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Adresse principale : Rue Haute-Sauvenière 12-14, LIEGE (Liège)
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Nos 12-14. Hôtel de Soër de Solières, ancien hôtel d'Elderen attribué de longue date à Lambert Lombard (1505-1566) pour les similitudes qu'il présente du point de vue décoratif avec l'hôtel Liévin Torrentius. A l'angle
de la rue Haute-Sauvenière et de la place Saint-Michel, cette demeure construite en briques, tuffeau et calcaire pour quelques éléments, se compose de deux corps de bâtiments perpend. entre eux et d'une tour à leur jonction. Des aménagements successifs ont défiguré le r.d.ch. des différentes façades, l'étage subsiste plus ou moins intact. Puters écrit, à propos de l'aile qui longe la rue Haute-Sauvenière : « ... les six fenêtres alignées sont encadrées d'un chambranle mouluré et accolée chacune de deux colonnes engagées d'ordre dorique romain, à fût cannelé, reposant sur de grandes consoles s'amortissant sur des mascarons ou des mufles de lion. Les deux colonnes en question portent un entablement avec frise à six triglyphes. La corniche de cet entablement porte un motif terminal... sortes d'acrotères et qui dissimulent l'arc de décharge en briques ». Sous les seuils moulurés, un bandeau de p. se prolonge en cordon et ceinture également la tour. Entre les mascarons, à l'emplacement des allèges, rectangle de p. de faible ht. Cette ordonnance est la même pour chaque façade, hormis le pignon de la place Saint-Michel dont les baies sont dé-
pourvues de colonnes et d'entablement; mais ce pignon et la façade rue Haute-Sauvenière conservent entre le r.d.ch. et l'étage décrit plus haut, un registre de petites baies à linteau droit et chambranle mouluré. Chaînages d'angles harpés. Forte corniche de bois sur corbeaux de tuffeau soulignés d'un cordon mouluré, éléments qui s'accrochent également à la tour. Bâtière à coyau garnie d'ardoises, lucarnes à croupe.
La tour, élevée en briques et tuffeau, est éclairée par de petites baies carrées qui suivent le mouvement de la cage d'escalier. Linteaux droits surmontés de larmiers profilés, chambranles moulurés. Couverture en pavillon, ardoises, lucarnes à fronton triangulaire, corniche identique à celle des deux ailes.
La bâtisse porte en plusieurs endroits la trace de baies à croisée en calcaire et le rôle de Lambert Lombard, si c'est bien lui, n'a été vraisemblablement que d'aménager un édifice déjà existant(fig. 62, 63, 64, 65).
HELBIG Jules, Lambert Lombard, peintre et architecte. Bruxelles, Baertsoen, 1893.
PUTERS Albert, Lambert Lombard et l'architecture de son temps à Liège, dans le Bulletin de la Commission des Monuments et des Sites, t. XIV, 1963, p. 45-47.
Lambert Lombard et son temps. Catalogue de l'exposition. Liège, Musée de l'Art wallon, 1966, p. 8.
Prospection effectuée en 1974
Tome : IPM - 3 (1974)
Page(s) :
62063-INV-0129-01