Inventaire Régional du patrimoine

Recherche 
Uniquement les fiches pastillées ?
Liste des biens de votre commune
Quelques chiffres
Loading
Cartographie
Libellé(s) 

Aucun libellé renseigné

Illustration(s)
Localisation

Adresse principale : DINANT (Bouvignes-sur-Meuse)

Notice

ÉGL. PAROISS. ST-LAMBERT

Au bout de l'éperon qui porte le château comtal, coincée entre ce dernier et la porte de la Val, importante église gothique en calcaire bâtie dans la 1re moit. du XIIIe s., probablement sur base d'un édifice du siècle précédent auquel s'applique sans doute la consécration signalée par les textes en 1217; agrandissement aux XVe et XVIe s., notamment à la suite d'incendies allumés en 1466, lors du sac de Dinant, et en 1554 par les armées d'Henri II; endommagé par fait de guerre en 1914, l'édifice est restauré de manière radicale en 1924-1927 sur les plans de l'architecte bruxellois H. Vaes, qui a gommé les interventions classiques du XVIIIe s. et du déb. du siècle suivant. Plan comprenant un choeur de plan légèrement en fer à cheval à l'E., une tour d'avant-choeur greffée d'annexes ou chapelles, trois nefs basilicales de quatre travées et un second choeur polygonal à l'O., plaqué contre une des tours de la porte de la Val, dont l'arrondi et les arrachements sont toujours incrustés dans le flanc N. Toitures d'ardoises (fig. XLIV).
Blotti en contrebas de la tour et assis sur un important soubassement en demi-cercle, choeur oriental du XIIIe s., à six pans en moyen appareil de calcaire renforcés de contreforts à ressaut, le tout ceinturé d'un cordon en boudin qui se prolonge sur les chapelles latérales de la tour. Hautes fenêtres en tiers-point à deux jours, toutes refaites; entre les contreforts, corniche de pierre biseautée portée par des corbeaux en cavet dégagé d'un boudin, pour la plupart refaits également (fig. 251).
Chapelles latérales sérieusement retouchées en 1924, comme le rappelle une dalle millésimée au S.E.; dispositif curieux au N., où l'importante dénivellation du terrain a permis d'inscrire sous la chapelle un accès à l'église : pièce voûtée d'arêtes, garnie de banquettes latérales et éclairée au N. par une petite fenêtre fortement ébrasée, au cintre refait. Escalier comblé à l'O.
Solide tour carrée dont les trois étages gainés de pilastres d'angle ont été reconstruits en 1550 et affichent une influence quelque peu Renaissance. Ouïes en plein cintre profondément creusée en cavet et garnies d'un remplage à trois jours en plein cintre sous un oculus. Lourde corniche de pierre sur modillons, fortement moulurée et dessinant aux angles l'assiette des quatre pyramidions qui encadrent la flèche hexagonale d'ardoises, sommée d'une croix et d'un coq. Nefs complètement refaites à l'extérieur, en gommant les disparités encore visibles sur certaines photos anciennes. Inscrite sous les deux dernières travées orientales du collatéral N., étroite salle de trois travées, voûtée d'arêtes sur doubleaux et percée jadis vers le N. par trois archères en plein cintre profondément ébrasées; une archère similaire vers l'O., à l'endroit de l'ancienne façade des XIIe-XIIIe s.; restes d'un escalier au S.
Choeur occidental de la 2e moit. du XVe s. dont les trois pans du chevet en bel appareil de calcaire sont liés au S. à un tronçon de courtine du château comtal, où survivait naguère une dalle à la croix de Bourgogne. Grandes fenêtres en tiers-point au remplage refait.
Intérieur de l'édifice lui aussi sérieusement retouché lors de la restauration de 1924- 1926, à laquelle on doit la quasi-totalité des voûtes en dur et des plafonds en bois. Mur O. de la tour ouvert sur la nef par une lourde arcade en plein cintre qui appartient probablement au XIIe s.; à dr., porte de cette époque à tympan en demi-lune, aujourd'hui colmatée. Les croisées d'ogives du choeur , refaites, et celles d'origine sur la chapelle N., où les nervures adoptent un profil en boudin dégagé d'un cavet, retombent dans les angles sur de minces colonnettes du XIIIe s., à chapiteau orné de feuilles plates, nervurées ou lancéolées. Dans la nef centrale (XVe s.), les arcades chanfreinées en tiers-point reposent sur colonnes en pierre bleue à chapiteau à feuilles de plantain, de type mosan, presque tous refaits sur le modèle ancien. Sur le bas-côté N., plafond à panneaux peints, attribué aux frères Stilmant de Dinant (2e qu. du XVIIe s.), provenant de la chapelle du St-Sacrement jadis accolée au N. de l'église. J.L.J.[1091]

Remarquable retable de la Passion, anversois (mil. XVIe s.). Chaire de vérité baroque attribuée à P. Schleiff, de Valenciennes, provenant de Floreffe (lre moit. XVIIe s.); banc de communion Régence (XVIIIe s .); fragments de boiseries (XVIIe-XVIIIe s.). Fonts baptismaux gothiques en pierre bleue (XVIe s.).
Nombreuses statues (XVe-XVIIIe s.), parmi lesquelles un Christ de pitié (XVe s.).
Fragment du triptyque offert par Laurent Cymont († 1634), peinture sur bois. Fragments de vitraux remployés dans des fenêtres de la nef et de la sacristie : Vierge à l'enfant jouant avec un oiseau (1556) et Calvaire (1562).
Nombreux monuments funéraires, parmi lesquels la rare lame funéraire en cuivre d'Antoine de Nassogne († 1621) et de Marguerite Bidart († 1629).

A. LANOTTE, L'église St-Lambert, op. cit., p. 38-49.

Prospection

Prospection effectuée en 1996

Code de la fiche

91034-INV-0038-01

Vous êtes sur le point de proposer une observation sur la fiche 91034-INV-0038-01.
Voici la liste des observations possibles :

Si vous souhaitez faire un autre type d'observation, merci de prendre contact directement avec les agents responsables de l'Inventaire Régional du patrimoine dont les informations de contact sont accessibles ici