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Localisation

Adresse principale : Rue Warfusée 113, SAINT-GEORGES-SUR-MEUSE (Saint-Georges-sur-Meuse)

Classement

Tout ou partie de ce bien est classé ou fait partie d'un site classé et fait partie du(des) dossier(s) suivant(s) :

Notice

N° 113. Château de Warfusée. Entouré d'un parc, ensemble remarquable par ses qualités architecturales et son élégance.
Dès le XIIe s., le lignage des Donmartin occupe le domaine qui passe en 1540, et pour plus d'un siècle, aux mains de la famille de Renesse. En 1657 intervient une vente au profit de Théodore de Bavière-Shagen. Par le mariage de son héritière Marie-Isabelle, le bien passe en 1707 aux Comtes d'Oultremont dont les descendants en sont toujours propriétaires.
Bien que l'origine du domaine de Warfusée remonte au moyen âge, le château, tel qu'il se présente aujourd'hui, se compose de bâtiments élevés aux XVIIe et XVIIIe s. L'ensemble, ordonné avec une parfaite symétrie autour d'une vaste cour d'honneur, constitue un exemple d'une exceptionnelle qualité architecturale. Tout aussi remarquable, la décoration intérieure témoigne du raffinement superbe des intérieurs liégeois du XVIIIe s.
Accès par l'O. La propriété est bordée de ce côté par un mur de clôture en moellons calcaires dont l'appareillage régulier est interrompu par de grandes dalles verticales en ressaut. Entrée inscrite dans un retrait de mur en demi-lune. Grille en fer forgé soutenue par deux forts piliers carrés à bossage un-sur-deux, terminés par des chapiteaux moulurés et des pots-à-feu et flanqués de volutes enroulées autour d'une fleur stylisée. Menant à l'aile d'entrée, longue drève de hêtres avec allée pavée régulièrement bordée de chasse-roues.
Aile d'entrée. Elevée en 1622 par René de Renesse et restaurée en 1720, aile érigée entièrement en maçonnerie de moellons calcaires et personnalisée par ses encadrements de baies et chaînes d'angle à bossage. Au centre, tour porche percée d'une haute porte charretière au cintre appareillé en tas de charge, inscrit dans un encadrement rect. sous fronton triangulaire mouluré. Deux niveaux de baies à traverse déchargées par des arcs de moellonnets. Côté cour, simple arc cintré surmonté d'un cadran solaire daté 1725. Baies à traverse également aux étages. Toiture à l'impériale coiffée d'un campanile rect. percé de baies cintrées et terminé par une girouette. De part et d'autre de la tour-porche, doubles-corps accessibles uniquement côté cour chacun par une porte rect. chaînée à baie d'imposte carrée. Fenêtres rect. réparties sur deux niveaux et cinq travées. Hautes bâtières d'ardoises à croupes et coyaux. Aux extrémités de l'aile, bâtiments perpend.s, en ressaut vers l'O. Quatre niveaux percés de baies à meneau. Au ressaut vertical, ouvertures de tir protégeant le porche. Mansards d'ardoises à croupettes et coyaux.
Ailes N. et S., identiques et se faisant face, érigées en 1729. Maçonnerie de moellons calcaires assisés sur soubassement d'un rang de grand appareil. Au centre de chaque aile, double corps de trois niveaux de cinq travées sous bâtière à croupe et égout retroussé. Chaînes d'angle harpées. r.d.ch. percé de trois portes rect. à baie d'imposte carrée alternant avec deux baies à traverse aux montants non chaînés. Fenêtres rect. aux étages (presque carrées au dern. niveau). Façade arrière présentant de nombreux jours rect. De part et d'autre de chaque bâtiment central, remises à voitures percées de portes cochères jumelées. Arc cintré à claveaux passants un-sur-deux doublé d'un rouleau de moellonnets et reposant sur piédroits monolithes. Mansards d'ardoises à croupe. Brisis percés de lucarnes à fronton triangulaire. Petit bâtiment d'un seul niveau aux deux extrémités des deux ailes. Appareillage de moellons réglés particulièrement soigné. Ouvertures rect. réparties sur trois travées aux bâtiments N., sur quatre travées aux bâtiments S. Remises plus tardives aménagées à l'arrière de l'aile N.
Château. Fermant la cour d'honneur à l'E., élégante construction en briques blanchies et calcaire, élevée en 1755 sur les plans du maître-maçon Jean-Gilles Jacob, d'Hermalle-sous-Huy. Parfaite symétrie de composition de cet ensemble dont les façades sont percées de baies à linteau légèrement bombé interrompu par une clé en forme de palmette. Extrados chantourné et doublé d'une moulure plate terminée en volutes contre la palmette. Piédroits monolithes prolongés vers le bas de part et d'autre de l'appui.
Partie centrale en avant-corps élevée sur trois niveaux séparés par des cordons moulurés. Côté cour, travées délimitées par des pilastres à refends. Fronton semi-circulaire terminant la travée centrale précédée d'un perron de deux degrés rect. Porte cintrée à encadrement finement mouluré et à traverse d'imposte festonnée, ornée d'une palmette. Piédroits prolongés vers le haut en consoles soutenant un balcon protégé par un élégant garde-corps en ferronnerie peinte et dorée.
Côté parc, avant-corps composé d'une large travée centrale en ressaut flanquée de deux pans concaves en adoucissement. Chaînes d'angle à refends. Sous le fronton triangulaire aux armes Oultremont-Lannoy, daté 1755, travée centrale précédée d'un perron de cinq degrés. Baies inscrites dans une large bande verticale en pierre calcaire à refends. Porte à encadrement mouluré et à linteau légèrement bombé aux angles coupés en quart-de-rond. Corniche en larmier chantournée se prolongeant en bandeau et supportant un étroit balcon protégé par un garde-corps en ferronnerie peinte et dorée. Pans concaves percés de baies rect. à clé moulurée. Intrados terminés aux angles par des quarts-de-rond. Garde-corps en ferronnerie peinte et dorée aux deux premiers niveaux. Menuiserie et ferronnerie épousent la courbe du pan. Lucarnes circulaires surmontant les pans concaves. Importante corniche moulurée en calcaire et en bois. Elégante toiture à coyaux brisée en pavillon dans sa partie inférieure. Partie supérieure bulbeuse, décorée de nombreuses lignes de brisis et supportant un campanile cylindrique dont le socle carré porte une horloge à l'O. Quatre baies cintrées laissent apparaître le carillon derrière des garde-corps en fer forgé, le tout couronné d'un bulbe décoré lui aussi de plusieurs lignes de brisis et terminé par une girouette.
Corps central du château comptant treize travées sur deux niveaux. Haute bâtière d'ardoises à coyaux percée sur les deux versants de deux lucarnes bombées.
Ailes en retour d'équerre en avancée de trois travées côté cour, d'une seule côté parc. De ce même côté, chaînes à refends soulignant les angles arrondis et soubassement masqué par une petite haie d'ifs très soigneusement taillée. Bâtières d'ardoises à coyaux et à croupes percées d'une lucarne circulaire.
Façades N. et S. de ces ailes baignées par les anciennes douves. Haut soubassement de moellons calcaires assisés. Murs en briques essentés d'ardoises au S. Fenêtres jadis à croisée et à traverse aux montants non chaînés. Corbeaux calcaires moulurés soutenant la corniche. Enjambant les douves, petits bâtiments de deux travées en briques et calcaire sur haut soubassement de moellons percé d'un grand arc cintré en moellons calcaires à claveaux passants un-sur-deux au S., en briques au N. Premier niveau éclairé par des fenêtres rect. Au deuxième niveau, baies bombées au linteau confondu avec la corniche épousant la forme du cintre. Bâtière d'ardoises à croupes et égout retroussé.
A l'exception d'un grand salon ovale restauré au XIXe s., le château de Warfusée a conservé son somptueux décor du XVIIIe s. A signaler tout particulièrement, l'entrée dotée d'un remarquable escalier tournant à deux volées, dont les rampes sont peintes, et la chapelle décorée de stucs dues aux Moretti et à Thomas Duckers, bâtie à l'emplacement du donjon médiéval démoli vers 1700.
Orangerie et jardin potager à l'arrière de l'aile S. de l'ensemble. Entouré de hauts murs de briques, potager traversé par des allées symétriques bordées de buis taillés. Au centre, cadran solaire posé sur un fût octogonal cannelé. Orangerie abritée dans une construction en briques et calcaire élevée en 1835 et éclairée au S. par sept grandes fenêtres cintrées, jointives. Bâtière à croupes.
Parc. Au N.-E., un parc paysager est agrémenté d'un grand étang. Au S., un jardin plus régulier comporte de hautes haies de charme menant à une aire centrale circulaire ponctuée de colonnes d'ifs. (pl. XIII, XLIII, fig. 447, 448) M.M.

G.LEMAIGRE, Warfusée, dans Maisons d'hier et d'aujourd'hui, 72 (décembre 1986), p. 16-43; M. YANS, Warfusée, patrie du Prince-Eveque Charles-Nicolas d'Oultremont, Liège, 1963.

Prospection

Prospection effectuée en 1994

Publication papier 

Tome : IPM - 18/2 (1994)

Page(s) :

Les imagettes de ce tome sont accessibles via ce lien : Imagettes

Code de la fiche

64065-INV-0055-01

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