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Adresse principale : Rue du Collège 2-8, NAMUR (Namur)

Notice

Nos 2-8. Eglise paroissiale Saint-Loup et Athénée royal. Ensemble construit par les Jésuites avec l'aide des Etats du comté et des échevins de la Ville, pendant la 1re partie du XVIIe s., à l'emplacement de l'Ecole du Faucon. Après suppression de la Compagnie en 1773, érection en paroisse de l'église Saint-Ignace sous le vocable de Saint-Loup pour remplacer la petite église de ce nom démolie au Marché-aux-légumes. Après diverses vicissitudes, réaffectation sous le régime hollandais des locaux scolaires en Athénée royal.

Eglise St-Loup. Edifice de style baroque construit entre 1621 et 1645 sur les plans du Frère Huyssens, un des architectes de la Compagnie et auteur de plusieurs autres églises. Plan comportant trois nefs de six travées, un choeur semi-circulaire précédé d'une travée droite et une tour inachevée (fig. LXV).
Remontée entre 1860 et 1867, façade en calcaire de Meuse et pierre blanche, de trois registres marqués par des entablements à ressauts (fig. 311). Colonnes et pilastres annelés à chapiteau ionique ou corinthien, flanquant les ouvertures. Portail axial à fronton courbe interrompu, fenêtres éclairant les nefs et niches en plein cintre surmontées d'un fronton curviligne abritant des statues en bois peints : à g. st François-Xavier et à dr., st François de Borgia.
Hauts collatéraux rythmés par des contreforts annelés, ornés de panneaux à crossettes et percés de grandes fenêtres moulurées également à crossettes, sous linteau bombé à clé doublé d'un larmier. Fenêtres hautes bombées sous larmier, entre des murs-boutants en aileron. Cordons et corniches de pierre moulurées (fig. 360).
Emergeant à peine de l'ensemble, tour carrée décorée de niches cintrées sous fronton courbe, coiffée d'une courte flèche d'ardoises. De part et d'autre, sacristies du XVIIIe s. Au-dessus de la porte vers la rue St-Loup, bois du XVIe s. : Ste-Véronique et la Ste-Face.
Intérieur impressionnant par l'ampleur et la qualité du décor (fig. 312). En marbres rouge et noir, colonnes baguées d'ordre ionique, portant des arcades en plein cintre frappées de bossages et un puissant entablement saillant sur consoles à motifs variés. En pierre de sable de Maastricht, voûte en berceau à lunettes sur doubleaux dans la nef, voûte d'arêtes avec oculus sur doubleaux retombant sur pilastres ioniques dans les collatéraux, ensemble sculpté unique, de style auriculaire à la manière de Francart. Dans la travée aveugle du choeur, parement de marbre rouge et niches en marbre noir à fronton triangulaire abritant les statues en pierre blanche des sts Pierre et Paul, de G. Coquelet, jadis dans la façade. Au-dessus, encadrées de marbre, toiles peintes, seules subsistantes de la série exécutée pour l'église par le Frère Nicolaï, élève de Rubens. Dans l'abside, sous les deux fenêtres, fausses tribunes avec garde-corps à balustres. De chaque côté du choeur, chapelles terminant les bas-côtés.
Mobilier fortement intégré à l'architecture. Maitre-autel en bois peint, à retable de 1656, contenant un grand crucifix gothique. Autels latéraux en marbres blanc et noir, datés de 1649 et 1677. Banc de communion en chêne sculpté à cartouches et balustres. Lambris et confessionnaux en chêne sculpté : huit à colonnes torses ou cannelées (mil. XVIIe s.), deux (2e t. XVIIIe s.), prolongés par des boiseries (2e moit. XVIIIe s.). Au-dessus, toiles de Deprez, provenant du couvent des Dominicains (v. 1775), remplaçant celles de Nicolaï. Chaire en chêne datée B. Devigne / 1876. Deux candélabres dans le choeur en dinanderie (1677, Jh. Feraie).
Grand bénitier en marbre, daté de 1615. Dieu de Pitié (v. 1500), St-Roch (XVIIe s.) et Ste-Anne, datée P. Le Roy, 1764.
Dans une armoire au fond de l'église, baptistère en calcaire (déb. XVIe s.) avec couvercle en dinanderie, grande toile de L.M. Londot (1960).

Athénée royal. A g. de l'église, ensemble traditionnel du XVIIe s. en brique et pierre bleue sur soubassement appareillé et biseauté, formé par un long bâtiment en L et par une aile basse à rue, délimitant ainsi une cour intérieure rect. divisée rapidement en deux par une galerie. Bâtiments des XVIIIe, XIXe et XXe s. le long de la rue Basse-Marcelle délimitant une troisième cour presque fermée.
Aile à rue profondément remaniée, conservant le portail d'entrée original en plein cintre à refends et marques d'assemblage, daté de 1614 sur la clé martelée et marquée postérieurement du lion hollandais. En dessous, millésime de 1777 rappelant les transformations. Inscription « SCHOLAE REGIAE » sur le cintre. Façade reconstruite sans doute en deux temps et rythmée aux deux niveaux par treize travées de fenêtres bombées à clé sur montants harpés. Cordon à la base du 1er étage. A dr., porte à bossages. Plus loin, contre l'église, porte de service moulurée à linteau droit. A g., dans le pignon de l'aile O. remanié au XIXe s., traces de deux baies à croisée au 1er étage et au 2e, deux fenêtres jadis à meneau reliées par des bandeaux à hauteur des seuils et linteaux.
Au revers, vers la cour principale, canonnant le portail en plein cintre, trois travées de fenêtre moulurées jadis à croisée, sur montants à queues de pierre, reliées aux deux niveaux par des bandeaux à hauteur des seuils, traverses et linteaux. A g., porte à traverse droite et baie géminée murée. Bâtière d'ardoises à coyau sur corniche en bois et lucarnes à croupe.
Cour encadrée de trois côtés par des constructions imposantes, où s'élève à g. un acacia seul subsistant de la végétation primitive. De ce côté, aile la plus ancienne, datée au centre de 1611 par un cartouche sous le dernier niveau. Sur soubassement en calcaire appareillé à biseau, deux niveaux de douze travées de fenêtres jadis à croisée sur montants à queues de pierre, déchargées par des arquettes en brique. Baies à meneau au 3e niveau. Portes primitivement surmontées d'une baie d'imposte à deux jours. Cordons de pierre à hauteur des seuils, abaissés au 1er, des traverses et en ressaut au-dessus des linteaux. Sous bâtière d'ardoises à croupes et coyau, corniche en bois en forte saillie sur modillons à glands et cymbales.
Au fond de la cour, vaste aile semblable à la précédente et sans doute contemporaine, rejoignant presque l'église et centrée par une forte tour rect. en saillie. A g., quatre travées de fenêtres très espacées jadis à croisée ou à meneau. Dans l'axe de cette partie, tourelle pentagonale de deux niveaux datée de 1661 (fig. 313). Au-dessus d'une fenêtre à croisée transformée en porte, pan central orné d'une belle niche en plein cintre baroque, abondamment décorée et abritant une Vierge gothique à l'Enfant, surmontant le chronogramme « Marlae / VIrgInl Delparae / CLIentes ». Fenêtre à traverse dans les pans latéraux. Chaînages d'angle harpés. Cordons saillants à hauteur des seuils et linteaux. De part et d'autre, pierres martelées. A dr. de la tour, quatre travées plus rapprochées. Croisées et meneaux en place, mais percements en partie murés.
Tour massive de cinq niveaux. R.d.ch. et 1er étage percés d'une fenêtre à croisée murée ou transformée sur les faces E. et O. Autres niveaux éclairés par des fenêtres à meneau. Cordons de pierre, saillants ou non, marquant
les niveaux. Corniche moulurée sur corbeaux en doucine et harpes d'angle. Toiture à la Mansard surmontée d'un clocheton octogonal.
S'accrochant à la tour et rejoignant l'aile à rue, élégante galerie d'esprit Renaissance, sans doute contemporaine de la tourelle pentagonale : neuf arcades en plein cintre à clé saillante, soulignées d'un listel, posant sur minces piliers toscans creusés de panneaux et placés sur des piédestaux. Cordon saillant reliant les clés et corniche en quart-de-rond. Adjonction de l'étage chaulé au XIXe s.
Dans la 2e cour, cotoyant l'église, façade de l'aile à rue rythmée au r.d.ch. par une galerie d'arcades de même venue que la précédente. A l'étage, fenêtres jadis à croisée sur montants à queues de pierre. Fenêtres en plein cintre inscrites postérieurement dans les arcades. Vers la rue Basse-Marcelle, 3e cour longée par la façade arrière de la longue aile N. Dix-sept travées dont l'horizontalité est accusée par le soubassement biseauté, les cordons saillants à hauteur des seuils et linteaux, ainsi que la corniche en quart-de-rond sous modillons de bois à glands et cymbales. A l'extrême g., porte originale en plein cintre à claveaux saillants un-sur-deux, surmontée par une baie d'imposte jadis à meneau. Suppression des croisées de pierre aux deux 1ers niveaux et des meneaux au dernier étage, transformation de trois fenêtres en portes. Bâtière d'ardoises à croupes et coyau, percée de lucarnes à croupe.
Perpend. à dr., construction traditionnelle à deux niveaux, datée « 17 IHS 39 » par un cartouche central au sommet. Six travées de fenêtres jadis à croisée, reliées par des cordons saillants à niveau des seuils et linteaux. A dr., porte avec jadis une baie d'imposte à deux jours. Deux fenêtres transformées en portes. Corniche en cavet sous toiture d'ardoises à la Mansard rythmée par six lucarnes à croupe.
F. COURTOY, « L'ancienne église des Jésuites actuellement Saint-Loup », A.S.A.N., t. 42, 1936-1937, pp. 1-32, 257-285.

Prospection

Prospection effectuée en 1975

Code de la fiche

92094-INV-1005-01

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