Inventaire du patrimoine immobilier culturel

Recherche 
Uniquement les fiches pastillées ?
Liste des biens de votre commune
Quelques chiffres
Loading
Cartographie
Libellé(s) 

 Aucun libellé renseigné

Localisation

Adresse principale : Rue Bonne-Espérance 36-37-37A, HUY (Tihange)

Inscription 

Bien inscrit comme : Monument

Notice

N°s 36-37-37A. Château de Bonne-Espérance. Joignant la propriété Loumaye, au détour de la route ombragée et parell., imposante bâtisse en briques et calcaire signalée par une haute tour carrée, aménagée sans doute essentiellement dans sa forme actuelle à la fin du XVIe s. (1588), mais remaniée notamment à la fin du XIXe s. et au déb. du XXe s. Dépendance dans le prolongement à l'E. Au S., dans le parc, étang.
Du bien attribué traditionnellement aux Templiers, il ne resterait que les fondations encore à peine perceptibles dans le jardin (?). Reconstruite probablement dès 1588 par Albert Audacé, médecin d'origine italienne, cette « maison dite de Bonne-Espérance », passa à Jérome Audacé, frère d'Albert, puis au lombard Simon Tournel qui exploitait la Table de prêt de Huy avec Sébastien Bacquinis. En 1618, Emmanuel Bacquinis et son épouse Jeanne de Royer, dame de La Neuville, furent soupçonnés de tenir à Bonne-Espérance des conventicules hérétiques. Au XVIIe s., ainsi qu'en font foi certaines archives, le château de Bonne Espérance était connu, selon R. Dubois, sous le nom de « Neufcour » ou « Neuve Couris », ce qui signifiait « nouveau château » ; un chemin allant jadis des Crépalles vers Tihange, la ruelle Neufcour en tirait son appellation (?). En 1704, la propriété « maison, tour, terres... que l'on dit de Bonne-Espérance » fut divisée en deux, une partie appartenant à Guillaume Peraud et l'autre à Madame Sparmont. Après avoir connu différents propriétaires, le bien échoua à la famille Hecking qui y entreprit de nombreuses transformations. Il devint dès 1912 la possession de la famille de Loën d'Enschede, encore propriétaire.
Dominée par une haute tour dans-oeuvre de plan carré, importante façade de huit travées, élevée sur un soubassement de moellons de grès délimité par un bandeau calcaire. Cinq niveaux pour la tour en quatrième travée et deux niveaux seulement pour les autres; distribution deux par deux pour les quatre dr.
Coiffée d'une flèche hexagonale d'ardoises sommée d'une girouette, tour de très grand intérêt cantonnée par des besaces aux trois étages supérieurs. Côté N. éclairé par quatre baies à croisée déchargées par deux arquettes et encore protégées partiellement par des barreaux : encadrement calcaire profilé, linteau droit et piédroits chaînés, à congé pour les jours inférieurs. Entre chaque étage et délimités par un pourtour de briques, trois panneaux calcaires armoriés et millésimés 1588 ; le premier frappé aux armoiries de A. Audacé, le second à celles du prince-évêque Ernest de Bavière et le troisième à celles du Saint-Empire germanique. De part et d'autre de ce dernier, croix de Saint-André en briques noires. Alternance de briques ordinaires et noires pour ce dern. panneau et pour les arcs de décharge des deux fenêtres supérieures. Au quatrième étage, oculus fermé par une pierre calcaire frappée d'un soleil reposant sur un petit socle tracé en briques noires dans la maçonnerie et surmontée de quatre losanges en briques blanches disposés symétriquement en croix avec de part et d'autre un oculus de briques. A l'E. et à l'O., sous la toiture, fenêtre à croisée identique aux précédentes. Côté S. aéré de trois oculi dont un obturé par une pierre calcaire décorée cette fois du motif de la lune. Corniche en doucine, corbeaux et cordon continu calcaires et finement moulurés.
Transformations dans les ouvertures probablement à la fin du XIXe s. pour les sept autres travées de la façade principale, renforcée entièrement à g. par des besaces d'angle et partiellement à l'autre extrémité. Pour les deux dernières travées dr., baies jadis à croisée déchargées par deux arquettes de briques, récentes à l'étage. Ancres en S et à volutes. Corniche, corbeaux et cordons calcaires profilés sous une bâtière d'ardoises à coyaux percée de lucarnes tardives à penne piquées d'épi.
Dans le prolongement, à dr., porte cochère du XVIe ou du XVIIe s., présentant un encadrement chanfreiné avec un arc en plein cintre et des montants harpés à congé.
A l'extrémité g., percé dans la dépendance, portail récent donnant accès à la façade S. du château. Dans le mur-pignon édifié en moellons de grès, porte cintrée du XVIIe s. au r.d.ch. et à l'étage, baie de même époque à croisée aux linteau droit et montants harpés pourvue d'une battée aux jours inférieurs et d'un chanfrein aux jours supérieurs ; sous les combles, trois oculi en briques.
S'ouvrant sur le parc, accusée de besaces à dr., face S. animée au r.d.ch. par une galerie formée de sept arcades reposant sur un bahut de moellons délimité par un bandeau calcaire et se prolongeant de part et d'autre en soubassement ; arcs en plein cintre en briques soutenus par des colonnes toscanes calcaires avec une entrée centrale précédée de deux marches. Au-dessus de ce passage, incrusté dans le mur de briques, cartouche calcaire millésimé 1588 et frappé d'un écu aux armoiries fort effacées de la famille Audacé. Aéré uniquement jadis par des oculi en briques, étage éclairé par des fenêtres à croisée récentes. Traces d'une annexe sous appentis dans la maçonnerie à l'extrémité g. Corniche, corbeaux et cordons semblables à ceux de la tour et de la façade à rue. Quatre lucarnes à penne et épi récentes.
Diverses transformations au mur-pignon O., élevé en briques sur un haut soubassement de moellons de grès taluté partiellement conservé et ouvert d'une porte basse cintrée du XVIe ou du déb. du XVIIe s. : encadrement chanfreiné et piédroits chaînés terminés par un congé. A dr., mur remanié avec une porte du XVIe s., déchargée par un double rouleau de briques et présentant un arc en plein cintre à clé décorée de deux écus découpés et muets sur des montants harpés pourvus encore d'un culot. A l'étage, deux arcs de décharge de briques d'ouvertures anciennes et fenêtre à traverse récente. Pignon à épis, éclairé de deux baies et de trois oculi de briques. De chaque côté, départ de besaces d'angle dans la partie supérieure.
En retour d'équerre de ce côté et flanquée d'une tour néo-mosane, construction remaniée en moellons, briques et calcaire. Soubassement de moellons ajouré de deux ouvertures de cave. Corniche, corbeaux et cordons semblables à ceux du manoir. Parallèles à ce bâtiment et au mur-pignon du château et précédées d'une aire pavée, A l'intérieur du château Proprement dit, intéressantes cheminées, une aux montants gothiques en pierre bleue et une autre aux piédroits sculptés à effigie humaine en grès avec une taque frappée aux armoiries de A. Audacé. Premier étage de la tour voûté, affecté sans doute autrefois à une chapelle déjà mentionnée dans les archives au Début du XVIIIe s. (fig. 248, 249, 250, 251). N.R.

R. DUBOIS, op. cit., p. 440; R. VAN DER MADE, Jugements de la Cour de Justice de Tihange, dans Bulletin de la Commission royale des anciennes lois et ordonnances de Belgique, t. XXI, 1965, p. 130-131; Th. PIRARD, Villers-le-Temple, dans Mélanges R. Lejeune, Gembloux, 1968, p. 15; Tihange et ses châteaux, op. cit.; renseignements fournis par la Baronne G. de Loën d'Enschede. Deux tableaux peints de la fin du XIXe s. représentant les deux façades du château.

Cartographie 

Informations cadastrales

Division : Tihange

  • Section B
    • Parcelle 7X
    • Parcelle 7Y
    • Parcelle 8H
    • Parcelle 8K

Prospection

Prospection effectuée en 1990

Publication papier 

Tome : IPM - 15 (1990)

Page(s) :

Les imagettes de ce tome sont accessibles via ce lien : Imagettes

Code de la fiche

61031-INV-0530-01

Vous êtes sur le point de proposer une observation sur la fiche 61031-INV-0530-01.
Voici la liste des observations possibles :

Si vous souhaitez faire un autre type d'observation, merci de prendre contact directement avec les agents responsables de l'Inventaire du patrimoine immobilier culturel dont les informations de contact sont accessibles ici