château-ferme (Château-ferme de Corroy)
Adresse principale : Chemin de Serruy 4, CHAUMONT-GISTOUX (Corroy-le-Grand)
Bien inscrit comme : Monument
Remarquablement implantée au nord du village, en bordure du plateau dominant les prairies accidentées de la vallée du Train, vaste exploitation agricole en quadrilatère héritée d'un château fortifié encore perceptible.
Accès depuis le bas du village par un chemin pavé creusant le versant abrupt du Train et rejoignant sur le plateau une drève récemment replantée.
Ancien siège de la seigneurie de Corroy, qui devint possession de Jeanne de Croÿ et de Charles de Rolly en 1610. D'importants travaux furent menés durant ce siècle, dont la reconstruction de la demeure principale autrefois millésimée « 1638 » (cartouche replacé dans la remise à chariot). Rachat du domaine en 1702 par J.-N. de Beeckman, seigneur de Vieusart.
Au 18e siècle, le château perd son caractère de siège seigneurial, établi désormais à Vieusart et le fermier occupe dès lors la demeure principale. Les dépendances agricoles présentes aujourd'hui sont construites dans la 2e moitié du 18e siècle et au début du 19e siècle, avec quelques remaniements ultérieurs. Elles entourent une grande basse-cour pavée au nord-ouest de l'ancien logis qui garde encore ses deux tours du 17e siècle. Une autre cour, connue par la gravure de Harrewijn (fin du 17e siècle), se développait de l'autre côté du logis. Elle reste matérialisée par l'implantation de la grange en excroissance du quadrilatère actuel, et, à l'angle sud, par une tour circulaire en moellons, d'origine médiévale, creusée d'archères et aujourd'hui sans couverture.
Constructions en brique et en moellons de calcaire gréseux pour les soubassements, les façades arrières des dépendances ou les noyaux plus anciens. Baies encadrées en calcaire gréseux surtout, parfois en calcaire. Toitures à coyaux, aujourd'hui en asbeste ciment. Les bâtiments étaient autrefois en partie blanchis, principalement côté cour.
Accès par un porche-colombier à l'angle ouest. Haut volume de plan carré, épaissi côté cour d'une extension plus mince et moins haute. Vers l'extérieur, porte charretière en anse de panier à clé et impostes saillantes, fortement chanfreinée sur congés et protégée par des chasse-roue. A l'aplomb, baie de colombier à linteau bombé et pierre d'envol. Simple arc en brique côté cour. Trous de boulin en croisette et frise denticulée sous un haut pavillon mansardé piqué d'une girouette ; demi-mansard couvrant l'extension.
Bordant la cour au sud-ouest, belle remise à chariots millésimée « 1807 » à la clé de l'arcade centrale, récemment rénovée. Triple arcade en anse de panier à trois claveaux passants, sur piliers carrés monolithes à chapiteaux profilés. Des piliers semblables soutiennent les voûtes de brique en voile à l'intérieur. Lucarne-gerbière sous croupe débordante au-dessus de l'arcade centrale. Scellée dans une paroi, dalle armoriée récupérée de la démolition de l'ancien château de Vieusart et portant l'inscription « QUI / PATITUR / VINCIT CHARLE / DE ROLY 1633 ». De part et d'autre, porte entre deux fenêtres, surmontée d'une gerbière. Nouveaux percements à encadrement en calcaire gréseux à l'arrière. Dans le prolongement, grange en long sous une toiture rabaissée.
Les ailes nord et est abritent des étables sous fenil, construites au 18e siècle comme en témoigne certains percements, mais très remaniées. Dans l'aile nord, portes à montants chaînés sous linteau bombé et frise denticulée. Aile orientale davantage transformée conservant des vestiges du 18e siècle au pignon nord : fenêtre à linteau bombé murée, traces d'épis de brique, oculus et trous de boulin en croisette.
Corps de logis reconstruit dans la 2e moitié du 19e siècle, sans doute à partir d'une base ancienne, et accolé à droite et à l'arrière de deux tours du 17e siècle.
Le volume principal compte deux niveaux sous bâtière à croupes, éclairés de fenêtres à linteau droit et appui de calcaire.
Les deux tours, de style traditionnel, présentent des caractères similaires, mais la tour à l'arrière est plus massive. Premier niveau entièrement en moellons terminé par un cordon ; étages en brique, chaînés aux angles et parcourus de chaînes horizontales ; aux deux étages inférieurs, fenêtres autrefois à traverse ou à croisée souvent modifiées, dont subsistent des montants chaînés et des doubles arquettes de décharge ; au dernier niveau, fenêtres plus petites et mieux conservées ; au sommet des faces sud, rang serré d'ouvertures de colombiers. A la tour ouest, deux archères-canonnières au rez-de-chaussée. Frise dentée ou trous de boulin en croisette sous des toitures en pavillon piqué d'épis de faîtage et d'une girouette.
CdU
Bibliographie
J. MARTIN, 1970. Le château de Corroy-le-Grand, Wavriensia, t.19, p. 152-155.
Gravure d'Harrewijn dans LE ROY, Castella...1699 (impression anastaltique de 1982).
Division : Corroy-le-Grand
Fonction(s)
Nom(s)
Siècle(s)
17e, 18e, 19e, 2e moitié du 18e
Année(s)
1807 (m)
Auteur(s) de la prospection (2007) : Bernadette STREEL, Caroline d'URSEL, Florence MICHOTTE
Tome : IPA - Chaumont/Gistoux, Grez-Doiceau et Wavre (2007)
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