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Adresse principale : Place Saint-Jacques 26, LIEGE (Liège)

Notice

No 26. Égl. Saint-Jacques. Abbaye bénédictine de Saint-Jacques fondée en 1015 par le prince-évêque Baldéric II, devenue collégiale au XVIIIe s. puis égl. paroissiale en 1803.
De l'église romane construite aux XIe et XIIe s., il ne subsiste que le narthex intégré à l'O. dans l'église gothique de plan cruciforme orienté. Le narthex ou choeur occidental est construit en grès houiller sur deux niveaux ornés de lésènes réunies par une arcature fort corrodée et percés de baies cintrées. Au XVIIe s., suppression des tours jumelles remplacées par une maçonnerie de briques enserrant le clocheton octogonal du XIIe s. éclairé sur chaque face par une fenêtre géminée posant sur des colonnettes à chapiteau feuillagé. Chaque pan de la couverture se termine par un fronton triangulaire percé d'un oculus.
Le vaisseau de style ogival flamboyant, commencé en 1514 et terminé en 1538 est l'oeuvre du maître-ouvrier Arnold van Mulken. Occupant toute la larg. des travées, hautes baies en arcs brisés agrémentés d'un fenestrage compliqué : meneaux se terminant en coeurs ou en flammes.
Une balustrade longe les rampants du gable du transept ouvert par une fenêtre aveugle ornée au centre par la statue de la Vierge (N.) et de saint Jacques (S.).
A la croisée du transept, élégant campanile à toit bulbeux surmonté d'un soleil (1635).
Tout le long de l'édifice, une galerie ajourée court sous la corniche.
Le choeur oriental fut construit, autour du choeur roman, en deux phases : en 1418, élévation de l'édifice jusqu'au seuil des fenêtres. De 1514 à 1538, fin des travaux en style ogival. Cinq absidioles épousées par des contreforts dégressifs, la sacristie et le trésor (au N. et au S.) ferment le chevet. La façade S., restaurée au XIXe s., était jadis en partie cachée par les cloître et bâtiments conventuels. Le portail néo-roman qui donne accès au narthex est l'oeuvre de Van Assche (fin XIXe s.).
On pénètre dans le sanctuaire par le portail Renaissance plaqué sur la face N. en 1558-1568 et attribué à Lambert Lombard.
Façade de trois niveaux composés d'ordres différents sur trois travées. Au r.d.ch., porte centrale à archivolte cintrée flanquée d'une niche encadrée de deux colonnes cannelées d'ordre corinthien. Au-dessus des niches, armoiries d'un abbé du monastère : Herman Rave avec ses initiales et la date de 1558. Même conception pour le 1er étage rythmé de colonnes d'ordre composite. La travée centrale est décorée d'un médaillon portant en bas-relief le Songe de Jacob. Au-dessus des niches : armoiries du pape Paul IV, P.M. à g., à dr. celles de l'empereur Ferdinand 1er. La façade se termine par un étage composé de niches scandées de colonnes d'ordre composite et surmontées de frontons courbes coupés en leur centre d'un disque de p. Le fronton central porte un écusson aux armes de Robert de Berghes, prince-évêque. Ces niches abritaient primitivement des statues.
Le r.d.ch. du narthex est voûté en arcs brisés : des doubleaux séparent les ailes, divisant l'espace en trois travées. Deux escaliers à vis pratiqués dans l'épaisseur des murs permettent l'accès à l'étage jadis couvert d'un plafond de bois.
La grande nef de six travées flanquée de bas-côtés, s'élève sur trois étages richement décorés : entre les piliers, larges arcades garnies d'une double rangée de festons trilobés et redentés. Dans les écoinçons des arcades, têtes bibliques en relief. Au-dessus, série d'arcature et de panneaux, pseudo-triforium découpé en quatre-feuilles, trèfles pointus et arcades trilobées courant le long des nefs et du transept. Piles massives composées de moulures et colonnettes. Voûtes à multiples compartiments prismatiques ornés d'un médaillon; nombreuses clés de voûte sculptées.
La nef latérale S., plus simple, est éclairée par des fenêtres surbaissées,
garnies d'une balustrade identique avec pseudo-triforium. La décoration Renaissance de la nef latérale N. est plus sobre. A l'extrémité du bras dr. du transept, chap. construite en 1876 à l'emplacement de la salle capitulaire. La décoration du choeur est très riche : les nervures de la voûte forment une étoile à dix branches : clé de voûtes centrales en pendentif représentant les instruments de la passion.
A dr., un escalier à double hélice permet l'accès à la tribune dite des bourgmestres : tribunes voûtées soit en croisée d'ogives ou liernes et tiercerons. Même tribune à g., mais escalier simple. Pavement céramique original au N. (Pl. VII - fig. 161, 162, 163, 164 - fig. XXXVI).

Mobilier

Couronnement de la Vierge (XIV. s.);
Statues de Jean Del Cour (XVIIe s.) et Jean Cognoulle (XVIIIe s.);
Notre-Dame de Saint-Jacques, bois doré (1523);
Stalles (XIV. s.); Vitraux (XVIe s.);
Pierres tombales (XII-XVIIe s.);
Buffet d'orgue (1600).

GOTHIER Louis, L'église Saint-Jacques à Liège, Feuillets archéologiques de la Société royale Le Vieux-Liège, 1955.
STIENNON Jacques, Etude sur le Chartrier et le Domaine de l'Abbaye de Saint-Jacques de Liège (1015-1209), Paris, 1951.

Prospection

Prospection effectuée en 1974

Publication papier 

Tome : IPM - 3 (1974)

Code de la fiche

62063-INV-1099-01

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