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 Maison(s) de maître (Maison du Bailli)

Illustration(s)
Localisation

Adresse principale : Rue de Charleroi 18, NIVELLES (Nivelles)

Inscription 

Bien inscrit comme : Monument

Justification

Ce bien répond au(x) critère(s) suivant(s) 

  • Authenticité
  • Typologie

Ce bien présente l'(es) intérêt(s) suivant(s) 

  • Architectural
  • Urbanistique
Catégorie(s)

Domestique

Notice

Hôtel de maître appartenant à la famille de Rifflart au 17e siècle et jusqu’au milieu du 18e. En 1694, le premier marquis de Rifflart est nommé Grand Bailli de Nivelles.
L’hôtel est vendu dans le 3e quart du 18e siècle à J.B. Jos Dept, qui l’occupe déjà en 1769. Ce dernier est bailli de l’abbesse de 1773 à sa mort en 1790.

Entouré d’un jardin emmuré, bel hôtel de maître des 17e et 18e siècles, encore complété au 19e et un peu au 20e siècle.
L’évolution du complexe peut se résumer comme suit :
Du 17e siècle au moins, et édifiée en plusieurs phases, grande habitation en L sous ample toiture pentue, avec tour dans l’angle sud.
Au milieu du 18e siècle, réfection complète, dans le style classique, de la façade sud, alors façade principale accueillant la porte d’entrée. En même temps, façade latérale à rue dotée de nouvelles fenêtres dans la maçonnerie ancienne.
Plus tard, vers la fin du 18e siècle, nouvelle intervention, de style plus néo-classique : inversion du dispositif d’accès, en ajoutant dans l’angle du L côté nord une annexe de deux niveaux à fronton, accueillant désormais l’entrée, et construction d’un mur à rue de ce côté, avec un portail monumental.
Ajout encore d’une annexe de deux niveaux contre le pignon nord au milieu du 19e siècle, et d’une pièce supplémentaire d’un seul niveau dans l’angle nord-ouest, déjà présente au début du 20e siècle mais remaniée dans le dernier tiers du 20e siècle.

Dominant le paysage urbain, tour d’escalier, autrefois de colombier dans sa partie supérieure, construite en moellons assisés de calcaire gréseux jusqu’à mi-hauteur, et percée de petites fenêtres rectangulaires à encadrement de calcaire, robustes montants chaînés fini en cavet et appui en affleurement. Une fenêtre ajoutée au sud, à linteau et appui de calcaire. Soubassement saillant terminé en biseau à la face sud.
Niveaux supérieurs en briques, à chaînage d’angle en calcaire gréseux, percé de fenêtres à linteau droit et appui de calcaire, sur montants chaînés de calcaire gréseux biseautés. Une grande fenêtre à croisée au sud, sous arquette de décharge en brique à sommiers et clé de calcaire gréseux. Le dernier niveau, au-dessus d’un cordon larmier, présente 4 faces semblables, percées d’une fenêtre centrale sous arc de décharge, et de deux trous de boulin en croisette ; autrefois, rangée de petites ouvertures de colombier, rebouchées lors de la restauration vers 1970. Pavillon à égout retroussé, sommé d’un épi de faîtage en fer forgé.

Façade sud du corps de logis, de deux niveaux, entièrement redessinée dans le style classique au milieu du 18e siècle. Soubassement en petit appareil de calcaire gréseux limité par un bandeau de calcaire, et élégante régularité des grandes fenêtres à encadrement de calcaire fini par listel, linteau échancré à écoinçons guillochés et clé légèrement saillante. Bandeaux saillants et moulurés au-dessus des linteaux. Ancres droites. Trous de boulin en croisette de calcaire.
La 4e travée accueillait sans doute la porte d’entrée ; son encadrement de même facture mais une peu plus travaillé, a été récupéré et replacé en façade nord lors de l’inversion du dispositif d’entrée et elle a été remplacée par un encadrement de fenêtre similaire à l’ensemble.

La côté à rue (Est) rappelle le 17e siècle par son soubassement saillant terminé en biseau, par sa maçonnerie en brique et par la volumétrie pentue de sa haute toiture. Elle est légèrement coudée au centre et présente une couture, signe de deux étapes de constructions dès le 17e siècle ou avant. Deux petits linteaux sont conservés à l’étage. Mais les six fenêtres à encadrement de calcaire de même modèle que ceux de la façade sud appartiennent au 18e siècle classique, de même que les trous de boulin en croisette.
Pignon ouest garde une porte du 17e siècle, à linteau droit sous arc de décharge en briques, et une petite fenêtre à l’étage. Les diverses traces dans la maçonnerie et son articulation particulière à la tour rappellent que la construction a subit plusieurs remaniements, déjà au 17e siècle.

Côté cour d’entrée (Nord), l’annexe de la fin du 18e siècle, ajoutée dans l’angle rentrant du volume en L, présente un style néo-classique. Deux niveaux et trois travées de fenêtres rectangulaires, recouverts d’un enduit lisse cantonné de deux pilastres à refends, et couronné d’un fronton-pignon entouré d’une large frise en cavet et d’une corniche moulurée fortement saillants. Fronton garni de moulures et percé d’un grand oculus surmonté de guirlandes symétriques.
La porte centrale proviendrait de la façade sud : même encadrement de pierre avec même linteau échancré, à écoinçons guillochés, mais creusé ici d’une large gorge garnie de tables rentrantes ; large clé moulurée rehaussée d’une guirlande, sans doute ajoutée alors afin d’élargir la porte.
L’enduit était encore blanchi au début du 20e siècle, ce qui affirmait le caractère néoclassique en faisant mieux ressortir la pierre naturelle ou une couleur pierre pour des encadrements, des pilastres et des corniches.

De style similaire à ce nouveau dispositif d’entrée, haut mur de clôture à rue, scandé de piliers à refends saillants et couronnés d’un abaque en calcaire, entre des pans animés d’une table saillante à crossettes. Portail monumental en encadrement de calcaire garni de motifs sculptés, couvert d’un fort linteau droit à crossettes et fausse clé pendante rehaussée d’une guirlande comme à la porte d’entrée. Le tout couronné d’un entablement mouluré amorti par deux pots-à-feu.

A gauche de portail, contre le pignon, annexe peu profonde du milieu du 19e s, qui surélève le mur à rue. Trois travées et deux niveaux de fenêtres à encadrements rectangulaires saillants en briques et calcaire, destinés à être enduits.

C.d’Ursel

Bibliographie :
Emile de Lalieux, Mémorial de la vie nivelloise, T1 , 1780-1789, Nivelles, 1973, p. 75- 76.

Cartographie 

Informations cadastrales

Division : Nivelles

  • Section D
    • Parcelle 838M

Abords

Mur

Partie constituante principale

Maison(s) de maître

Identité

Fonction(s)

  • Fonction(s) primitive(s) : Maison(s) de maître

Nom(s)

  • Nom(s) primitif(s) : Maison du Bailli
  • Nom(s) intermédiaire(s) : Hôtel Dept

Volumétrie

Nombre de niveaux

2 niveau(x)

Type(s) de toiture

Toit à deux versants à égout(s) retroussé(s), Toit en pavillon à égout(s) retroussé(s)

Matériaux

Murs

Brique, Calcaire, Calcaire gréseux

Couverture

Ardoise

Finition

Enduit

Éléments particuliers

Escalier

Datation 

Période(s)

Epoque contemporaine, Temps Modernes

Siècle(s)

17e, 1re moitié du 19e , 2e moitié du 18e

Style(s)

Classique, Néo-classique

Prospection

Auteur(s) de la prospection (2017) : Bernadette STREEL, Caroline d'URSEL

Code de la fiche

25072-INV-0133-02

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