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Localisation

Adresse principale : Rue J. Romainville 11, WANZE (Bas-Oha)

Inscription 

Bien inscrit comme : Monument

Classement

Tout ou partie de ce bien est classé ou fait partie d'un site classé et fait partie du(des) dossier(s) suivant(s) :

Notice

N° 11. Château Rouge. A l'origine, simple tour forte, probablement de plan carré, faisant peut-être partie des défenses périphériques du château de Moha. Le donjon actuel date du XVe s.
Au XVIIe s., Bas-Oha appartient à la famille de Leyten. En 1627, Henri de Leyten, lieutenant-bailli de Moha, époux de Catherine Hovelmans, fit édifier l'ensemble actuel. En 1688, le château fut acquis par Lambert de Liverlo, chancelier du prince-évêque Maximilien-Henri de Bavière, qui en fit aménager l'intérieur. Lambert de Liverlo légua le château à ses neveux, qui complétèrent la décoration des appartements. Château recouvert d'un badigeon rouge ancien qui lui valut son nom, isolé dans un beau parc en bord de Meuse, et très en retrait. Parc fermé d'une enceinte en grands moellons de calcaire soigneusement assisés, parfois réglés, ponctuée vers la Meuse de bastions bas semi-circulaires, aveugles, celui de l'angle E. plus important, en moyen appareil de calcaire, aménagé en belvédère. Côté N.-E. de l'enceinte en moellons de calcaire, percé d'une porte aux piédroits surmontés de pyramides; côté N.O. identique, avec porte à piédroits chaînés.
Château formant un faible L, cantonné au S.-O. de dépendances groupées autour d'une cour fermée. A l'angle E., tour primitive (XVe s.), de plan carré, en moellons de grès sur deux niveaux et demi, avec chaînage d'angle et ressaut à chanfrein de calcaire; niveau inférieur en léger retrait, de briques (XVIIe s.), aux angles soulignés de chaînages de calcaire plus réguliers. Ouvertures très remaniées : au S.-E., vers la Meuse, trois niveaux d'une travée; au rez-de-chaussée, baie rect. surmontée d'un ancien linteau déchargé; au premier étage, baie harpée jadis à croisée, linteau déchargé par deux arquettes; au deuxième étage, baie rect. en éléments de remploi; sous la corniche, deux petits jours carrés à encadrement de briques. Sur la face N.-E., ouvertures hétéroclites récentes, et une ouverture de tir dans le bas; un seul jour dans les combles. Autres faces aveugles, partiellement masquées par les constructions. Corniche de calcaire à chanfrein. Pavillon d'ardoises à coyaux, terminé par une flèche octogonale à épi.
A g. de la tour, corps de logis (1627) en faible L. Façade principale dans l'alignement de la tour, cantonnée à g. d'un bâtiment perpend. en légère saillie, avec façade-pignon. Maçonnerie de briques et calcaire, sur soubassement en moyen appareil, à ressaut chanfreiné. Façade principale de deux niveaux et demi de trois travées; r.d.ch. sur caves hautes, accessible par un perron de cinq degrés droits ourlés,. entre murets déchiffre (fin du XVIIIe. s.). Baies jadis à croisée, à linteau déchargé par arc et arquettes, à piédroits chaînés, et bandeaux à hauteur d'appui, traverse et linteau ; celles du r.d.ch. remplacées entièrement au XVIIIe s. par des baies rect. plus basses. Menuiserie de la fin du XVII le S. ou du début du XIXe s. Porte en première travée, à piédroits harpés, avec traverse d'imposte rectiligne aux armes écartelées Leyten-Hovelmans, avec la date 1627. Combles primitivement éclairés de deux travées de baies à meneau, à dr.; piédroits chaînés; bandeaux au linteau, sous la corniche à chanfrein, et à l'appui. Chacune des baies a un jour muré; une petite ouverture de mêmes proportions, en briques, a été percée ultérieurement à g. Ancres à simple volute. Bâtière d'ardoises à coyaux, percée de deux petites lucarnes à croupe. Perpendiculaire, construction de même hauteur, de maçonnerie et de rythme identiques, sous bâtière d'ardoises à coyaux et croupettes. Façade-pignon cantonnée de chaînages d'angle; deux niveaux et demi sur deux travées; baies identiques à celles du logis précédent, y compris le remplacement des baies du r.d.ch. au XVIIIe s.; deux travées de baies à meneau, intactes, dans les combles, à linteau déchargé par deux arquettes. Ancres à simple volute. Au retour vers le logis principal, une baie à traverse à chaque niveau (?).
Façade S.-O., vers la cour intérieure, également en briques et calcaire, sur soubassement de moellons de calcaire et blocs de remploi mêlés, à ressaut chanfreiné et percé d'ouvertures de tir et de hauts jours rect. étroits, certains barrés de fers écorchés. Entrée de cave sous arc de décharge, le chanfrein du ressaut faisant saillie au-dessus du linteau. Primitivement, deux niveaux de deux travées très écartées, de baies chaînées à traverse, à linteau déchargé. Au r.d.ch., travée de g. remplacée par deux baies cintrées de briques, à queues de pierre (fin du XVIIIe s.); travée de dr. murée. Corniche identique à celle du logis perpend..
A l'arrière, à l'angle N., construction en appentis (2e qu. du XVIIIe s.), en briques sur soubassement de moellons de calcaire, à ressaut chanfreiné à l'arrière, sur ouverture cintrée à claveaux de calcaire, peut-être, à l'origine, un pont enjambant les douves. Au-dessus, deux baies à traverse à piédroits en délit. Couverture d'ardoises.
Lui faisant suite, à dr., logis principal, de deux niveaux et demi de trois travées. Maçonnerie comme à l'avant; chaînage d'angle à g.; soubassement chanfreiné de moellons, percé d'ouvertures de tir. Baies du r.d.ch. à croisée, à piédroits chaînés et linteau déchargé. A l'étage, baies identiques, jadis à croisée, sous deux arquettes. Dans les combles, deux travées de baies à meneau à g., un jour carré à dr. Corniche comme à l'avant.
A dr., petite construction en saillie, peut-être contenant à l'origine l'escalier, sous bâtière d'ardoises à croupe, plus basse que la toiture principale; maçonnerie identique à celle de la façade. Face N.-E. percée d'une porte rect. récente, précédée d'un perron droit également tardif, et surmontée sur trois niveaux de petites baies rect. chaînées, à linteau déchargé aux deux niveaux inférieurs. Au N.-O., une baie rect. plus récente au deuxième étage; ancres à double volute. Corniche identique à celle du reste du bâtiment.
A dr. de cette construction en hors-d'oeuvre, façade-pignon arrière de l'aile perpendiculaire dans le même alignement que le logis principal. Maçonnerie identique, avec chaînages d'angle. R.d.ch. actuellement sans ouverture, couvert de lierre. A l'étage, deux baies à croisée, à piédroits chaînés et linteau déchargé. Baies à meneau identiques dans les combles, sous double arquette.
Au S.-O., dépendances (1er qu. du XVIIe s.?) autour d'une cour, accessible au S. par un portail (?), réduit aujourd'hui aux piédroits à bossages saillants un-sur-deux. De part et d'autre, dans le mur de moellons calcaires, ouvertures de tir. A g., encastrée, dalle aux armes Leyten-Hovelmans.
Au S.-O., parallèle au logis, anciennes écuries et remises sous fenil, en moellons de calcaire, précédée d'une travée d'habitation. Fenêtre, à g., remaniée. Porte à piédroits chaînés, linteau échancré à clé. Suivie d'une porte charretière en anse de panier, à claveaux saillants un sur deux (XVIIIe s.?), d'ouvertures récentes, et, dans l'angle, d'une porte à piédroits chaînés et linteau échancré. Pignon percé d'une travée sur trois niveaux de hauteur dégressive; baies chaînées (?), remaniées. Bâtière d'ardoises à croupettes et coyaux, poncturée de lucarnes à croupe.
Au fond de la cour, au N.-O., aile de maçonnerie identique. Porte à linteau échancré et piédroits chaînés, suivie à dr. d'une porte charretière identique à celle de l'aile S.-O. Bâtière d'ardoises.
A l'intérieur, décoration de qualité remontant essentiellement à l'occupation par les Liverlo (fin du XVIIe-début du XVIIIe s.) : portes, lambris, escalier, deux cheminées de boiserie surmontées des portraits de Lambert de Liverlo (fin du XVIIe s.) et Mathias de Liverlo (début du XVIIIe s.); dans un salon carré orné de stucs de la fin du XVIIIe s., deux beaux placards rocaille. Dans la salle à manger, papier peint marouflé de la fin du XVIIIe s.
Dans le parc, à l'angle N. de l'enceinte, ravissant petit pavillon (1er qu. du XVIIIe s.) primitivement ouvert sur ses faces S.-O. (aujourd'hui partiellement murée) et S.-E. Ces deux côtés surmontés de frontons triangulaires, essenté d'ardoises au S.-O. Angles composés de piliers carrés de calcaire, à faces panneautées, et moulures d'imposte en guise de chapiteau, à l'exception de l'angle N. Toiture d'ardoises en pavillon, à égout, terminée par un épi de plomb. A l'intérieur, remarquable plafond à gorge ornée de stucs et fond peint d'une coupole et de bustes antiques en trompe-l'oeil, attribué au peintre Jean Delloye (Pl. XVII, fig. 745, 746, 747). J.C.
P. HANQUET, Les Liverlo à Liège, Evolution sociale d'une famille liégeoise du XVIe au XVIIIe siècle, Liège, Soc. des Bibliophiles liégeois, 1963, passim.

Cartographie 

Informations cadastrales

Division : Bas-Oha

  • Section B
    • Parcelle 235_

Prospection

Prospection effectuée en 1992

Publication papier 

Tome : IPM - 16/2 (1992)

Page(s) :

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Code de la fiche

61072-INV-0035-01

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