cimetière (Cimetière de Robermont)
Adresse principale : Rue de Herve 46, LIEGE (Bressoux)
Bien inscrit comme : Monument
Tout ou partie de ce bien est classé ou fait partie d'un site classé et fait partie du(des) dossier(s) suivant(s) :
Sur le site d'une importante abbaye appartenant à l'Ordre de Cîteaux, établie sur les hauteurs de Liège à la fin du 11e siècle ou au tout début du 12e siècle. A la fin de l'année 1792, suite à l'invasion des troupes républicaines, la communauté religieuse est dissolue et de nombreux dégâts et pillages sont perpétrés à l'abbaye. L'année suivante, le prince-évêque est rétabli et les religieuses reprennent possession de leur bien. Les réparations les plus indispensables sont réalisées. En 1794, une nouvelle invasion des troupes françaises dévastent les bâtiments et, en 1797, une partie du couvent, à l'exception du jardin, est vendue aux enchères à un citoyen fondé de procuration des religieuses. Celles-ci peuvent ainsi récupérer une partie des biens de la communauté. En 1799, le Conseil municipal affecte provisoirement le jardin de l'abbaye à l'inhumation de militaires morts à l'hospice des Écoliers. Cette implantation répond aux préoccupations sanitaire de l'époque et devance le décret impérial de 1804 prohibant les inhumations dans les églises et dans l'enceinte des villes. La dernière religieuse de Robermont décède vers 1814 et lègue ce qui reste de l'abbaye à la Commission administrative des Hospices civils de Liège. A partir de 1818, Robermont devient le seul cimetière de la ville.
L'enceinte primitive du cimetière correspond au jardin clôturé de l'ancienne abbaye. Il s'agit d'un cimetière parc remarquable par l'harmonie des allées et le soucis de variété des plantations. Les allées principales convergent vers l'ancienne morgue, construite en 1824. Ce bâtiment, réaffecté par la suite en chapelle et logement du prélat, sert aujourd'hui d'entrepôt. L'urbanisation de la place devant cette ancienne morgue et l'emplacement de celle-ci au centre du cimetière primitif, dans l'axe de l'entrée du site, révèlent l'importance de ce lieu. Les monuments funéraires disposés en arc de cercle devant ce bâtiment sont, pour plusieurs d'entre eux, les sépultures de généreux donateurs et bienfaiteurs des hospices de Liège, ayant bénéficié d'un emplacement privilégié d'une grande visibilité. L'accès au cimetière se faisait par un porche monumental, couvert, limité par deux pavillons construits en 1839-1840, aujourd'hui disparus mais encore visibles sur un plan daté de 1930, à l'emplacement de l'entrée actuelle. Le mur de clôture a été construit à la même époque. De nombreux agrandissements sont réalisés durant les 19e et 20e siècles. On assiste alors à une évolution urbanistique «en quadra », comprenant des allées rectiligne et un parcellaire parallèle. Le long de ces allées subsistent encore, autours de tombes anciennes, des structures métalliques servant de support à l'installation des dais funéraires et des couronnes lors des funérailles.
Classé comme site par arrêté ministériel du 24 septembre 2002, le cimetière de Robermont présente de nombreux intérêts. C'est l'un des premier cimetière établi en dehors des villes qui se soit développé comme nécropole à partir du 19e siècle. Il témoigne des préoccupations sanitaires de l'époque, ainsi que de l'évolution de la société et des mentalités depuis le 19e siècle. Il abrite les sépultures de nombreuses personnalités politiques, artistiques et scientifiques liégeoises ; ainsi que les sépultures des soldats de diverses nationalités morts lors des conflits de la fin du 19e siècle et du 20e siècle. Un intérêt architectural également attesté par la présence de sépultures de divers styles : néo-gothique, néo-classique, éclectique, art nouveau et art déco. Enfin, un intérêt scientifique et paysager par la présence de nombreux spécimens d'arbres remarquables, dont plusieurs espèces rares et exceptionnelles. Une conception esthétique et harmonieuse, intégrant de grandes allées et de nombreux ronds-points.
Le site est divisé en trois zones pour lesquelles des prescriptions spécifiques ont été prévues. La zone A comprend des restrictions d'ordre général, axés sur la conservation de l'aspect général du site et de sa végétation. Les zones B et C, intégrées dans la zone A, comprennent des prescriptions relatives aux sépultures antérieures à 1930 et aux nouvelles interventions. Les zones C concernent les ensembles les plus remarquables et font l'objet d'une protection accrue.
Plusieurs monuments représentatifs des ces différents aspects ont été épinglés et ont fait l'objet d'une description plus détaillée :
1. Monument aux victimes de la guerre 1914-1918
Zone C, parcelle 163
Précédée par un large emmarchement, imposante construction en arc de cercle entièrement en calcaire érigée d'après les plans de l'architecte Victor Rogister et inaugurée le 24 octobre 1926. Décor dû au sculpteur Oscar Berchmans, assisté par Léopold Pironnet. Stèle centrale haute de 17 mètres (en partie démontée en 2005), encadrée par deux colonnes cannelées, portant l'inscription : "1914-1918 AUX/ HEROS/ DE/ LA/ GRANDE/ GUERRE/ TOMBES/ AU/ CHAMP/ D'HONNEUR/ GLOIRE/ ETERNELLE". Sous l'inscription, figure féminine en haut-relief symbolisant l'Humanité. De part et d'autre, deux murs incurvés ornés de hauts-reliefs avec les inscriptions : "POUR LA PATRIE" à gauche et "POUR L'HUMANITE" à droite.
2. Monument à Auguste Bénard (1854–1907)
Imprimeur, lithographe et fondateur du journal « la Meuse »
Zone A, parcelle 20
Stèle en calcaire brut, évoquant un mégalithe, orné d'une branche de chêne sculptée dans la partie supérieure gauche et d'un bas-relief en bronze représentant le profil d'Auguste Bénard signé par Oscar Berchmans dans la partie supérieure droite. Par sa robustesse, le chêne symbolise l'immortalité ; il est également utilisé pour évoquer des gens de lettres ayant oeuvré à l'histoire de leur communauté. Sous le profil, inscription : "A AUGUSTE BENARD / CHEVALIER DE L'ORDRE DE LEOPOLD 1900 / CHEVALIER DE LA LEGION D'HONNEUR 1906 / LES TRAVAILLEURS DE SA MAISON" ; à gauche de l'inscription, la date 1907. En dessous, petit médaillon circulaire attribué à Rassenfosse, qui fut un des illustrateurs de son journal. Sur la pierre côté droit, inscription gravée: "AUGUSTE BENARD / IMPRIMEUR EDITEUR / 1854-1907 ".
3. Monument funéraire de la famille Bouvy
Zone C, parcelle 17/19
Protégés par un dais funéraire de style néo-gothique réalisé dans la deuxième moitié du 19e siècle par l'architecte Paul Jaspar, bas-relief en marbre blanc représentant la résurrection du Christ et Piéta en ronde-bosse, oeuvres du sculpteur J. Rulot assisté par J. Brouns. Plafond orné d'un vitrail polychrome, au centre représentation de l'urobouros, un serpent avalant sa queue, symbole du temps cyclique, entourant les lettres « SPES » (espoir), l'une des vertu théologique. A droite, un flambeau allumé droit et, à gauche, un flambeau renversé, symbole de la vie qui s'éteint. Noms des familles Bouvy de Dordrecht et Coppens d'Eeckenbrugge à l'arrière.
Ce monument entièrement consacré à la résurrection est situé face à l'ancienne morgue centrale.
4. Mausolée de Pascal Joseph Carpay (1822-1892)
Peintre-décorateur
Zone C, parcelle 87
Mausolée de style néo-classique teinté d'éclectisme, édifié en petit granit entre 1880 et 1895 et signé par l'architecte L. Monseur. Chapelle monumentale de plan rectangulaire précédée d'un porche avec porte en bronze décorée de guirlandes et d'un flambeau renversé, symbole de la vie qui s'éteint. La chapelle abritait un buste du défunt, aujourd'hui disparu, sur un socle encore en place. Ouverture en forme de croix aux faces latérales et arrière. Surmontant la chapelle, second registre composé d'un cénotaphe entouré d'une colonnade servant de socle à un groupe allégorique en bronze signé L. Mignon, composé d'une pleureuse entourée de deux enfants et d'un ange autour de l'urne cinéraire du défunt. Inscription « P.J.Carpay » sur l'urne. Sépulture d'artiste conçue par des artistes, ce mausolée est une composition originale et unique en Wallonie. Etat d'abandon signalé en 2006.
5. Tombe de l'architecte J.-N. Chevron (1790-1867)
Zone A, parcelle 63-4-1
Tombe en calcaire très dégradée. Sur un socle, monument cubique de style éclectique, sur la face principale : « J ( ?).-N. CHEVRON / Architecte 1790-1867 » ; en partie supérieure, de part et d'autre de l'urobouros (serpent avalant sa queue, symbole du temps cyclique) enserrant trois couronnes, compas et équerre à gauche, palette de peintre à droite. Étoiles, branches d'acacias et guirlandes complètent le décor. Une chouette, aujourd'hui disparue, se trouvait à la base de la face principale. Faces latérales décorées d'une palme de gloire et d'une inscription : « PARIS MLCCCXI » à droite, « Anvers MLCCCXVI » à l'arrière et « LIEGE MCCCXVI » à gauche.
Par les nombreux symboles représentés, cette sépulture reflète la libre pensée et l'appartenance probable du défunt à la franc maçonnerie, ainsi que la fonction publique de l'architecte devenu fonctionnaire de la ville. Il a notamment édifié la salle académique de l'université de Liège.
6. Tombe de Charles et Edouard Morren (botanistes)
Zone B, parcelle 36
Tombe de Charles Morren (1807-1858), professeur de botanique à l'ULg, membre de l'Académie royale de Belgique et fondateur du Jardin botanique ; et de son fils, Edouard (1833-1886), professeur de botanique et académicien, il a poursuivi l'oeuvre de son père au jardin botanique. C'est à Charles Morren que l'on doit la réalisation du procédé de fécondation artificielle de la vanille en 1836.
Sur une stèle volumétrique en calcaire, un manteau d'académicien est posée à proximité d'un rameau de « Morrenia odorata Lindley », plante dédicacée à Charles Morren, souvent confondue avec du lierre. A l'arrière, sur la dalle, une couronne en faïence à l'origine entre le manteau et le rameau.
De face, inscription en latin à la mémoire de Charles Morren :
« QUIETI ET MEMORIAE / CAROLI FRANCISCI ANTONII MORREN / GAND.EDITIS DE PHYSICA PRAES. DE BOTAN. SCRIPT / CLARISS. IN UNIVERSIT. GANDA(?). DEIN LEODIENS. / PROFESS. ACAD. SO. BELG. ET PL. APUD EXT. SODALIS / PLUR. ORDINUM EQUITIS. / VIXIT ANN. LI MENSES IX DIES X. DECESSIT / LEODIT DIE XVII DEÇ ANNO MDCCCLVIII / UXOR ET LIBERI POSUERE CUM LACRYMIS. »
A l'arrière, inscription en français : « A LA MEMOIRE / DE / CHARLES JACQUES EDOUARD MORREN / NE A GAND LE 2 XBRE 1833 / PROFESSEUR DE BOTANIQUE A L'UNIVERSITE DE LIEGE MEMBRE DE L'ACADEMIE ROYALE DE BELGIQUE ET DE PLUSIEURS AUTRES SOCIETES SAVANTES / MORT A LIEGE LE 28 FEVRIER 1886 / R.I.P. »
La tombe a été restaurée par l'asbl « Les cimetières liégeois » (sans date).
7. Monument funéraire du poète Defrêcheux (1825-1874)
Zone B, parcelle 42
Tombe en calcaire de style Art déco, signée par l'architecte Bernimolin. En partie centrale, plus élevée, plaque portant l'inscription « Nicolas DEFRECHEUX / poète wallon » surmontée du profil en bronze du poète signé et daté L. Gérardy 1925. Sous cette plaque, de part et d'autre d'un élément de décor central peint en bleu, composé d'une lampe à huile symbolisant le guide dans l'obscurité, les dates 1825 -1874 et inscriptions en wallon sur deux colonnes : « LE MÎZ M' / PLORER » « LES / ORFILINS » « TOT / HOSSANT » « L'AVEZ V' / VEYOV / PASSER » « LI / CHARITÉ » « MES DEÛX LINGADJES ». A gauche, inscription gravée « MEMORIAL ELEVE PAR SOUSCRIPTION PUBLIQUE ». A droite « Dû A L'INITIATIVE DU JOURNAL "NOS PERRON " ».
Enserrant un petit parterre de fleur, deux murets en calcaire décoré de chaînes d'anneaux en métal peint de style Art déco.
8. Monument funéraire de Walthère Frère-Orban (1812-1896)
Zone C, parcelle 42
Walthère Frère–Orban fut l'un des fondateurs du Parti libéral en 1846, plusieurs fois ministres -Travaux publics, Finances, Affaires étrangères- premier ministre à deux reprises et député, il fut également le fondateur de la Banque nationale de Belgique, de la Caisse d'Épargne et du Crédit Communal et président de la commission des hospices civiles de Liège.
Au centre d'une terrasse surélevée de plan carré bordée d'un muret à balustrade en béton, élégante tour de style néo-gothique en pierre de France, autrefois surmontée d'un ange, flanquée de quatre tourelles d'angle couronnées d'une croix en métal. Éléments décoratifs finement sculptés (gargouilles en partie supérieure, feston, crochets…). Façade principale percée d'une porte à arc brisé, surmonté de l'inscription : « WALTHERE / FRERE-ORBAN / 1812 – 1896 », au dessus à gauche une balance à plateau avec l'inscription « JUSTITIA » dans une banderole, à droite une équerre munie d'un fil à plomb et « EQUITAS » dans une banderole. Baies géminées en partie supérieure sur les quatre faces.
Sur la façade latérale gauche, inscriptions dédiées à son épouse « CLAIRE HELENE / FRERE-ORBAN / » en partie effacées, dates peu lisibles, surmontées d'un oiseau aux ailes déployées représentant la « CARITAS » et de deux mains se joignant « FRATERNITAS ».
Façade arrière : « GEORGE FRERE-ORBAN / 1833 - 1900 » et plus bas « MARIA FRERE-ORBAN / 1840 – 1913 ». Inscription très dégradée en façade latérale droite.
Sous la toiture, un mot sur chaque face formant la phrase : «COELI ENARRANT GLORIAM DEI » ( Les cieux proclament la gloire de Dieu ).
De prime abord, cet édifice rappelle le clocher des églises néogothique. Il s'agit plus vraisemblablement de la représentation d'un beffroi, symbole du pouvoir civil, rappelant et affirmant, par le programme iconographique et les devises, les valeurs morales laïques du défunt.
9. Ancienne morgue
Zone B
Implanté au coeur du cimetière primitif, dans l'axe de l'entrée du cimetière, édifice en brique et calcaire de plan oblong, présentant une partie centrale rectangulaire percée d'une porte d'accès flanquée de pilastres et surmontée d'un grand fronton triangulaire en calcaire, orné d'un urobouros enserrant un sablier ailé. Bâtière à croupes. Réaffectée en chapelle et logement du prélat, l'ancienne morgue sert aujourd'hui d'entrepôt.
10. Tombe du sculpteur Léonildo Giannoni (1880-1935)
Parcelle 24 (hors site classé)
Monument de style moderniste de 1935, socle en calcaire à trois degrés, dalle verticale plein cintre portant l'inscription « PAX » et une croix gravée. Sur le socle, très belle allégorie du deuil théâtral, fréquent dans les pays méditerranéen, nu en marbre blanc importé d'Italie, portant la signature du sculpteur.
11. Chapelle funéraire de la famille Hargot
Zone A, parcelle 131
Chapelle de plan carré à pans coupés, de style néoclassique orientalisant, coiffée d'un dôme couronné d'une croix celtique. Frise de grecques en partie inférieure. Accès par une porte précédée d'un perron à murs d'échiffre courbe, porte à encadrement mouluré décoré d'éléments végétaux stylisés, surmontée d'un sablier ailé, symbole du temps qui passe. Baies à meneau sur les faces latérales.
12. Tombe de la famille Herman-Jodogne
Zone B, parcelle 110
De style Art nouveau, stèle en calcaire et bas-relief en bronze attribué à Oscar Berchmans surmontant l'inscription « FAMILLE J. HERMAN-JODOGNE ». Sépulture de Jean Herman et de son épouse Jeannette Jodogne, de leur fils Paul, mort à 30 ans, et de leur neveu, Maurice Bérard.
Au centre dans un cartouche, inscriptions gravées peu lisibles « Paul Herman Statuaire / 4 avril 1873 12 février 1903 / Jean M. Herman / Sculpteur – professeur à l'Académie royale des Beaux / Arts de Liège 7 mai 1835 – 9 mai 1909 » ; en dessous « Son épouse Jeanette Jodogne / 28 mai 1844 - 15 février 1917 » ; sur la gauche, en dehors du cartouche : « Maurice / Berard – Herman / ingénieur ILE / 23 février 1881 – 20 octobre 192(0) ».
13. Monument funéraire de Louis Jamme (1779-1848),
Bourgmestre de Liège de 1830 à 1838 et député.
Zone A, rond-point central
Situé dans l'axe de l'ancienne morgue, imposant monument de 10 mètre de haut, entièrement en calcaire, sur un socle à degrés. Cénotaphe flanqué de deux lions couchés et couronné d'un perron liégeois surmonté d'une croix.
14. Monument funéraire du Colonel Jefferys (1782-1859)
Zone A, parcelle 131
Monument en calcaire composé d'une grande dalle sur laquelle se dresse une colonne ionique brisée, dont la partie supérieure est posée horizontalement devant celle-ci. La colonne brisée symbolise le pilier de famille disparu.
Sur le support de la colonne, de face : « IN MEMORY / OF / THE HONORABLE / COLONEL PETER JEFFERYS / LATE PRESIDENT OF THE / ISLAND OF NEVIS / DECEASED AT LIEGE / FEBRUARY 10TH 1859 / AGED 77 YEARS » ; à gauche « IN MEMORY OF / JEFFERYS LEOPOLD / DIED SEPT 20TH 1849 » et « JEFFERYS HENRY. E.CH. / DIED FEB.4TH 1907 / 1867 – 1907 » ; à droite « IN MEMORY OF / SOUKA EMILY / WHIFE OF / PETER J. H. JEFFERYS / DIED MARCH 26TH 1907 / 1839 – 19073 ».
Le lieutenant colonel Peter Jefferys, Président du Conseil et Gouverneur de l'île de Nevis (Caraïbes), quitta l'île en 1824 pour s'installer à Liège, où il avait séjourné auparavant.
15. Ensemble de 5 chapelles
Zone A, parcelles 102 et 103
Chapelle de la famille Laloux
Deux chapelles de la famille Chaudoir, en vis-à-vis
Chapelle de la famille Guillemin-Pender
Chapelle de la famille Delsemme-Troisponts
Ensemble de sépultures en chambre sur caveau, en calcaire, particulièrement représentatif du développement urbanistique du cimetière.
16. Monument funéraire de Françoise Lanhay
Zone A, parcelle 30/32
Remarquable gisant en marbre blanc protégé par une serre en forme de chapelle. La sculpture, signée par Jean Joseph Halleux, représente la jeune défunte dans une attitude d'abandon et de repos, un timide sourire anime son visage serein. Sur le socle en calcaire : « FRANCOISE CAROLINE LEOPOLDINE / LANHAY / Enfant unique / NEE LE 07 AOUT 1846 / DECEDEE LE 07 AOUT 1864 ».
L'ensemble a été restauré par la Ville de Liège en 2003.
17. Monument funéraire de la famille Loeser
Zone B, parcelle109
Réalisée d'après les plans de l'architecte Paul Comblen, élégante stèle volumétrique en calcaire de style Art déco d'influence Art nouveau, ornée d'un bas-relief de bronze signé « O. Berchmans » en bas à droite et « B. Verbeyst fondeur Bruxelles » à gauche. Allégorie du deuil représentée par une femme debout de profil, vêtue d'un long drapé, levant au ciel une lampe. Le socle est décoré d'une balustrade de végétaux stylisé en bronze.
18. Tombe de Gustave Serrurier-Bovy, architecte (1858-1910)
Zone c, parcelle 89-85
Monument en calcaire de style Art nouveau, oeuvre du dessinateur Ignace Burggraf, orné d'un bas-relief en bronze attribué à Oscar Berchmans. Six piliers de section carrée reliés par un grillage délimitent la sépulture.
19. Monument funéraire des frères Lambert et Edouard Delpier et de François Marcellis, apparenté aux Delpier
Zone B, parcelle 65/9
Pyramide en calcaire haute de 5 mètre, érigée en 1876, composée de dix assises dont les trois premières à degrés. Aucune inscription ni décor.
20. Monument funéraire d'Auguste Delfosse (1801-1858)
Président de la Chambre des Représentants et ministre d'État en 1857
Zone A, rond-point central
Face au monument funéraire de Louis Jamme, entouré d'un mur à balustrades, cénotaphe monumental en calcaire daté de 1859 et surmonté d'une urne drapée, symbole de la libre-pensée.
21. Monument Closon, signé Alban Chambon.
22. Ensemble de monuments devant l'ancienne morgue
Parties constituantes de l'urbanisation de la place entourant l'ancienne morgue, ces cinq sépultures jouissent d'une grande visibilité. Trois d'entre elles portent des mentions d'oeuvre de bienfaisance.
- monument funéraire de la famille Bouvy (voir plus ci-dessus n°3).
- monument funéraire d'Isabelle Pansmay, veuve Remy, décédée en juin 1848. Monument érigé par J.P.W( ?) Kinet son neveu et les hospices de Liège.
- monument à P.G. Lonhienne, stèle volumétrique en élévation, de style néo-Empire, avec pierre tombale en croix et inscription : « Les hospice de liège à leur bienfaiteur P.G. LONHIENNE, né à Verviers le 20 mai 1752 mort à Liège le 26 novembre 1824 ». Édifice réalisé en 1844.
- monument « à la mémoire de Madame Denizet, née Philipponat décédée le 24 fév.1836 à l'âge de 78 ans, bienfaitrice des pauvres RIP Bureau de bienfaisance. Entouré d'un enclos et de garde-corps en fer forgé, édicule néo-gothique coiffé d'une bâtière.
- monument funéraire de style Art Nouveau en petit granit de Chlier DE THIER.
23. Chapelles
Zone B
Ensemble de sépultures implantées dans l'une des première zone d'agrandissement du cimetière, témoins d'une typologie prisée durant le dernier tiers du 19e et au début du 20e siècles : les sépultures en chambre sur caveau, en forme de chapelle généralement de style néo-gothique. Ces modèles de chapelle étaient proposés par les entreprises funèbres et maîtres de carrière à différentes échelles en fonction du statut social du défunt. Plusieurs d'entre elles sont signées du nom de ces entreprises et maître de carrière (Atelier Doyen, Dager, Godet).
Parmi ces monuments :
- la chapelle funéraire de la famille De Rousseau-d'Arbrefontaine et Kinet –d'Arbrefontaine (parcelle 136), percée de deux baies jumelées à arcs brisés aux faces latérales. Porte métallique ornée de quadrilobes, précédée de quatre degrés ;
- la chapelle funéraire de la famille Léonard-Goffin (parcelle 130) portant la signature de l'architecte Bécasseau L. ;
- la chapelle de la famille C.Close (parcelle64). Deux baies jumelées à arcs brisés à l'arrière. A l'intérieur, vitrail en très bon état représentant saint Jean-Baptiste et une Vierge à l'enfant., les fragments d'une fresque sont toujours visibles sur le mur de droite,
- la chapelle funéraire de Louis Goffin (parcelle80A) aux parois latérales ajourées ;
- la chapelle de la famille Géradon-Terwangne (parcelle87A) dans l'axe du mausolée Carpay. Édifice de grande dimension ; signature de T. Grisard.
- la chapelle funéraire de la famille André (parcelle33) dont la toiture est réalisée en berceau et en pierre. Vitrail représentant saint-Eugène et saint-Ferdinand ;
- une petite chapelle datée de 1861 (parcelle56) dont la maçonnerie en brique est recouverte d'un parement en pierre. Porte en bronze ouvragé et trois baies cintrées ;
AS
Septembre 2009 – mai 2010
BD & FDC
2004
Bibliographie
BEAUJEAN J., 1999, Sur la piste des anciennes gloires de la botanique et de l'horticulture à Liège, Visite du cimetière de Robermont, Natura Mosana, p.82-92.
BROSE J., 1969. Deux grognards de l'Empire enterrés à Robermont, B.S.R.V.L., no 167, p. 436-438.
BROSE J., 1976. Deux monuments liégeois, souvenir de la guerre franco-allemande de 1870, B.S.R.V.L., no 195, p. 96-101.
DEFLORENNE X., Chapelles funéraires et mausolées de Wallonie, sélection raisonnées d'édifices sépulcraux remarquables des cimetières des 19e et 20e siècles. 2001.Étude non publiée.
DE QUATREBARBES E., BROSE J., 1978. La mystérieuse pyramide de Robermont, La Vie Wallonne, no 364, p. 221-225.
O.D., 1974. Robermont : de l'abbaye à la nécropole, La Vie Liégeoise, no 1, p. 4-15.
GOBERT TH. Liège à travers les âges. Les rues de Liège, tome 10, p.189-217
GRAILET L., 1986. Un autre regard sur Robermont, Si Liège m'était conté, no 100, p. 21-28.
HEXT G., 1997. Le cimetière de Robermont, Liège.
B. LECOSTE, Quelques curiosités monumentales et épigraphiques des nécropoles de Liège et des environs, dans Notes et enquêtes du musée de la Vie Wallonne, t. 64, nos 409-412 (1990), p. 197-212.
B. LECOSTE, Promenade dans les cimetières liégeois, sépultures de Liégeois célèbres et d'auteurs wallons, dans B.S.R.V.L., no 254 (juillet-décembre 1991), p. 260-267
MEZEN CH., Le cimetière de Robermont, le Père-Lachaise liégeois. Noir Dessin Production
Plan du cimetière de Robermont daté de 1841, conservé au Centre de documentation du musée de la Vie wallonne à Liège.
www.lescimetieres.com
Division : Bressoux
Fonction(s)
Nom(s)
Siècle(s)
19e, 20e
Auteur(s) de la prospection (2004) : Bénédicte DEWEZ, Flavio DI CAMPLI
Tome : IPA - Liège (2004)
62063-INV-2499-01
Vous êtes sur le point de proposer une observation sur la fiche 62063-INV-2499-01.
Voici la liste des observations possibles :
Si vous souhaitez faire un autre type d'observation, merci de prendre contact directement avec les agents responsables de l'Inventaire du patrimoine immobilier culturel dont les informations de contact sont accessibles ici