Inventaire du patrimoine immobilier culturel

Recherche 
Uniquement les fiches pastillées ?
Liste des biens de votre commune
Quelques chiffres
Loading
Cartographie
Libellé(s) 

 Aucun libellé renseigné

Localisation

Adresse principale : AYWAILLE (Harzé)

Classement

Tout ou partie de ce bien est classé ou fait partie d'un site classé et fait partie du(des) dossier(s) suivant(s) :

Notice

Château de Harzé. Sur les quelque dix siècles de son histoire jusqu'à sa récente acquisition par la province de Liège, Harzé aura connu nombre de familles propriétaires: citons les Clermont, les Beaufort-Celles (fin XIVe s.), les La Marck (2e qu. du XVe s.), les Ligne, les Lynden (début XVIIe s.), les Suys (XVIIe s.), les Aspremont-Lynden, les Eynatten (1700), les Rahier (1738), les Berlaymont (1re moit. du XIXe s.). M. Aubert (1842) et les de Potter d'Indoye du fait d'un achat de M. Fermont (1873) en sont les derniers propriétaires. C'est à Ernest de Suys (2e qu. du XVIIe s.) que l'on doit le meilleur de la physionomie actuelle du château.
Plusieurs parties bien distinctes dans ce château assis sur un faux éperon au N. de la localité. A l'O., importante cour de ferme aux angles occidentaux encore pointés de deux tours calcaires circulaires à percements du XVIIe s., l'une incendiée (N.), l'autre encore pourvue d'une coiffe octogonale d'ardoises en deux élans. Des différentes ailes de la basse-cour subsistent essentiellement des bâtiments au N., et l'aile S. en moellons calcaires, percée d'une entrée cochère en plein cintre aujourd'hui sommée d'un panneau armorié Suys-Lynden et d'une pierre rapportée, millésimée 1647. Baies généralement du XVIIe s. à l'intérieur de la cour. Les autres ailes (O. et médiane) ont été rasées à la fin du XIXe s. Sur la tour S.O. à l'ardoisage daté 1861, au N.E., et à l'entrée d'un légumier, dalles armoriées Suys, XVIIe s.
A l'E., sans compter un prolongement oriental du XVIIe s. (extérieurement) avec baies à traverse, bandeaux, soubassement biseauté et archères, vaste château en L, surtout en trois temps. Massif rectangulaire septentrional calcaire, vraisemblablement le plus ancien, sous bâtière d'ardoises à coyaux: baies des XVIe et XVIIe s., les premières à croisée et battée, avec linteau feignant la bâtière; linteau extradossé et archères au N.; loggia récente à l'O.
Imposant corps central, dû au comte Ernest de Suys (2e qu. du XVIIe s.): vers la basse-cour, sous la raide bâtière d'ardoises percée de deux niveaux de lucarnes à aigrettes, magistrale façade de neuf travées irrégulièrement réparties sur deux niveaux et demi (jadis) de baies calcaires à traverse et montants chaînés. Soubassement taluté autrefois aveugle sinon percé d'archères, bandeaux prolongeant seuils, traverses et linteaux, réseau d'ancres, boulins, corbeaux de la corniche formaient un jeu régulier, aujourd'hui interrompu par les ajouts et modifications du siècle écoulé (perron, balcon, abaissement du seuil des baies). Marquant les deux travées de g., traces de chaîne d'angle et archères. Même structure et mêmes remarques pour la forte tour d'angle S.O. de plan carré, élément principal de la physionomie du château; au niveau du soubassement, les petits jours rectangulaires ne sont encore que des archères modifiées; belle coiffe d'ardoises à quatre faces, ici aussi en deux élans séparés par une chambre de guet: hérissant la partie inférieure, lucarnes à aigrette sur deux niveaux. La face S. de ce corps central est large de deux travées. La façade E., haute de deux niveaux calcaires entièrement appareillés, s'ouvre, sur la cour d'honneur, d'une remarquable galerie de style Renaissance, longue de quatorze travées puisqu'elle masque curieusement, d'un seul élan. les parties antérieures du château, vers le N. Le second niveau, couvrant uniquement les huit travées visibles de la construction d'Ernest de Suys, s'ouvre de hautes baies sexpartites à double traverse; l'absence de feuillure donne à ces baies un caractère insolite; la taille de la pierre est étonnamment stricte. Une « longue colonnade» est mentionnée, en cet endroit, par un visiteur de 1835.
Enserré aujourd'hui entre ce massif du XVIIe s. et la travée du portail, important noyau calcaire plus ancien, chaîné d'angle, aux murailles épaisses de près de deux mètres, où se marquent aujourd'hui deux travées sur deux niveaux de baies à queues de pierre, modifiées; troisième niveau plus récent, en retrait. Sur la dr. enfin, précédé d'un pont de pierre jeté sur les anciennes douves, et séparant le château lui-même de son prolongement oriental évoqué plus haut, rigoureux mais majestueux portail calcaire à crossettes, pilastres latéraux et bossages, sous un couronnement en deux niveaux d'obélisques, consoles et volutes modifié en 1753 lors de la pose du panneau armorié Rahier-Berlaymont. Sur l'ensemble des constructions, souches de cheminée calcaires, dues sans doute à l'intervention de l'architecte C. Bourgault qui oeuvre à Harzé dans le premier qu. du XXe s.
Au N.E. de l'ensemble, vestiges de l'église castrale démolie en 1875 et du cimetière. A l'entrée du parc vers Aywaille, tourelles calcaires du XXe s. (fig. 43 et 44; pl. I).

L.F.G[ENICOTI, Harzé, dans Châteaux de Plaisance, [Bruxelles], Vokaer, [19771, pp. 133-135.
A. POLET, Harzé dans le passé ou mille ans d'histoire, Liège, 1972.
L. THIRY, Histoire d'Aywaille, 1re part., t. III, Aywaille-Liège, 1940, p. 457-525. H.O.

Prospection

Prospection effectuée en 1980

Publication papier 

Tome : IPM - 8/1 (1980)

Page(s) :

Les imagettes de ce tome sont accessibles via ce lien : Imagettes

Code de la fiche

62009-INV-0051-01

Vous êtes sur le point de proposer une observation sur la fiche 62009-INV-0051-01.
Voici la liste des observations possibles :

Si vous souhaitez faire un autre type d'observation, merci de prendre contact directement avec les agents responsables de l'Inventaire du patrimoine immobilier culturel dont les informations de contact sont accessibles ici