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Localisation

Adresse principale : PLOMBIERES (Sippenaeken)
Hameau : Beusdael

Notice

Château de Beusdael. Apparaissant brusquement dans une vallée à un détour de la route qui borde de près la frontière hollandaise, l'étonnante silhouette du château de Beusdael se dresse, isolée, entourée de ses douves.
L'ensemble forme aujourd'hui un plan en L dont les deux ailes sont occupées par un corps de logis du XVIe-XVIIe s., piqué à l'angle extérieur d'une tour carrée de la même époque. L'aile O. se prolonge au N. par une chapelle du XIXe s., contre laquelle s'appuie à l'E. une tourelle circulaire bâtie en même temps. L'aile S. s'adosse à un imposant donjon du XIIIe s., aux proportions étonnantes, dominant toute la vallée.
Les premiers seigneurs de Beusdael apparaissent au début du XVIe s. Elisabeth de Beusdael, dernière de sa lignée, hérite de la seigneurie. Par son mariage avec Jean van Eys à la fin du XIV s., le bien passe dans cette famille qui le conserve jusqu'à la fin du XVIe s. Eva van Eys de Beusdael, épouse de Jean Colyn, le reçoit puis le passe à son fils, Gérard Colyn, au début du XVIIe s. Dans cette famille jusqu'en 1757. A cette date, Marie-Adrienne-Guillemine de Colyn institue héritier universel le comte François-Constantin-César de Hoensbroeck. Devenu prince-évêque de Liège, celui-ci fait donation de son bien à son neveu, le comte Pierre-Charles-François de Méan-Beaurieux. Sa fille en hérite puis sa petite-fille, épouse du comte Florent-Ferdinand d'Oultremont qui, en 1882, apporte d'importantes transformations au château. Ensuite aux familles Huyser, Voos, Vanderheyden-Vaesen. Celle-ci le cède en 1951 à l'ASBL "Colonies scolaires catholiques liégeoises".

Le donjon
Aux proportions exceptionnelles, il est large de 12 m. et haut de 28 m. sous la corniche et constitue le noyau primitif du château. Murs épais de 2,50 m à 1,50 m et en maçonnerie de moellons de grès et de silex. Echauguettes aux angles; élégante toiture du XVIIe s.
Entrée jadis au N. par une porte disparue lors de la construction d'un perron et d'un palier couvert au XIXe s. R.d.ch. sous voûte en berceau, premier étage sous trois travées parallèles de croisée d'ogive. Planchers modernes en bois aux niveaux supérieurs. Ouvertures d'origine jadis parcimonieusement distribuées sur les quatre faces et formées de petites baies au linteau en mître, transformées pour la plupart en fenêtres à traverse et multipliées. Deux baies au linteau en demi-lune au S.
Au N., sous la corniche, bretèche soutenue par deux fortes consoles, juste au-dessus de l'entrée primitive. Traces d'une seconde bretèche ou de latrines à l'E., marquées par deux consoles semblables.
Gracieuses échauguettes d'angle, circulaires, peu saillantes, celle de l'angle N-0. servant jadis de cachot, celle du S-0. occupée par l'arrivée de l'escalier réunissant les deux derniers étages.
Coiffant le donjon, remarquable couronnement du XVIIe s. formé d'une haute toiture centrale de section octogonale, en pyramide tronquée, surmontée d'un bulbe. Une couverture en forme de bulbe coiffe également chaque échauguette aux angles. Les cinq bulbes sont surmontés de girouettes aux armes de Gérard Colyn et de son épouse Alexandrine d'Efferen, seigneurs de Beusdael de 1606 à 1643.

La maison noble du XVIe s.
Délaissant l'inconfortable donjon, les seigneurs de Beusdael construisirent au XVIe s. un nouveau corps de logis plus vaste et plus confortable, contre la face O. du donjon.
De plan en L, piqué à l'angle extérieur d'une tour carrée rehaussée tardivement, il est élevé sur deux niveaux en briques et calcaire sur soubassement de moellons chanfreiné percé à l'extérieur d'ouvertures de tir. Partiellement masquée à g., côté cour, par une travée en saillie construite au XIXe s., aile S. éclairée sur cette façade par quatre baies à croisée au linteau en accolade déchargé par un grand arc de briques. Cinq baies semblables et deux à traverse au linteau en accolade en façade E. de l'aile O. accessible par une large porte cintrée en léger hors-oeuvre, à claveaux passants et saillants un-sur-deux, du XVIIIe s. Au-dessus, partie supérieure d'une ancienne baie à croisée, faisant maintenant office de baie d'imposte.
Façade extérieure de l'aile S. éclairée par six travées irrégulièrement espacées de baies à traverse du XVIIe s. Travée extrême reliant le donjon au bâtiment du XVIe s., disparue au XIXe s., pour faire place à une étroite façade aux ouvertures à encadrement de tuffeau.
Façade extérieure de l'aile O. comptant six travées de baies à traverse au linteau en accolade au r.d.ch., au linteau droit à l'étage.
Couvrant ces deux ailes, hautes bâtières d'ardoises à coyaux sur consoles profilées en bois. Nombreuses lucarnes à épi disposées sur deux rangs au XIXe s.
A l'intérieur, salle à manger ornée d'une monumentale cheminée en marbre rouge de style Renaissance, ornée des blasons des familles d'Eys-Beusdael et d'Ellerborn. (Gérard d'Eys-Beusdael époux d'Anne d'Ellerborn, seigneur de Beusdael de 1553 à 1557).
Tour carrée en briques et calcaire sur soubassement de moellons de grès chanfreiné. Cinq niveaux harpés de calcaire aux angles. Baies à traverse au linteau en accolade au r.d.ch., au linteau droit au premier et au deuxième étage, simples jours rectangulaires chaînés au troisième. Exhaussement probable au XVIIe s. d'un niveau supplémentaire percé d'oculi à encadrement calcaire. Somptueuse toiture à bulbe octogonal également sommée d'une girouette aux armes de Gérard Colyn et d'Alexandrine d'Efferen.

Les constructions du XIXe s.
En 1882, l'architecte bruxellois E. Janlet fut chargé par le comte d'Oultremont d'apporter certaines modifications aux bâtiments existants et d'en construire de nouveaux. Outre les remaniements déjà mentionnés, apportés lors de la construction d'un escalier latéral aboutissant à une nouvelle entrée entre le donjon et le bâtiment du XVIe s.,
une chapelle, de style inspiré de la Renaissance, fut construite au bout de l'aile O. Les vitraux actuels qui occupent les fenêtres ont été constitués en grande partie par d'anciens vitraux armoriés, du XVIIe s.
Une tourelle circulaire, coiffée d'une toiture clinique sommée d'un clocheton, s'appuie à l'E., à l'encoignure de l'aile du XVIe s. et de la chapelle. L'allure générale du château reste heureuse malgré ces ajouts.
C'est à cette époque également que furent restructurés les bulbes, accentués alors par de fortes nervures et percées les très nombreuses lucarnes qui éclairent les toitures. Les bâtiments des communs bordant jadis la cour furent détruits et un nouveau pont précédé d'un portail monumental peu heureux, construit.
Au-delà des douves, à l'E., nouvelles écuries, remises et dépendances aux armes d'Oultremont (fig. 1004, XXIII).
POSWICK, o.c., p. 259-264; P.J. RENSONNET, Beusdael, son château, ses seigneurs, dans Bull. Soc. Verv. d'Arch. et d'Hist., t. 53, Dison, 1966.
M.M.

Prospection

Prospection effectuée en 1985

Publication papier 

Tome : IPM - 12/3 (1985)

Page(s) :

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Code de la fiche

63088-INV-0001-01

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