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Localisation

Adresse principale : DURBUY (Tohogne)
Hameau : Verlaine 44

Classement

Tout ou partie de ce bien est classé ou fait partie d'un site classé et fait partie du(des) dossier(s) suivant(s) :

Patrimoine - Biens classés et zones de protection :
- 83012-CLT-0015-01

Notice

No 44. Château-ferme. A mi-côte du hameau, ensemble classique en calcaire réglé, reconstruit dans le dern. tiers du XVIIIe s. à partir d'un noyau antérieur, composé à g. de la partie seigneuriale et à dr. de la ferme, suivie de la chapelle, dont la cour a été subdivisée en deux au
XIXe s. Propriété au XVIIIe s. de Gilles Albert de Ghélin, passée à la famille Gaye, vendue ensuite à un baron de Bonhomme, puis à Lambert Laguesse et à la famille de Bissy (fig. 61).
A rue, murs épousant l'inflexion de la voirie et interrompus à g. depuis la division de la cour pavée et plantée d'arbres de ce côté, par une entrée accostée de pilastres à terminaison sphérique.
Dans l'axe de cette entrée, habitation seigneuriale qui conserve un noyau du XVIIe s. particulièrement visible au pignon: chaînages d'angle, fenêtre chainée à traverse aujourd'hui bouchée et autres baies à linteau droit avec remplois. Volume chaulé daté par des ancres ici disparues, mais gardées sur la façade de la ferme: (1)7(7)5. De ce côté-ci, réalisation au XIXe s. d'un logis en double corps par le percement d'une porte rehaussée d'un attique à oculus et d'un fronton triangulaire dont la girouette porte les initiales Montulet-Léonard. Deux niveaux éclairés par cinq travées de fenêtres bombées à clé. Même composition à la face arrière donnant vers le parc. Lucarnes à fronton triangulaire du XIXe s. dans la bâtière à croupette en imitation d'ardoises.

Fermant la cour à g., ancienne conciergerie et remise à voitures contemporaines de l'ensemble, construites à partir d'une bâtisse plus basse dont la trace est visible dans le pignon à rue. Porte et fenêtres bombées à clé, quelque peu remaniées. A dr., large portail surbaissé et harpé. Bâtière de cherbains. Au XIXe s., adjonction de ce côté d'une seconde remise à voiture sous bâtière d'éternit. Potager à l'arrière. Dépendances du XXe s. entre cour et jardin.
A rue, donnant aujourd'hui accès uniquement à la ferme, porche couvert d'un Mansard d'ardoises dont le portail surbaissé et harpé, entre deux pans concaves, est daté à la clé de 1772.
En face, dans le long volume lié au château, à g., logis de deux niveaux sur caves, à l'avant comme à l'arrière, ajouré de trois travées de percements identiques à ceux du château, surmontés dans la travée de dr. des ancres «5» au r.d.ch. et «7» à l'étage. Au centre, porte semblable à traverse droite, précédée d'un emmarchement. Dans le prolongement, de peu antérieure, étable ajourée du même type d'ouvertures à queues de pierre, sous fenil transformé en 1957 pour l'habitation. A dr., grange datée de 1771, par ancres à la clé du portail surbaissé et harpé. Auvent ancien. Bâtière à coyau et croupette, d'ardoises et de roofing.
Perpendiculaires à dr., dépendances contemporaines où se succédaient trois étables et la bergerie desservies par des portes bombées à clé sur piédroits harpés entre des fenêtres semblables sur montants monolithes, sous fenil. Transformation de l'une d'elle en 1975 en laiterie. A dr., portail de bergerie surbaissé et harpé entre deux baies analogues. Bâtière de tuiles mécaniques à croupette.
Porcheries du XXe s. contre le mur séparant ferme et château et annexes au revers du mur à rue.
A dr. de l'ensemble, en bordure de la voirie, chapelle classique en brique et pierre bleue, construite v. 1785, église paroissiale jusque en 1900. Nef de deux travées et abside semi-circulaire dont le chevet est plat. Fenêtre en plein cintre à clé et agrafes. A l'E., porte dont le linteau est constitué par le seuil refait de la 1re fenêtre. Toiture d'ardoises et de cherbains sur blochets en bois, coiffées en façade par un clocheton carré. Restauration extérieure réalisée en 1970 par l'architecte A. Welker. A l'intérieur, ensemble de stucs très abîmés.