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Adresse principale : NAMUR (Marche-les-Dames)

Classement

Tout ou partie de ce bien est classé ou fait partie d'un site classé et fait partie du(des) dossier(s) suivant(s) :

Notice

Monastère cistercien mentionné pour la 1re fois en 1236 et vendu à la Révolution française. Ensemble racheté par l'évêché de Namur qui le loua à des Ursulines puis le céda à des Carmélites. Actuellement en grande partie pensionnat de l'Institut des Arts et Techniques Artisanales, de Namur. Dans la vallée boisée de la Gelbressée, cerné de murs, ensemble monastique comprenant un quadrilatère formé du cloître, de l'église au S., des bâtiments conventuels ainsi que d'une hôtellerie à l'O. prolongée d'une aile en L (fig. 252 et LVI).
Du moyen âge, les constructions concentrées du côté E., en moellons de calcaire. Des Temps Modernes, principalement du XVIIIe s., les bâtiments en brique et pierre bleue sur base de calcaire appareillé.

Eglise (1)
A l'angle S.E. du quadrilatère, édifice du XIIIe s., en grande partie reconstruit en 1904 par l'architecte Lange, dans un esprit de reconstitution archéologique. Mononef avec choeur à chevet plat flanqué de chapelles aux N. et S. dont seuls vers l'extérieur la base du mur S. et le pignon E. sont d'origine. Ce dernier éclairé par trois lancettes aux remplages néo-gothiques et au sommet, par une petite baie géminée sous linteau en bâtière évidé de deux trilobes.
Entrée au S. par un grand portail en plein cintre du XVIe s., dont la mouluration Renaissance s'amortit sur des bases prismatiques encore gothiques (fig. 253). Haut mur de grès reconstruit en 1904 et doté de quatre fenêtres en tiers-point, aux remplages trilobés. Pignon O. et corniche de pierre biseautée sur corbeaux en quart-de-rond de cette époque.
Au N., chapelle du XVIe s. éclairée jadis par deux grandes fenêtres en tiers-point soulignées par un cordon-larmier, à remplages néo-gothiques dans le pignon S., remplacée dans le pignon N. par une fenêtre en plein cintre elle-même obturée. Dans ce pignon, deux fenêtres à linteau droit sous arc de décharge. Chaînage d'angle. Corniche de pierre biseautée sur corbeaux en cavet. A l'intérieur, stucs Moretti avec blason des Groesbeeck. Chapelle S. et sacristie de 1904.
A g. de la nef, autel Louis XIV avec niche abritant Notre-Dame du Vivier (XIIIe s.). Stalles Louis XV (1750-1751) de Fr. van den Bose. Boiseries Louis XV et banc de communion (XVIIIe s.).
Nombreuses toiles, certaines signées de Beauduin.
Plusieurs statues (XVIe-XVIIIe s.) et fragment de retable, l'Adoration des Mages (v. 1500). Dalle funéraire de Grégoire de Jamblinne († 1596).

Aile E. (2)
Perpend. à l'église, longue aile du XVe s. sans doute, abritant de g. à dr., l'escalier du dortoir des dames, le chapitre, le réfectoire d'hiver et sa cuisine ainsi que le dortoir à l'étage. Dix travées de fenêtres jadis à croisée, avec linteau en bâtière sur piédroits chaînés (fig. 254). Nombreux linteaux et piédroits refaits en 1875, de même que toutes les baies à croisée de l'étage et la porte de g. Au r.d.ch., saillie à trois pans abritant la chaire de lecture du réfectoire, éclairée par trois fenêtres brisées à remplage trilobé. Pignon N. percé de nouvelles fenêtres, gardant les traces de baies semblables à celles de l'E. Amorce de la façade O. en saillie sur l'aile N., avec petite fenêtre à linteau en bâtière à l'étage, modèle des fenêtres primitives de l'étage de la façade principale. Porte en plein cintre du XVIIe s. (?). Corbeaux en quart-de-rond sous corniche de bois.

Aile N. (3)
Aile contenant de g. à dr. l'escalier du dortoir des converses, une salle de travail, un passage au centre, le réfectoire d'été et sa cuisine. Construction traditionnelle, datée aux initiales de l'abbesse Madame de Fumai « MDF / ANNO / 1762 » sur la traverse incurvée de la porte bombée à clé. Eclairage par dix travées de fenêtres à croisée, reliées par des cordons au niveau des seuils et linteaux. Fenêtre g. transformée en porte. Chaînages harpés et corniche de pierre en cavet sur corbeaux en doucine. Clocheton reconstruit en 1967 et lucarnes nouvelles à croupe. Pignon O. lié à la façade de l'aile perpend.

Aile O. (4)
Bâtiment de liaison entre l'aile des converses et l'hôtellerie. Cinq arcades aveugles en plein cintre, en brique et pierre bleue alternées, celle du centre jadis abritée par un porche dont subsistent les traces. Baies postérieures à l'intérieur des arcades. A dr., vestige d'un mur plus ancien en moellons. Fenêtres bombées à clé sur montants harpés à l'étage et cordons au niveau des seuils et linteaux. Frise dentelée.

Cloître (5)
Entourant un jardin intérieur, ensemble voûté d'ogives sur doubleaux dont les quatre façades classiques ont été comme les bâtiments correspondants reconstruites en 1762, comme l'indique le blason de l'abbesse de Fumai, gravé « M.D.F.A. / 1762 », scellé au-dessus de la porte de l'aile N., à linteau bombé et traverse incurvée en bois. Sur l'aile S., cartouche de remploi daté de 1724 et gravé du chronogramme : « a DebULLeY / abbatIssa / fUlt / strUCtUM ». Sur chaque face, sept travées de fenêtres bombées à clé, sur montants harpés avec cordons reliant seuils et linteaux. Corniches de pierre en cavet sous bâtières d'ardoises à coyau, dotées de lucarnes à croupe à l'O. et au N. Etage mansardé à l'E. Le long des quatre murs, nombreuses dalles funéraires dressées, du XVe au XVIIIe s. Réemploi de vitraux de l'église et de fragments du XVIIIe s.
A l'intérieur du cloître, plusieurs pierres tombales à l'O., une Renaissance de la famille de Fumai dressée en 1643 pour différents membres morts en 1593, 1596 et 1614. Autre dalle de Ferdinande de Rahier († 1738). Au N., lavabo de la 2e moit. du XVIIIe s. Au S., monument funéraire baroque en marbre donné en 1654 par Daniel de Raymundt pour des moniales de sa famille.

Aile S (6) et quartier des hôtes
Appuyée au pignon de l'église, bâtisse ouverte au S. sur une cour d'honneur agrémentée d'une pièce d'eau et sur le jardin. Quartier de l'abbesse édifié en style traditionnel en 1724 comme l'indique la date au-dessus de la porte, aux armes de l'abbesse Constance de Bulley, gravée de sa devise « 17 . DIEU POUR OBJET . 24 ». Deux niveaux éclairés par six travées de fenêtres à croisée sur montants à queues de pierre. Cordons horizontaux reliant seuils et linteaux. Porte principale encadrée d'un listel, à traverse et linteau droit sur piédroits à queues de pierre. Dans la travée g., fenêtre transformée en porte et à l'étage, fenêtre à six jours. A l'intérieur, escalier Louis XIV et salon décoré de stucs Moretti v. 1780. Dans la cour, bassin « formé durant / le reigne de Dame / Joseph de Boron /Abbesse l'an 1772 », comme le signale une dalle gravée.

Hôtellerie (7)
Perpend., aile de même esprit, datée au S. de 1726. Façade sur cour percée de quatre travées semblables et d'une même porte avec baie d'imposte géminée. Salon décoré de stucs Moretti, de la 2e moit. du siècle.

Porterie intérieure (8)
Petite aile en retour, dotée d'un passage à portail cintré en harpes saillantes, bouché. Au-dessus, fenêtre moulurée en plein cintre, à clé et impostes saillantes, ces dernières gravées du millésime. Corniches de bois et bâtières d'ardoises à coyau, avec lucarnes à croupe.

Ancienne hôtellerie (9)
Contre l'aile 0, haute bâtisse traditionnelle des environs de 1600. Sur la face O., petites ancres « A 160... » fleurdelisées, appliquées lors d'un changement de plan. Construction sur soubassement biseauté renforcée de chaînages d'angle et terminée par une grosse frise redentée sur denticules. Bâtière d'ardoises à croupettes, coyau et lucarnes à croupe. Entre les deux niveaux, décalage visible sur la face O., la partie N. comprenant en plus des deux étages un r.d.ch. prenant jour dans le pignon. Ce dernier et le côté g. de la façade, divisés en registres par des cordons saillants entre lesquels s'ouvrent des fenêtres à croisée sur montants à queues de pierre, reliées par des cordons horizontaux. Pignon à épis percé de deux fenêtres à linteau droit et queues de pierre. Au centre de la face O., porte chanfreinée à linteau droit frappé d'un écu muet sur piédroits en retour d'équerre. Du côté S., r.d.ch. doté de fenêtres de même type, jadis à croisée ou à traverse. A l'étage, grandes baies à six jours à l'O. et à neuf jours dans le pignon. Cordons horizontaux décalés par rapport à ceux de la partie g.
A l'O., diverses annexes et bâtiments récents dont des étables où sont scellées deux pierres de remploi : une niche décorée de trois têtes en demi-brosse du XVIe s. et un très beau cadran solaire daté « Anno / 1777 » (fig. 255).
A l'E., petit bâtiment en moellons de la 1re moit. du XVIIe s., très transformé. Porte chaînée en plein cintre dont la clé porte les armes de l'abbesse Anne Doyon de Jamblinne (1635-1658), sous une dalle sculptée en faible relief représentant ste Anne et la Vierge à l'Enfant, entourées de trois moniales. A g., fenêtre à traverse et queues de pierre, obturée. Frise dentelée sur denticules et Mansard d'ardoises à coyau.

Porterie extérieure
A l'O., donnant jadis accès à l'abbaye et s'ouvrant sur une voirie ancienne, grand porche en ruines relié à la muraille. Construction classique de brique et pierre bleue datée de 1774 à la clé du portail surbaissé dont l'encadrement concave est appareillé à refends. Pilastres prolongés à l'étage, de même qu'aux angles. Au centre, dalle Louis XV aux armes de l'abbesse Marie-Josèphe de Boron et ornée d'une Vierge à l'Enfant. Vantaux cloutés. Portail intérieur également daté. De part et d'autre, petite pièce à percements à linteau droit. Cheminée à dr. partiellement en place.
Jardin cantonné à l'E. de deux pavillons d'angle en ruines, édifiés en 1781 par Marie-Josèphe de Boron et reliés par une terrasse avec grand escalier. Pavillon S.E. mieux conservé, en brique et pierre bleue sur base de moellons, jadis couvert d'une toiture à quatre pans bordée d'une corniche de pierre en cavet. Construction d'allure Louis XVI dotée de pilastres d'angle et d'une porte à refends sous corniche profilée, et autrefois ornée de stucs Louis XVI dont les traces subsistent à l'intérieur.
Dans le jardin, ruisseau voûté en 1778, comme l'indique une dalle gravée visible dans un accès à l'eau et cadran solaire près d'une ancienne vasque.
J.J. BOLLY, » L'architecture des abbayes de moniales cisterciennes dans l'ancien comté de Namur », Mémoire dactylographié, Louvain, 1967, pp. 108-139. - E. TONET, » L'abbaye de Marche-les-Dames autrefois et aujourd'hui », Guetteur wallon, n° 3, 1969.

Prospection

Prospection effectuée en 1975

Code de la fiche

92094-INV-0975-01

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