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Adresse principale : TOURNAI (Tournai)

Notice

L'occupation de Tournai par les Anglais, dès l'année 1513, sera bientôt suivie de marques d'hostilité croissantes issues de la population de la ville. Celles-ci vont inciter le gouverneur militaire à prendre, en 1515, la décision de construire un château sur la rive dr. de l'Escaut.
Utilisant les murailles de la seconde enceinte communale, depuis le pont des Trous jusqu'au « Floc du Sondart» (place Verte actuelle), le nouveau rempart longeait la rive dr. du fleuve, puis de là, s'articulant à angle droit par le moyen d'une tour d'angle, rejoignait la tour Henri VIII, ouvrage majeur de ce périmètre. La nouvelle fortification emmurait ainsi le secteur N. de la ville, comprenant l'église St-Nicolas, l'hôpital St-André et la maison du Roi.
Vraisemblablement terminé en 1518, date à laquelle la garnison en prend possession, ce château ne conserve aujourd'hui que la Tour Henri VIII. (*) Situé entre l'avenue Leray et la rue de Rempart, à proximité de la place Verte, point de rencontre de trois courtines dont les arrachements indiquent clairement le tracé: de part et d'autre de son axe N.O./S.E., rempart de la seconde enceinte communale dans lequel une brèche fut pratiquée afin d'y permettre son insertion, et, prenant la direction S.O., nouvelle fortification courant vers l'Escaut.
Imposant édifice de plan circulaire, ceinturé d'une épaisse muraille (7+- 7m) dont la plupart des rares percements, sous arc Tudor, sont concentrés entre les axes N.O. et S.O., face au château. Couronné d'un larmier, parement en grès de grand appareil, alternant, sur la face extérieure à la ville, avec des bandes de moellons ébauchés; localement, emploi du calcaire de Tournai.
Accès au niveau du sol par une porte basse conduisant, par l'intermédiaire d'escaliers intra-muraux, aux deux niveaux occupés chacun par une vaste salle circulaire. Niveau inférieur partiellement enterré et aveugle, couvert d'une coupole de briques surbaissées. A l'étage, voûte de même type, sous-tendue par dix nervures chanfreinées à pénétrations, rayonnant autour d'une clé annulaire. Logée dans l'épaisseur du mur, petite salle quadrangulaire éclairée d'une baie oblongue meublée d'un remplage à deux meneaux, refaite au XIXe s.; voûte en berceau brisé et cheminée monumentale garnie d'un manteau Tudor. Au N.O., porte sur montants harpés entaillée d'un chanfrein sur congé, débouchant sur le chemin de ronde de la courtine; flanquement de celle-ci assuré par une canonnière de part et d'autre, sous linteau droit surmonté d'un arc de décharge de même type. Couverture en toit plat, bordé d'un parapet précédé d'un profil de terre arrondi, probablement comparable au dispositif d'origine.