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DGO 4 - QU’AVONS-NOUS FAIT ? - 2013

VALORISER LES RICHESSES DU SOUS-SOL

UNE ANALYSE SOCIO-ÉCONOMIQUE PLUS POINTUE POUR L’INSCRIPTION AU PLAN DE SECTEUR

DES NOUVELLES ZONES D’EXTRACTION

Autres impacts

(environnementaux,

sanitaires, etc.)

Impacts

socio-économiques

(production de valeur

ajoutée et CO

2

)

La révision des plans de secteur portant sur l’ins-

cription de nouvelles zones d’extraction, qu’il

s’agisse de l’extension d’une zone d’extraction

présente au plan de secteur ou, plus encore, de la

création ex nihilo d’une zone d’extraction suscite

généralement beaucoup d’inquiétudes parmi les

riverains et se traduit souvent par de nombreuses

observations lors de l’enquête publique organisée

sur le projet de révision, voire par des recours au

Conseil d’Etat visant à l’annulation de la modifi-

cation définitive du plan.

Les incidences environnementales résultant de ce

type de projets constituent sans doute une part de

l’explication de ce phénomène de rejet. On peut

néanmoins également considérer que le doute

quant à l’intérêt économique réel de l’exploitation

permise par la modification du plan de secteur

renforce ce phénomène, et ce d’autant plus que

l’évolution de l’emploi sur le site ne va pas toujours

de pair avec la superficie des terrains dont l’exploi-

tation est rendue possible.

Force est d’admettre que le Gouvernement wallon

ne dispose pas d’un instrument qui lui permette

d’exercer correctement sa mission d’arbitrage entre

les intérêts de la préservation de l’environnement,

généralement correctement étudiée dans le cadre

de l’évaluation environnementale du plan d’amé-

nagement, et ceux du développement économique

wallon. Ce rôle de coordination de l’utilisation du sol

entre intérêts contradictoires est pourtant inhérent

à la politique d’aménagement du territoire.

La pratique des révisions des plans de secteur se

fonde toujours sur la méthodologie arrêtée par le

Gouvernement wallon en date du 27 mars 2002, à

savoir la vérification que la demande :

• porte sur un gisement validé par l’étude du

Professeur Poty de l’Université de Liège relative à

l’inventaire des ressources du sous-sol,

• qu’elle correspond à un plan stratégique de

développement de l’entreprise en termes écono-

miques, d’emplois et de mobilité durable,

• qu’elle s’inscrit au moins dans une des priorités

suivantes :

– l’exploitation ne peut se poursuivre plus de

6 ans dans les limites des zones d’extraction

inscrites au plan de secteur, en fonction du

rythme d’exploitation actuel, sauf circons-

tances exceptionnelles motivées dans le plan

stratégique ;

– elle contribue àmaintenir unpotentiel productif

dans un matériau servant d’intrant dans un

secteur économique important enWallonie.

Si cette méthodologie a jeté les bases d’une prise

en compte de la dimension économique de l’ins-

cription d’une zone d’extraction au plan de secteur,

elle reste en défaut d’en évaluer objectivement les

impacts socio-économiques.

C’est pour répondre à cette question qu’en mai 2012

la DGO4 a confié une étude conjointe au Center for

Operations Research and Econometrics (CORE) de

l’UCL et au Laboratoire d’analyses litho-et zoostra-

tigraphiques de Département de Géologie de l’ULg ;

cette étude, visant à établir un « outil de gestion

stratégique d’exploitation du sous-sol wallon », s’est

terminée en juillet 2013.

L’objectif de cette étude était de permettre au

Gouvernement wallon de mesurer la contribution

totale de l’inscription d’une zone d’extraction au

plan de secteur à l’économie de la Wallonie par la

mise en place d’une méthodologie d’identification

et de quantification de l’ensemble des impacts

socio-économiques liés à l’exploitation de la carrière.

Cette contribution peut se mesurer par l’emploi

généré, les salaires versés et les prélèvements fiscaux

effectués en faveur des acteurs publics.