Inventaire du patrimoine immobilier culturel

Recherche 
Uniquement les fiches pastillées ?
Liste des biens de votre commune
Quelques chiffres
Loading
Cartographie
Libellé(s) 

Aucun libellé renseigné

Illustration(s)
Localisation

Adresse principale : Rue des Prémontrés 40, LIEGE (Liège)

Notice

No 40. Grand Séminaire. Ancien couvent de Beaurepart établi à cet endroit depuis le début du XIIIe s. Construit pour les Frères Mineurs, occupé à partir de 1243 par les Chevaliers de l'Ordre teutonique des Vieux-Joncs et cédé aux Prémontrés en 1288. Après l'occupation des troupes républicaines de 1792 à 1794, les Prémontrés en reprirent possession de 1795 à 1799. Devenue arsenal, l'abbaye fut affectée à la résidence de l'évêque et à son séminaire par décret impérial en 1809. Jadis à front de Meuse, au S.E., logis abbatial du XVIe s. Les quatre ailes du cloître s'appuyent au S.O. sur ce bâtiment et au N.O. sur l'église orientée N.E.-S.O.
Eglise abbatiale construite sur les plans attribués à Barthélemy Digneffe, de 1762 à 1770, à l'emplacement de l'église précédente consacrée en 1554. Edifice en briques et calcaire, de plan tréflé avec choeur monumental de trois travées terminé par une abside semi-circulaire appuyée au S.O. contre la tour qui permettait l'accès à l'église gothique. Au XVIIIe s., l'entrée est transférée au N.E. à l'emplacement du choeur gothique. Portail en calcaire rythmé par quatre pilastres à chapiteau mouluré soutenant un entablement décoré de triglyphes et un fronton triangulaire aux armes de l'abbé Léonard Buisman (1749-1762) portant la devise Dominus Fortitudo mea. Sur cette façade, triple chronogramme : « aDorabIMVs te In LoCo sanCto tVo / Deo optIMo pIIsqVe patronIs CorneLIo et ClprIano / ponit et ConseCrat LeonarDVs bVIsMan » et la date 1762. Plan en croix latine retournée. Devant cette façade, courette bordée de constructions modernes et grille encadrée par un des deux anciens portails aux armes de l'abbé Augustin Gillet (1763- 1789). Edifice homogène éclairé, aux deux étages, séparés par un bandeau, par des baies à linteau bombé à crossettes et à encadrement fortement creusé en gorge. Travées du choeur isolées par des pilastres à refends. Corniche de p. moulurée sur toiture d'ardoises à coyau. A l'intérieur, édifice entièrement stuqué, rythmé par des pilastres à chapiteau corinthien soutenant une épaisse moulure. Entre ces pilastres, au r.d.ch., de part et d'autre de l'autel majeur et des autels secondaires, portes donnant accès au cloître et aux bâtiments annexes : linteau droit surmonté d'une corniche soutenue par des volutes, servant de support à un médaillon sculpté entouré d'une guirlande. Ces médaillons se retrouvent au-dessus des tableaux qui ornent les travées du choeur. Au 1er étage, baies surmontées d'un motif sculpté de feuillages. Au-dessus de la corniche, entre les retombées des voûtes, 2e étage de baies. Au centre, couverture en coupole flanquée sur trois côtés de voûtes d'ogives semi-circulaires et d'une voûte en berceau interrompue par des arcs doubleaux au-dessus du choeur.
Tour : sur haut soubassement, construit en grès et calcaire, avec des matériaux de récupération, tour de plan carré, cantonnée de pilastres. Trois étages de briques éclairés, aux 1er et 3e étages, de baies semblables à celles de la nef. Sur corniche moulurée, toiture bulbeuse surmontée d'une flèche.


Mobilier

Maitre-autel et stalles du XVIII» s.;
St-Norbert en stuc par Guillaume Evrard;
Bon orgue Clerinx dans un buffet de Herman néo-classique (1860);
Deux peintures de Walthère Damery (XVII» s.);
Argenterie XVI»-XIXe s.


Hôtel abbatial, actuellement logis épiscopal, construit dans la 2e moit. du XVIe s., constitué par deux bâtiments en calcaire jadis à front de Meuse. Haut soubassement biseauté. A dr. joignant l'aile S.E. du cloître, vaste édifice éclairé actuellement au r.d.ch. par neuf baies renouvelées au début du XVIIIe s. : linteau intradossé, à extrados figurant tas de charge par une moulure qui se prolonge sur l'encadrement des piédroits. Seuils abaissés. A l'étage, grandes baies à linteau droit. Le dessin des ouvertures anciennes se retrouve à certains endroits : au r.d.ch., arc mitré formé de boutisses de calcaire, à l'étage, linteau en bâtière. Blochets sous la toiture mansardée en ardoises percée de deux lucarnes à fronton triangulaire couvrant les deux travées de dr. Corniche de bois récente sous la bâtière d'ardoises qui coiffe le reste. A g., bâtiment jointif également en calcaire jadis éclairé par trois niveaux de petites baies carrées très rapprochées, encore visibles. Actuellement percé de baies à linteau droit sur deux niveaux. Sur la travée de dr., grande ouverture cintrée bouchée qui correspond à l'emplacement de l'ancienne bretèche. Sur corniche de bois récente, bâtière d'ardoises à croupe. Dans la cour, façade en calcaire au r.d.ch. percée de six ouvertures semblables à celle de la façade : sous les arcs mitrés des anciennes baies, fenêtres à linteau figurant tas de charge. Au centre, portail monumental précédé d'un portique à colonnettes de fonte soutenant un fronton triangulaire aux armes de Mgr de Montpellier (1852-1879). Etage en briques et calcaire éclairé par sept baies à linteau droit du XIXe s. Corniche de bois récente sur toiture d'ardoises percée de trois lucarnes. A dr., façade en briques et calcaire du XIXe s. limitée par un chaînage harpe. Bâtière d'ardoises à croupes.
Mur de clôture en briques coupé de neuf pilastres à refends; on y a placé v. 1960 deux blasons, l'un d'Ambroise Defresne, abbé, portant la devise « Candide et Recte 16/79 », l'autre, effacé, timbré d'une crosse et d'une mître. Le bâtiment abritant le cloître s'élève derrière ce mur. Accostée de pilastres à chapiteaux toscans, façade principale au N.E., à double corps, en briques et calcaire, construite sur des plans attribués à Digneffe, en 1778 (ou 1788)- 1793 par l'abbé Gillet (1763-1789) et l'abbé Renson (1789-1795). Elévation de deux niveaux sur onze travées ajourées de baies à encadrement profilé : linteau bombé à clé involutée au r.d.ch., linteau simulant tas de charge à l'étage. Seuils moulurés. Au centre, trois travées en faible saillie encadrées de pilastres couronnés de chapiteaux ioniques. Etroite porte postérieure à linteau intradossé précédée de six marches. Reliant les travées, cordons prolongeant seuils, linteaux et piédroits recoupés au centre des trumeaux par une suite de dés de p. en faible saillie diversement disposés. Même décor en harpé le long des jambages. Corniche profilée. Exhaussement de deux étages en 1815 couronnés en 1933 (?) d'un fronton portant les armes du pape Pie XI et d'une balustrade avec piédestals et boules.
Façade S.E., jadis baignée par la Meuse, construite par l'abbé de Burnenville (1733-1745) identique, mais en p. Sur le fronton daté de 1933, nom de l'architecte, illisible. Façade S.O. remaniée.
Les façades intérieures, de deux niveaux sur sept ou huit travées (au S.0.), sont habilement décorées. Les hautes et étroites baies du r.d.ch., à encadrement creusé à gorge et linteau bombé orné d'une clé involutée flanquée de deux claveaux saillants, jambages harpés, seuils saillants moulurés. Les baies de l'étage ont un chambranle mouluré et un linteau en tas de charge. Intéressant décor de p. en forme de triangle renversé qui partant de la clé de la fenêtre vient mourir sous le seuil de l'étage. Coupant les bandeaux horizontaux qui prolongent seuils, arcs et linteaux, longue bande de p. rythmant les trumeaux : alternance de blocs carrés et rect. Ce motif devient plus complexe au niveau des allèges.
Ce décor orne les ailes S.E. et N.E. ainsi que le r.d.ch. de l'aile N.O. adossée à l'église et peut-être construit en 1788. L'étage daterait de 1815 comme les deux 1ers niveaux de l'aile S.O. sur huit travées percées de baies à linteau droit. Bande de p. sous la corniche. Les ailes du cloître ont été exhaussées de deux niveaux en 1815 (N.E., S.E.) et en 1930 (S.O., N.0.) (fig. 140, 141).

Prospection

Prospection effectuée en 1974

Code de la fiche

62063-INV-0930-01

Autre(s) version(s) de la fiche 

Version(s) ultérieures :