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Adresse principale : ANDENNE (Sclayn)

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EGL. PAROISS. ST-MAURICE
Primitivement dédiée à Notre-Dame et à st Félix, collégiale romane construite par le chapitre des chanoines séculiers fondé v. 1072 par l'abbaye carolingienne de Cornelimunster, dont la conservation s'explique par la modestie de l'institution au cours des siècles. Erection en paroisse en 1808 en remplacement de l'église St-Maurice, alors située au S., sur la colline.
Le long de la grand-route, entouré de son ancien cimetière à l'E. et au S., édifice en moellons calcaires construit d'E. en O., du choeur à la tour, à la fin du XIe et au déb. du XIIe s. (fig. LXXIX et 421).
Choeur à chevet plat, du dern. qu. du XIe s., orné de trois arcs qui encadrent des fenêtres cintrées, à peine remaniées au N. et au S. Baies du chevet, du XIXe s. Pignon rehaussé. Bâtière d'ardoises à coyau du XVIIIe s. Intérieur surélevé de trois marches et ouvert sur le transept par un arc triomphal en plein cintre. Parois N. et S. élégies par des arcades inégales se rejoignant sur un culot du XVIe-XVIIe s. Sacristie au S. et annexe avec porte cochère, du XVIIIe s.
Transept bas du dern. qu. du XIe s. avec bras ajourés de deux grandes fenêtres échancrées à clé, du XVIIIe s. Au S., couture des fenêtres primitives et porte bouchée du XIIe s. à linteau en bâtière sous larmier, qui menait à l'église paroissiale et au cimetière. Eclairant jadis la croisée suivant l'usage mosan, quatre petites baies ornées d'arcatures. Croisée surélevée de deux marches. Arc diaphragme disparu. Trace d'une décoration murale dans les bras. Plafonds plats stuqués du XVIIIe s., sur le choeur et le transept. Contre les flancs E. des croisillons, traces des absidioles détruites.
Dans la nef, quatre travées de fenêtres hautes en partie ornées de frises d'arcatures bouchées par des briques au S. Arcades en plein cintre posant sur colonnes empâtant les piles anciennes. Plafond restauré en 1953-1954.
Bas-côté N. refait en 1900 avec remploi du portail gothique du XVe s. à linteau moderne et de trois fenêtres cintrées des XVIIIe et XIXe s.
Bas-côté S. éclairé par cinq fenêtres en plein cintre du XVIIIe s. A l'O., baie romane bouchée. A l'E., trace de l'ancienne porte en bâtière recoupée par un grand arc bouché en plein cintre du XVIIe s. (?). Bâtières d'ardoises à coyau.
A l'O., tour carrée du 1er qu. du XIIe s., formant avec l'extrémité des collatéraux une sorte d'avant-corps. Superstructure datée au N. par les ancres de 1723, reconstruite sur un cordon biseauté accusant l'étagement et creusée sur chaque face de deux fenêtres en plein cintre à clé. Chaînages harpés et clocheton octogonal sommé d'une flèche. R.d.ch. voûté d'arêtes, ouvert sur la nef et sur le prolongement des collatéraux par des arcades en plein cintre sur impostes en cavet. Mur O. jadis aveugle, percé d'un oculus au XIXe s. Tribune à l'étage éclairée par quatre meurtrières.
Intérieur défiguré par un enduit du XIXe s.
Maître-autel baroque en marbre, de Jean Duchesne daté de 1656 et chronogrammé de 1663; au fronton, Vierge (mil. XVe s.). Dans le croisillon N., retable d'autel de tradition Renaissance, en bois (1er qu. XVIIe s.) et autel classique en marbre (XVIIIe s.). Dans le croisillon S., autel classique en marbre, daté de 1702 par chronogramme.
Belles stalles de tradition Renaissance, ornées de « cuirs » (1er qu. XVIIe s.). Confessionnal (XVIIIe s.) dans le croisillon N. Dans les collatéraux, confessionnaux Louis XIV (1re moit. (XVIIIe s.). Chaire de vérité Louis XIV datée de 1736. Jubé et buffet d'orgues Louis XV (2e moit. XVIIIe s.). Dans le collatéral N., chapelle baptismale fermée par une porte de tradition Renaissance ornée de « cuirs » (1er qu. XVIIe s.). Au r.d.ch. de la tour, lutrin en cuivre sur socle de marbre noir Louis XIV (1re moit. XVIIIe s.). Deux grandes statues de st Maurice et st Roch (XVIIIe s.) dans le choeur. Provisoirement à la Maison communale, Christ en croix exceptionnel, en grandeur nature (XIVe s.).
Nombreuses pierres tombales Renaissance : dans le collatéral N., très belle dalle de Anthone Dève († 1555) et de Katherine de Huy († 1559); dans le bas-côté S., dalle de Loys Dève († 1558); dans le croisillon N., dalle de Henry Dève († 1560); dans le croisillon S., dalle des chanoines Joannes Joesneau († 1596) et de Franchois Dupon († 1599).
L.F. GENICOT, « La collégiale romane de Sclayn sur Meuse », B.C.R.M.S., t. XVIII, 1969, pp. 3-42. - F. COURTOY, « La Vierge gothique de l'église de Sclayn », Namurcum, 16e année, 1939, pp. 1-4.

Prospection

Prospection effectuée en 1975

Publication papier 

Tome : IPM - 5/2 (1975)

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Code de la fiche

92003-INV-0117-01

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