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Localisation

Adresse principale : Rue Félix Lefevre 59, MARCHE-EN-FAMENNE (Hargimont)

Notice

No 59. Ferme du château. A l'O. du château et lui donnant jadis accès, quadrilatère en calcaire remontant au XVIIe s., longé au N. par le ruisseau de Hédrée.
Entrée à l'O. par un portail classique en plein cintre à claveaux saillants alternés et pilastres annelés, dont la clé porte la date de 1750 et les armes de J.F. de Moraiken, doyen de St-Pierre à Liège et seigneur de Jemeppe, qui le fit reconstruire. Ecoinçons de même facture sous corniche profilée.
A g., écuries de la 1re moit. du XVIIe s. portant les ancres 6 et 2, ces chiffres séparés par une ancre droite postérieure. Intéressante toiture d'ardoises débordante soutenue par six jambes de force calées par des corbeaux en quart-de-rond. Au r.d.ch., trois portes chaînées en plein cintre sous arc de décharge, entre des petites baies rectangulaires sur mêmes montants, certaines remaniées ou bouchées. Au-dessus, trois niveaux de fenil ajourés de portes et baies d'aération de même genre, dont le dernier en colombage et pisé vers la cour, est longé d'une galerie extérieure qu'abrite la toiture (fig. 202).
A côté et de la même époque, grange en long chaînée sous bâtière d'éternit à coyau. Portail sur cour d'origine, à linteau de bois sur piédroits chaînés à chanfreins et congés. Latéralement, petites baies anciennes et autres percements en brique du XXe s.
Aile N. contemporaine abritant l'ancienne bergerie à g. et des étables à dr. Au r.d.ch., même type de percements qu'aux écuries, avec certains remplois. Au fenil, quatre fenêtres, trois d'origine, à linteau droit sur deux consoles en quart-de-rond et montants chaînés. Au sommet, second fenil en colombage également abrité par la toiture d'éternit saillante posant sur douze jambes de force sur mêmes corbeaux.
A l'extérieur, tour d'angle circulaire comprenant trois niveaux éclairés de petites arquebusières. Corniche de pierre en cavet sur corbeaux en quart-de-rond sous listel. Belle toiture d'ardoises conique à coyau, prolongée d'une girouette.
Au S., long volume sans doute postérieur, peut-être du mil. du XVIIe s., sous bâtière d'éternit à croupes et coyau. Corniche sur blochets de bois et lucarnes à penne. A dr., logis à double corps et deux niveaux, primitivement de cinq travées. Au r.d.ch. subsistent une fenêtre bouchée à traverse sur montants à queues de pierre et la porte en plein cintre sous baie d'imposte. Partie dr. sur caves. A l'étage, fenêtres à linteau droit sur piédroits à queues de pierre, certaines obturées. Autres percements postérieurs. A l'intérieur, cheminée gothique d'origine à gauche.
Au centre, remises à voitures transformées pour l'habitation, comprenant trois lourdes arcades jointives: cintre surbaissé à clé, biseauté, retombant sur colonnes octogonales à base et chapiteau moulurés. Mêmes fenêtres d'étage. A g., étables ajourées de baies à linteau droit et queues de pierre, chaînées au fenil. Portes remaniées ou refaites. Enfin à l'E., bâtiment avec dépendances réservé jadis au logement des domestiques, apparemment contemporain du logis. Gros volume très fermé dont les quatre travées rappellent celles de l'habitation principale. Certains remplois et remaniements. Vers le château, façade ouverte par onze travées de percements semblables. Portes du XIXe s., comme les remises à voitures jumelées. Corniche de pierre en cavet sur corbeaux en doucine, doublée d'une autre en bois. Bâtière d'ardoises et d'éternit à croupe, piquée de deux girouettes.
A l'entrée de la ferme, petit enclos groupant quelques dépendances: porcheries, remise à tracteurs, fournil devenu forge et travail.