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Adresse principale : GREZ-DOICEAU (Archennes)

Notice

Seigneurie vassale du duché de Brabant, érigée en domaine indépendant au XVe-XVIe s. et dès lors gouvernée par diverses familles nobles. Absence de données précises sur l'ancienne fortification comme sur l'actuel château. Au mil. d'un vaste parc à l'anglaise, il s'agit d'une sobre bâtisse classique en U, édifiée en briques et grès à la fin du XVIIIe s. Cour presque carrée qu'un mur de briques creusé d'un portail en plein cintre ferme au S.
Au N., grande demeure noble à deux niveaux, ponctuée par un frontispice, dont les deux faces longitudinales étaient primitivement de même conception : treize travées dont trois pour le corps central. Pilastres d'angle légers à l'arrière; vigoureux pilastres composites d'ordre colossal sous le fronton triangulaire ajouré.
Elégante et ferme composition du frontispice (fig. 1) : escalier et perron ceinturé d'une balustrade (face N.); r.d.ch. éclairé par une porte à traverse profilée et par deux baies cintrées dont les impostes forment cordon et les arcs profilés sont frappés d'une clé trapézoïdale; étage creusé de trois fenêtres à linteau bombé sur appuis continus, dont la clé fait saillie sous l'entablement nu (cinq boulins obturés). Remarquables ferronneries des baies d'impostes. Sur chaque côté, cinq travées marquées par des baies rect. à persiennes en bois; sur la face S., deux bandeaux plats unissent les registres de baies. Toiture ardoisée à coyau et croupes; quatre lucarnes arrondies, dont deux sont nouvelles.
Homogénéité rompue par des aménagements ultérieurs : loggia récente contre l'extrémité O.; dépendance à deux niveaux avec bâtière à pans coupés, logée à la jonction de l'aile principale et de l'aile O.; lourde bâtisse à trois niveaux couverte d'un toit en pavillon qui masque et surplombe les trois dernières travées du S.E. depuis la fin du XIXe s.; à l'avant, décapage des encadrements du r.d.ch. du frontispice et surélévation de trois fenêtres en rapport avec l'adjonction du bâtiment susdit.
A l'E. et à l'O., les longues ailes basses en retour d'équerre comprennent dix travées symétriquement disposées. Au centre de chacune, remise à voitures composée de quatre portails en plein cintre dont les éventails rappellent ceux du logis. De part et d'autre des remises, communs percés d'une porte et de deux baies à linteau droit et parement plat (volets). Bâtières d'ardoises éclairées par six lucarnes à clé et contreclés, cantonnées d'ailerons en bois et sommées de petits frontons triangulaires.