Inventaire du patrimoine immobilier culturel

Recherche 
Uniquement les fiches pastillées ?
Liste des biens de votre commune
Quelques chiffres
Loading
Cartographie
Libellé(s) 

 Eglise paroissiale (Eglise Saint-Brice)

Illustration(s)
Localisation

Adresse principale : Rue Barre Saint-Brice, TOURNAI (Tournai)

Inscription 

Bien inscrit comme : Monument

Justification

Ce bien répond au(x) critère(s) suivant(s) 

  • Intégrité
  • Rareté
  • Typologie

Ce bien présente l'(es) intérêt(s) suivant(s) 

  • Archéologique
  • Architectural
  • Historique
Classement

Tout ou partie de ce bien est classé ou fait partie d'un site classé et fait partie du(des) dossier(s) suivant(s) :

Catégorie(s)

Philosophique

Notice

L'église paroissiale Saint-Brice offre un puissant contraste entre une haute tour occidentale et l'ensemble relativement bas de vaisseaux d'égale hauteur largement étalés sous des bâtières de tuiles plates rouges. Suite aux bombardements et incendie de mai 1940, les murs extérieurs de la nef, les deux niveaux supérieurs de la tour de croisée et le bras sud du transept sont reconstitués de 1942 à 1954 sous la direction de l'architecte Simon Brigode, donnant ainsi au bâtimant sa physionomie actuelle. A l'occasion de ces important travaux, des fouilles ont révélé le plan de l'église précédente, composition préromane de plan basilical. Sous ce sanctuaire, s'étend un local de deux nefs de quatre travées, voûté d'arêtes sur trois colonnes.
L'important édifice roman et gothique présente une disposition complexe résultant de campagnes de construction échelonnées principalement du dernier tiers du 12e siècle à la fin du 15e siècle.
L'édifice actuel remonte au de la fin du 12 siècles pour l'essentiel de la partie romane, soit la nef centrale, le bas de la croisée du transept et le noyau de la tour occidentale. La crypte où l'on accède par le chœur, remonterait quant à elle au premier quart du 12e siècle. La tour de croisée a été recomposée lors des travaux de restauration, tout comme le croisillon sud et les collatéraux de la nef qui avaient été entièrement modifiés entre 1780 et 1787 par le porcelainier Péterinck. Au-delà du transept s'étend un chœur de deux travées dont les trois vaisseaux égaux en hauteur et en largeur, représentent le plus ancien exemple connu en Belgique de disposition en "hallekerk" formule appelée à connaître le plus grand succès en Flande maritime: on situe vers 1200-(1225) cette œuvre en style de transition, déjà couverte de voûtes gothiques. Vers 1414, le chœur a été approfondi de deux nouvelles travées, selon la même disposition en triple halles, et terminé comme le précédent par un fond plat à trois pignons triangulaires. Un peu plus tard, les croisillons du transept et les deux travées orientales des collatéraux ont été transformés en chapelles spacieuses à pignon triangulaire, apparentées tout comme le second chœur au gothique tournaisien tardif. Seules subsistent les deux chapelles nord, le côté sud de l'église ayant été restitué dans sa forme initiale. Vers la fin du 15e siècle (1496-1497), la tour romane de façade a été incorporée dans une construction haute et puissante qui, dès lors, a servi de beffroi pour la rive droite de l'Escaut; le dernier étage en briques est une adjonction de 1821.
A l'extérieur, les partie romanes présentent une maçonneries en petits moellons tournaisiens, la deuxième partie du chœur, les chapelles nord et la tour de façade présentent un parements en appareil régulier.
Le mur-gouttereau de la nef centrale est ouvert de baies étroites en plein cintre. Sur soubassement à chanfrein, les collatéraux en appentis sont percés de baies de même type, reconstituées. De part et d'autre de la tour, les petites annexes romanes en appentis bien conservées, abritent respectivement un baptistère au nord et un escalier au sud : elles prolongent les collatéraux dont les sépare un gros mur de refends débordant faisant office de contrefort, témoin très restauré d'une reprise de la façade sud-ouest vers la fin du 15e siècle. De ce côté, les annexes sont ouvertes de grandes fenêtres en plein cintre, d'origine.
Sur soubassement chanfreiné, le croisillon sud à pignon triangulaire est ouvert par deux grandes baies en plein cintre. Au-dessus de la croisée, la tour-lanterne refaite coiffée d'une toiture en pavillon, élève trois niveaux rythmés de baies néo-romanes avec ouïes au niveau supérieur, groupées par trois comme les baies aveugles du registre intermédiaire. Les faces latérales du premier chœur en petits moellons, sont ajourées de baies en plein cintre à double rouleau. Entre les deux travées, un contrefort peu saillant est barré à mi-hauteur par le cordon qui souligne les seuils. Corniche moulurée.
Sur soubassement chanfreiné, le second chœur en pierre appareillée est rythmé de contreforts à quatre retraites, restaurés. Les faces longitudinales sont ajourées de larges baies gothiques divisées en quatre lumières par les meneaux surmontés de remplages tréflés. Dans la paroi du fond, les baies de même type à quatre ou cinq lumières, murées avant 1940, ont été reconstitués. Les bâtières sont plus hautes et plus aiguës que pour le premier chœur. Au chevet, les pignons débordants sur oreilles sont ajourés au-dessus de chaque verrière par deux petites baies, dont deux découpées en trilobe dans un arc brisé. la face nord des deux chœurs est dissimulée en partie par deux constructions basses, modernes, servant de sacristies.
Dans l'axe du transept, au nord,une chapelle en pierre appareillée sur soubassement chanfreiné, limitée par deux contreforts en talus est percée de deux baies à remplages et meneau central. Encadrement profilé en doucine. Cordon continu au niveau des seuils. le pignon débordant à oreilles, entièrement restauré, est ouvert d'une rose redentée. Une seconde chapelle de même disposition mais plus grande et sans contrefort, est éclairée par de hautes baies à triple lumière, deux au nord et une dans le retour sud ouest. De ce côté, le rez-de-chaussée est ouvert d'une porte en anse de panier, refaite, servant d'entrée principale. Corniche à modillons en doucine.
En façade sud-ouest, la puissante tour carrée superpose sept registres séparés par des cordons très restaurés. Repris en briques pour la plupart, les contreforts d'angle fortement saillants sont terminés en sifflet au-dessous de la corniche. Soubassement chanfreiné en doucine retombe à angle droit de part et d'autre du grand portail axial: la porte en anse de panier s'inscrit dans un arc brisé dont les moulures en gorge et en doucine partent d'une base prismatique. En retrait, le tympan en tiers-point était jadis orné de trois statues dont ne subsistent que les consoles: celle du milieu surmonte la clé sculptée du portail où figure un ange tenant l'écu de France. le fond du tympan en moellons apparents, correspond peut-être au parement de la tour primitive. Au-dessus, une ouverture profonde superpose une baie extérieure gothique et une fenêtre intérieure romane, vestige du noyau primitif, une autre baie gothique, trapue, au 5e registre. Le dernier étage est percé d'ouïes géminées dont l'archivolte forme larmier continu, accusant le sommet des contreforts. Au sommet, la galerie en briques de 1821 a été maintenue en place.
A l'intérieur, les maçonneries sont enduites et les éléments architectoniques apparents. L'élèvation du vaisseau surprend par son raffinement: aux grandes arcades en arc brisé du rez-de-chaussée se superposent à chaque travée deux niveaux d'arcades aveugles jumelées entre les fenêtres hautes du clair étage et, au niveau intermédiaire, entre des baies en plein cintre ouvrant sur les appentis des collatéraux.
FM

Bibliographie:
COLLECTIF. 2005. Le patrimoine médiéval de Wallonie, Namur, p. 282-283.
P. ROLLAND, Les églises paroissiales de Tournai, Bruxelles, 1936.

Cartographie 

Informations cadastrales

Division : Tournai

  • Section D
    • Parcelle 421A

Implantation

Au centre

Partie constituante principale

Eglise paroissiale

Identité

Fonction(s)

  • Fonction(s) primitive(s) : Eglise paroissiale
  • Fonction(s) actuelle(s) : Eglise paroissiale

Nom(s)

  • Nom(s) primitif(s) : Eglise Saint-Brice

Volumétrie

Type(s) de toiture

Toit à deux versants, Toit en pavillon

Matériaux

Murs

Brique, Calcaire

Couverture

Tuileau

Datation 

Période(s)

Epoque contemporaine, Moyen Âge

Siècle(s)

12e, 15e, 1er tiers du 13e, milieu du 20e

Année(s)

1175 (s), 1496-1497 (s), 1940 (s), 1942-1954 (s)

Style(s)

Gothique, Roman

Intervenant(s)

  • Brigode Simon (Architecte restaurateur)

Prospection

Auteur(s) de la prospection (2015) : Florence MICHOTTE

État sanitaire

État à la date de la prospection : Bon

Code de la fiche

57081-INV-0172-02

Autre(s) version(s) de la fiche 

Version(s) antérieures :

Vous êtes sur le point de proposer une observation sur la fiche 57081-INV-0172-02.
Voici la liste des observations possibles :

Si vous souhaitez faire un autre type d'observation, merci de prendre contact directement avec les agents responsables de l'Inventaire du patrimoine immobilier culturel dont les informations de contact sont accessibles ici