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Localisation

Adresse principale : Rue du Lombard 12-20, NAMUR (Namur)

Notice

Nos 12-20. Ecole des Beaux-Arts et habitations. Ancien mont-de-piété fondé par l'architecte-ingénieur de la Cour et superintendant des Monts, W. Cobergher, dans deux propriétés à front de rue dans les jardins desquelles celui-ci construisit en 1627 un grand bâtiment. A dr. du porche, suite de maisons traditionnelles en brique et pierre bleue homogénéisées au XVIIIe s. sous une bâtière bordée d'une corniche de pierre en cavet.

Au no 14, habitation qui réunit deux maisons : à g., construction du XVIIe s. comprenant une travée de fenêtres chaînées jadis à croisée et une porte chanfreinée à linteau droit bouchée. A dr., maison du XVIIIe s. d'une travée de fenêtres jadis à croisée et porte à traverse et linteau droit.

Au n° 16, maison du XVIIe s. avec soubassement peut-être plus ancien. Porte à linteau droit, chanfreinée et à congés. Une travée de fenêtres du XVIIIe s.

Au no 18, maison dont le r.d.ch. remonte peut-être au XVe s. : soubassement, porte à gros linteau en bâtière sur deux consoles profilées, restes d'un encadrement de fenêtre sous deux arquettes. Baie transformée. Etage du XVIIe s. avec fenêtre moulurée à croisée sur piédroits à queues de pierre, entre cordons horizontaux. Arquettes.

Au no 20, maison du XVIe s. englobant l'entrée cochère dont le portail en plein cintre mouluré sur bases prismatiques est cerné d'un larmier retombant sur deux culots à tête humaine, disparu à g. (fig. 345). Au r.d.ch., fenêtre chaînée à croisée jadis à congés et baies à traverse des XVIIe et XVIIIe s. à l'étage posé en encorbellement sur des arcatures à culots de pierre. Construction perpend. se prolongeant dans la cour où s'ouvre une travée de fenêtres dont la croisée subsiste à l'étage. S'adossant à celle-ci, portail surmonté d'un grand arc de décharge et d'une petite baie moulurée en accolade. En saillie sur l'entrée, grosse maison gothique du XVIe s., de deux niveaux chaînés sur soubassement biseauté séparés par des cordons-larmiers formant seuils. Fenêtres moulurées et chaînées à linteau en accolade et jadis à croisée, plus nombreuses et mieux conservées du côté cour où elles constituent un 2e état, l'une recoupant une ancienne porte. Vers la rue, petite fenêtre de même type sur montants à base prismatique (fig. 346). Dans le passage, porte d'entrée en anse de panier sur bases semblables. Autres percements bouchés ou remaniés. Grandes ancres en Y. Corniches de pierre en cavet du XVIIIe s. et bâtière d'ardoises à coyau.
Fermant la cour de l'école au N.E., aile traditionnelle probablement du déb. du XVIIe s., peut-être construite en deux temps, comprenant deux niveaux sous bâtière d'ardoises en écaille, bordée d'une corniche de pierre en cavet et dotée de lucarnes à croupes. Au r.d.ch., fenêtres chaînées à encadrement mouluré et jadis à six jours à dr. Belle porte de même esprit à congés. Fenêtres de l'étage refaites au XIXe s. Ancres en Y.
En face, grand bâtiment d'esprit Louis XIII, construit par W. Cobergher. Façade sur cour à trois niveaux sur haut soubassement biseauté, comprenant quatre travées de lourdes fenêtres à linteau droit et clé sur piédroits en harpes saillantes. Cordons en ressaut marquant les seuils et linteaux. Belle corniche de pierre moulurée sous bâtière d'ardoises. A g., porte du même genre à congés, percée dans le pignon de la grande aile visible à l'arrière du no 10. Importante construction qui développe sur ses trois niveaux onze travées de fenêtres semblables aux autres, entre cordons horizontaux. Corniche de pierre profilée sous toiture d'ardoises en brisis, à croupettes et coyau. Deux niveaux de lucarnes à croupes.
Cour chaulée, clôturée au S.E. par une élégante galerie d'allure encore Renaissance, de la 1re moit. du XVIIe s., rythmée par quatre arcades en plein cintre sur colonnes toscanes, dont la clé est ornée de pointes de diamant. Corniche de pierre en cavet sous bâtière d'ardoises à coyau. Ancres en Y.
F. COURTOY, « Le Mont-de-Piété de Namur », Namurcum, 1927, pp. 55-60.