze fenêtres hautes garnies de mises en plomb du XVIIIe s. Le jubé au revers de la façade est posé sur quatre colonnes corinthiennes de marbre rouge. Les voûtes en voiles surbaissées sont séparées par des doubleaux panneautés en p. blanche sur pilastres en stuc.
Une bâtière d'ardoises coiffe la nef et le chœur tandis que des toitures barlongues à croupes et coyaux abritent les bas-côtés.
Mobilier
Tableaux sur bois et sur toiles de maîtres des anciens Pays-Bas (XVIe au XIX. s.); Autels à portiques en chêne ou bois peint avec bustes, statues et reliquaires (XVIIIe s.); Important maître-autel en chêne décapé, de Cl. J. de Bettignies, provenant de l'ancien couvent des Ursulines. Table en marbre blanc (ter tiers du XIXe s.);
Stalles en chêne de style Louis XVI;
Banc de communion galbé à balustres en marbres rouge et noir (XVIIIe s.);
Chaire de vérité en chêne de style Louis XIV (début du XVIIIe s.);
Tables-crédences de style Louis XIV et Louis XVI;
Lutrin en marbre rouge à double pupitre en laiton (XVIIIe s.);
Buffet d'orgues en chêne (2e moit. du XVIIIe s.);
Christ en croix, bois polychromé, gothique; Christ portant sa croix, bois polychromé (début du XVIIe s.);
Statue de N.-D. de Cambron, bois peint (XVIe s.);
Statue baroque de st Joseph, bois peint (début du XVIIIe s.);
Châsse en bois peint de St-Georges (XVIIe s.); Statuettes en bois de saints patrons (XVIIe et XVIIIe s.);
Dalles funéraires (XVIIIe s.);
Fonts baptismaux en marbre (XVIIIe s.).