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Localisation

Adresse principale : Rue du Parc 6 à 10, AISEAU-PRESLES (Presles)

Inscription 

Bien inscrit comme : Monument

Classement

Tout ou partie de ce bien est classé ou fait partie d'un site classé et fait partie du(des) dossier(s) suivant(s) :

Notice

Nes 6 à 10. Château. Édifié en 1851 par l'architecte A. Balat sur les bases d'un château plus ancien, imposante bâtisse en brique et pierre plantée au fond d'un vallon boisé de 180 hectares traversés par la Biesme et ceints d'un mur de onze kilomètres. oeuvre harmonieuse et sobre malgré un mélange de style et une certaine froideur. Presles est cité dès 1143 comme une terre relevant de la principauté de Liège. A partir du XlVe s., le domaine passe par alliance des Rumigny aux Haneffe pour échoir aux seigneurs de Havré, qui y construisent un manoir fortifié mentionné en 1520. Les Havré conservent ce domaine jusqu'en 1625, année de sa vente à Herman de Lierneux; Saumery le décrira en 1744. Le bien devient par mariage propriété des comtes d'Oultremont en 1784, il est toujours occupé aujourd'hui par leurs descendants. C'est Charles d'Oultremont qui fait bâtir le château actuel, en même temps qu'il préside à la construction du couvent proche et à la reconstruction de l'église paroissiale St-Remy. En 1967, l'architecte F. Bonaert simplifie, peut-être à tort, le décor du portique et celui des toitures, lucarnes, cheminées... Tout récemment, la galerie vitrée du r.d.ch. vient d'être, elle aussi, modernisée sans grand bonheur.
Entrée du domaine protégée par des grilles ponctuées de piliers et de petits pavillons au parement composé en alternance de rangées de briques et de moellons sous une toiture d'ardoises.

R. du Parc, n° 2. Maison de garde à dr. des grilles. Construction à étage offrant la même alternance de matériaux au départ d'un haut soubassement de calcaire. Simples fenêtres à seul linteau droit, quelques-unes géminées à encadrement de pierre. Trois frontons triangulaires encadrant la bâtière d'ardoises sommée d'un clocheton. Aux deux autres sorties du parc (rue d'Aiseau vers Châtelet et rue de Presles vers Aiseau), maison de garde semblable sous bâtières de tuiles. En outre, à la sortie vers Châtelet (rue d'Aiseau), monument de pierre inséré dans les grilles et frappé du chiffre 0 P (Oultremont - Presles). Non loin de là, petite chapelle désaffectée à plan cruciforme en brique et pierre, intégrée au mur de clôture, consacrée à Notre-Dame du Bon Secours. Pavillon d'éternit coiffant quatre frontons triangulaires.
Egalement frappés du chiffre 0 P, quelques bornes de pierre subsistent çà et là dans le village, limitant naguère la propriété comtale.
Restes d'un calvaire de pierre du XIXe s., près de l'entrée principale, dit El Bon Die d'Gile», entouré d'une grille, mutilé et désormais sans grand intérêt.
Pont enjambant une dérivation de la Biesme dans l'enceinte du parc, orné d'intéressants garde-fous ouvragés en fer forgé sans doute du XIXe s.
Hormis l'ancien moulin (cf. rue du Parc, n° 4), le parc renferme aussi deux glacières du XIXe s. et de fausses ruines (accès refusé) édifiées en 1809; composées essentiellement d'une tour circulaire de quatre niveaux et de murailles percées d'ouvertures, celles-ci ont été construites en moellons calcaires dans un style néo-traditionnel (fig. 22).
A cause de la déclivité naturelle du terrain, corps d'habitation du château en L reposant sur un fort niveau de caves rudement appareillé côté parc. Sur deux niveaux, façade E. de neuf travées cantonnée par deux saillies d'une travée chacune enserrant la terrasse fermée d'une balustrade de pierre. Baies encadrées de pierre, linteau cintré à clé et appuis reliés en bandeaux. Accent mis sur les baies des deux avant-corps et de trois autres travées, plus élaborées par des bossages, des balustres, un fronton circulaire dans la corniche moulurée. Bandeau entre les niveaux, chaînes d'angle; trois lucarnes à croupe dans la bâtière d'ardoises.
Dispositif identique pour les quatre travées du retour vers le porche d'entrée précédé d'un pont de pierre à trois arches. Flanqué de deux tours circulaires à bossage rustique au r.d.ch., quadrillage de brique et pierre au 1 e étage, sous une corniche fantaisiste supportant un niveau de briques sous poivrière. Encadrés de pierre, portail en plein cintre et fenêtres d'un style éclectique assez lourd, couronnés par les armes des Oultremont.
Ouvrant sur des jardins en espaliers qui remonteraient au XVIIe s. (anciens vignobles?), harmonieuse cour intérieure en U (fig. 23). Entre deux travées de baies en plein cintre, débouché du porche en léger ressaut sous un petit fronton triangulaire. Cinq travées contiguës ensuite, en décrochement, vers le corps principal. Celui-ci dominé par la travée axiale monumentalisée, formant un avant-corps sous fronton triangulaire et prolongé de part et d'autre par une galerie vitrée récemment réaménagée au r.d.ch., formant terrasse à l'étage percé de huit fenêtres en plein cintre. Prolongeant le logis et fermant la cour, écuries en briques particulièrement bien traitées (*). Aile d'entrée formée d'une succession de sept arcades en plein cintre à bossages, impostes et bases de pierre, les trois centrales praticables. Écoinçons ornés de médaillons sculptés de têtes de chevaux. Dans le passage couvert de voûtes en voile, accès latéraux sous forme de travées serliennes en calcaire. Sobre cour intérieure ordonnée par une même disposition d'arcades, remise à voitures d'un côté, de l'autre, remarquables stalles en fonte (fig. 24). Passage voûté en plein cintre donnant accès au jardin potager surélevé. De ce côté, sur deux niveaux, neuf travées de baies rectangulaires toutes remaniées dans un mur de moellons d'une époque antérieure. Dans l'angle dr., orangerie de la 2e moitié du XVIIIe s., éclairée de trois grandes ouvertures en arc surbaissé et conservant dans le retour un beau portique de pierre de deux fenêtres géminées en plein cintre entre pilastres à bossages. Sous l'orangerie, belle cave à piliers soutenant des voûtes en voile, de même époque. Neuf fenêtres rectangulairess du XIXe s. au premier étage de ce retour, en moellons également, accessible par un petit portique néo-classique.
(*) Ces écuries étaient à la fin du XIXe s. les plus riches et les plus luxueuses de Belgique, y attirant notamment la reine Marie-Henriette.
A. TANGHE, Presles dans L.F. GENICOT (dir.), Le grand livre des châteaux de Belgique. Châteaux de plaisance, Bruxelles, 1977, p. 214; E. GRAVY, Notes sur l'histoire de Presles. 3° partie : le château - les seigneurs (suite), Hanzinelle, 1979; IDEM, catalogue dactylographié de l'exposition sur Presles en octobre 1979 au château de Presles; IDEM, Le calvaire dit «El Bon Die d'Gile » à Presles dans L.V.C., 1971, p. 105- 108; 0. de TRAZEGNIES, Presles, un château du temps de Léopold 1er dans La maison d'hier et d'aujourd'hui, n° 48, 1980, p. 4-17. E.G.[34]

Cartographie 

Informations cadastrales

Division : Presles

  • Section B
    • Parcelle 160G

Prospection

Prospection effectuée en 1994

Publication papier 

Tome : IPM - 20 (1994)

Page(s) :

Les imagettes de ce tome sont accessibles via ce lien : Imagettes

Code de la fiche

52074-INV-0039-01

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