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 palais (Palais des princes-évêques et des États)

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Localisation

Adresse principale : Place Saint-Lambert 18, LIEGE (Liège)

Inscription 

Bien inscrit comme : Monument

Classement

Tout ou partie de ce bien est classé ou fait partie d'un site classé et fait partie du(des) dossier(s) suivant(s) :

Notice

Ancien palais des princes-évêques et des États. Construit à l‘emplacement de la résidence édifiée par le prince-évêque Notger vers l'an mil, à côté de la cathédrale Saint-Lambert, le palais est ravagé par le feu à plusieurs reprises, notamment en 1185 et en 1505. Le prince-évêque Erard de la Marck (1505-1538) et les États entament la reconstruction du palais en 1526, sous la conduite de l'architecte Arnold Van Mulcken. Un incendie partiel en 1734 suscite la reconstruction de l'aile sud et de la façade vers la place Saint-Lambert, sous la direction de l'architecte Jean-André Anneessens. A partir de 1849, Jean-Charles Delsaux construit le nouveau palais provincial à l'emplacement de l'ancien palais des États, à l'ouest du palais. De 1868 à 1870, une façade néo-gothique est édifiée d'après des plans de Godefroid Umé, le long du côté nord de l'ancienne rue Sainte-Ursule. Des restaurations sont entreprises au 19e et 20e siècles notamment par les architectes Léopold Noppius, Camille Bourgault et Fernand Lohest.
Le palais se compose d'une série d'ailes dont les bâtiments, principalement en calcaire de Meuse, se répartissent autour de deux cours principales, une grande cour de plan rectangulaire à l'ouest, une cour trapézoïdale à l'est.
Dominant la place Saint-Lambert, la façade méridionale, en calcaire de Meuse et tuffeau de Maestricht, fut réédifiée par Jean-André Anneessens après 1734. L'avant-corps central en légère avancée, couronné par un fronton cintré, est percé d'un portail monumental encadré de colonnes ioniques jumelées. De part et d'autre, façade éclairée par des baies à linteau bombé ou échancré, à clé sculptée. Les travées extrêmes en légère saillie ont été ajoutées par Delsaux au milieu du 19e siècle. Toiture en bâtière, interrompue par un dôme carré sur l'avant-corps, couronné d'un clocheton datant du régime français. A droite, deux travées de baies en plein cintre éclairent la cage d'escalier; à côté, quatre travées de même type correspondent à l'ancienne église Sainte-Ursule et à la grande chapelle du palais au 1er étage. La façade néo-gothique ajoutée par Godefroid Umé en 1870 termine la construction à droite.
La façade orientale, face à l'ancienne église Saint-André, est de style gothique et constitue une des parties les mieux conservées du palais d'Erard de la Marck.
Vers la rue du Palais, la façade nord du palais se compose de deux parties : à droite du porche, une partie de style gothique bien conservée, à l'exception des lucarnes supprimées au 18e siècle; à gauche, les grandes fenêtres rectangulaires percées au 18e siècle dans une maçonnerie où ne subsistent que des traces de la construction d'Erard de la Marck.
Vers la place Notger, la façade du palais provincial est une réalisation de l'architecte Jean-Charles Delsaux, élevée de 1849 à 1853 en s'inspirant librement des parties gothico-renaissantes du palais d'Erard de la Marck. Le palais comporte deux cours de plan rectangulaire.
La première cour est accessible par le porche de la place Saint-Lambert et par celui ouvrant rue du Palais. La cour, majestueuse, est entourée d'un portique de quatre galeries, bordé de soixante colonnes en candélabre. Les fûts des colonnes, combinant des tambours cylindriques et bulbeux, reposent sur des bases carrées ou rondes. L'étage est éclairé par des baies à croisée, surmontées par des tympans en anse de panier. De grandes lucarnes à fronton triangulaire couronnent une travée sur deux. Une balustrade ajourée, oeuvre de Jean-Charles Delsaux, court entre les lucarnes.
Les façades de cette cour ont été restaurées : l'aile ouest est une reconstruction intégrale de Delsaux. Les étages de l'aile orientale ont été reconstruits en 1878 par les architectes Noppius et Pauwels. Les colonnes ont été remplacées de 1962 à 1976.
La deuxième cour, de plan trapézoïdal, est ornée d'un jardin à la française entourant un bassin circulaire, entouré d'une grille ponctuée par des pots à feu. La cour n'est bordée de portiques que sur les côtés nord et sud. Les arcs en pleins cintre, surmontés de larmiers en accolade, retombent sur des colonnes à fût cylindrique orné de motifs géométriques, cannelures, chevrons, etc. L'étage de l'aile nord a été remanié au 18e siècle, comme sa partie extérieure vers la rue du palais. L'aile sud a été rétablie en gothique au 19e siècle.
L'intérieur du palais comporte de nombreuses salles ornées avec soin. Du 17e siècle subsiste la chancellerie de Conseil privé du prince-évêque, réalisée sous Maximilien-Henri de Bavière ((1650-1688). Le prince-évêque Joseph-Clément de Bavière (1694-1723) fait exécuter des travaux en style Louis XIV. Au 18e siècle, des décors rocaille de grande qualité ont été réalisés sous Georges-Louis de Berghes (1724-1743), Jean-Théodore de Bavière (1744-1763), qui fait notamment appel au peintre Paul-Joseph Delcloche, et sous Charles-Nicolas d'Oultremont (1764-1772). Le règne de François-Charles de Velbrück (1772-1784) voit l'apparition du style néo-classique dans le palais et des travaux sont réalisés par l'architecte Jacques-Barthélemy Renoz. Plusieurs salons de l'ancien palais des États subsistent dans l'actuel palais provincial, qui comporte également des décors néo-gothiques de grand intérêt réalisés lors de la construction du palais provincial au milieu du 19e siècle.

FDC

Bibliographie

COLLON-GEVAERT S., 1975. Erard de la Marck et le palais des princes-évêques à Liège, Liège.
FORGEUR R., 1976. Le palais de Liège, 3e éd., Liège (Feuillets archéologiques de la Société royale le Vieux-Liège, 5).
LEJEUNE J., COLLON-GEVAERT S., STIENNON J., FORGEUR R., 1980. Liège et son palais. Douze siècles d'histoire, Anvers.
DI CAMPLI F., Jean-Charles Delsaux (1821-1893), architecte provincial, Herstal (Documents herstaliens, 8).
DI CAMPLI F., 1996. Les colonnes du palais de Liège et la Renaissance française, dans Art&Fact, 15 (Mélanges Pierre Colman), p.92-94.
SABATINI L., 1995. Le palais de Liège. Ancien Palais des Princes-Evêques et des Etats de Liège. Etude historique et architecturale, Liège (Carnets du Patrimoine, 12).

Cartographie 

Informations cadastrales

Division : Liège

  • Section B
    • Parcelle 674D
    • Parcelle 675/2A
    • Parcelle 742A
    • Parcelle 743A

Partie constituante principale

palais

Identité

Fonction(s)

  • Fonction(s) primitive(s) : palais
  • Fonction(s) actuelle(s) : bureau, palais de justice

Nom(s)

  • Nom(s) primitif(s) : Palais des princes-évêques et des États
  • Nom(s) actuel(s) : Palais de justice et palais provincial

Datation 

Siècle(s)

16e, 17e, 18e, 19e, 20e

Style(s)

Classique, Gothique, Néo-gothique, Renaissance

Intervenant(s)

  • de la Marck Erard (Commanditaire)
  • Van Mulcken Arnold (Architecte)
  • de Bavière Maximilien-Henri (Commanditaire)
  • de Bavière Joseph-Clément (Commanditaire)
  • de Berghes Georges-Louis (Commanditaire)
  • Anneessens Jean-André (Architecte)
  • de Bavière Jean-Théodore (Commanditaire)
  • Delcloche Paul-Joseph (Peintre)
  • d'Oultremont Charles-Nicolas (Commanditaire)
  • de Velbrück François-Charles (Commanditaire)
  • Renoz Jacques-Barthélemy (Architecte)
  • Delsaux Jean-Charles (Architecte)
  • Noppius Léopold (Architecte)
  • Umé Godefroid (Architecte)
  • Pauwels (Architecte)
  • Bourgault Camille (Architecte)
  • Lohest Fernand (Architecte)

Autre(s) adresse(s)

Adresse(s) secondaire(s) :

  • Place Notger 2, LIEGE (Liège)
  • Rue du Palais Palais 13-15 (impairs), LIEGE (Liège)

Prospection

Auteur(s) de la prospection (2004) : Bénédicte DEWEZ, Flavio DI CAMPLI

Publication papier 

Tome : IPA - Liège (2004)

Code de la fiche

62063-INV-1118-02

Autre(s) version(s) de la fiche 

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