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 chapelle - église (Eglise du Prieuré et chapelle mariale)

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Localisation

Adresse principale : Rue du Calvaire 1 (à gauche), WAVRE (Wavre)

Inscription 

Bien inscrit comme : Monument

Classement

Tout ou partie de ce bien est classé ou fait partie d'un site classé et fait partie du(des) dossier(s) suivant(s) :

Notice

Église Notre-Dame de Basse-Wavre, recemment élevée au rang de Basilique. Ancienne église du prieuré bénédictin de Basse-Wavre, intégrant la chapelle mariale.
Prieuré bénédictin dédié à Sainte Marie, fondé par l'abbaye d'Afflighem vers 1092-1093 sur une propriété concédée en 1086 par le Comte Henri III de Louvain et son frère Godefroid. Une chapelle occupait déjà les lieux au moment de la fondation. Premier monastère et église construits à la fin du 11e ou au début du 12e siècle.
Dès le 12e siècle, lieu d'un pèlerinage réputé, grâce à la présence d'une "châsse aux reliques" consacrée à la Vierge et reçue du comte Godefroid III. La châsse et les miracles attribués à sa présence ont été à l'origine d'un culte marial, dont la plus grande expansion se situe vers la fin du 15e siècle. Heurts au 16e siècle, avec destruction de la châsse en 1580, suivis d'une efflorescence du culte au 17e siècle. Une nouvelle châsse est donnée par l'archevêque de Malines Jacques Boonen en 1628.
Confiscation des biens en 1797 et vente l'année suivante. Le prieuré fit place en 1839 au collège archiépiscopal, ancêtre de l'actuel Collège Notre-Dame de Basse-Wavre. L'église est devenue paroissiale en 1803.

Accessible notamment par la «Belle Voie», qui la reliait à Wavre, site aménagé entre le cours de la Dyle et une dérivation de celle-ci, dite Fausse eau.
L'ensemble actuel comprend principalement l'église Notre-Dame et le collège élevé à l'emplacement de l'ancien prieuré (voir n°4). Enfin, le presbytère occupe une grande maison d'angle du 19e siècle à droite, appelée aujourd'hui Prieuré (voir n°2). En face, parc arboré dit parc marial, aménagé à l'emplacement de l'ancien grand vivier du prieuré comblé en 1908.

L'Eglise est le résultat d'aménagements successifs aux 16e, 17e et 18e siècles, la chapelle mariale, contre le côté nord du choeur, pouvant remonter au 12e siècle. Le choeur et une partie de la nef centrale datent probablement de 1538-1543 environ, d'importants travaux ayant été exécutés durant la priorat de Cornélius De Herde.
La première représentation connue du site est une gravure de 1628 par Beotius a Bolswert, qui commémore la donation de la nouvelle châsse aux reliques. Vue depuis le sud-ouest, l'église comprenait une nef centrale sous bâtière augmentée d'un petit collatéral en appentis au sud. Un long choeur, un peu plus étroit, était greffé d'un transept saillant au sud et couvert d'une flèche aiguë sur une courte tour carrée à la croisée. En façade, le mur-pignon frontal, très sobre, était percé d'un portail et d'une fenêtre d'étage.
De 1640 à 1655, le prieur Michel de la Porte soigna la décoration intérieure de l'église et spécialement de la chapelle mariale.
Vers 1658-1665, le prieur Augustin Van Opsdal fit agrandir l'édifice : création contre le flanc nord d'une seconde nef plus étroite (millésime 1659), prolongeant la chapelle mariale et dotée d'une façade propre de style baroque, à gauche du mur-pignon frontal. A l'intérieur, enrichissement des arcs doubleaux des voûtes par des caissons. Au 17e siècle remontent aussi l'arrondissement des baies gothiques du choeur et l'abside à trois pans à l'extrémité du collatéral sud.
Une gravure de Harrewijn parue dans Le Roy, Topographia historia Gallo-Brabantiae en 1692, montre les aménagements réalisés. A la gauche du mur-pignon frontal de la nef, s'élevait désormais une façade baroque limitée par deux pilastres au pignon à volutes, couronné d'un fronton coiffé d'un pinacle. Le portail, en arc surbaissé, était surmonté d'une baie d'étage à encadrement de pierre et d'une niche entre deux cartouches.
La première façade baroque devant la chapelle mariale a été en grande partie conservée, mais réaménagée au début du 18e siècle : l'église menaçant ruine, d'importants travaux furent menés entre 1709 et 1712 et vers 1717-1718. Guillaume De Bruyn en serait l'architecte puisqu'il avait été payé en 1706 pour l'exécution de divers plans . A cette époque, on exhaussa la grande nef et restructura et harmonisa les deux façades contiguës, en les centrant par une nouvelle tour engagée couronnée d'une flèche qu'il flanqua de deux ailes en calcaire gréseux, aux contours de grès chantournés à volutes. Pour ce, il réutilisa, en la rectifiant, la façade baroque de la chapelle mariale, qui perdit son autonomie : suppression du pilastre de droite et de la partie supérieure droite du pignon, extension du parement de pierre jusque contre la tour ; à droite de celle-ci, construction d'une deuxième aile répondant à celle de droite. En même temps, reconstruction du collatéral sud dont l'intérieur fut harmonisé avec les parties existantes, suppression du transept et de la tour de croisée.

Actuellement, l'église en brique, calcaire gréseux, grès ferrugineux et calcaire, comprend : une tour occidentale carrée, engagée entre les abouts des bas-côtés ; une nef (17e-18e siècles) et des collatéraux de cinq travées, sans transept apparent ; le collatéral sud, du début du 18e siècle, est achevé par une abside à trois pans du 17e siècle et augmenté d'une sacristie basse ; le collatéral nord, du 17e siècle prolongeant la chapelle mariale de plan carré du 12e siècle (?) ; le choeur gothique, du 16e siècle, d'une travée terminée par un chevet à trois pans.

En façade, tour centrale portant le millésime 1710 et présentant une élévation en deux parties : la partie principale en moellons réglés de grès ferrugineux, la partie haute en brique et calcaire, supportant l'élégante toiture d'ardoise.
Partie principale creusée d'un léger retrait percé d'un portail et d'une grande baie d'étage, tous deux en plein cintre à encadrement de calcaire et surmontés d'une fine horloge en fer forgé. Portail inscrit dans un encadrement rectangulaire taillé d'un cavet et surmonté d'une corniche ; baie d'étage sous archivolte, dont la partie inférieure, obturée en moellons de calcaire gréseux, est ornée d'un crucifix, tandis que la partie supérieure est ornée d'une rosace néo-romane du 19e siècle.
Partie supérieure de la tour, portant d'abord le millésime 1710 entre deux cordons ; au-dessus, rétrécissement en façade et niveau des cloches animé par des bandeaux, des chaînages d'angle, des trous de boulin en croisette et une corniche moulurée en calcaire gréseux. Ouïes en plein cintre de brique, deux dans les faces est et ouest, une seule dans les faces nord et sud.
Flèche à douze pans sur égout retroussé de plan carré, planté d'une lucarne à croupes sur chaque face ; lanternon doté d'un couvrement en bulbe à épi de faîtage piqué d'une croix et d'un coq.
Centrée sur la tour, façade remaniée de façon symétrique en 1710 à partir de la façade baroque devançant seulement le bas-côté gauche. Ailes de part et d'autre de la tour en calcaire gréseux et grès ferrugineux.
L'aile gauche, issue de l'ancienne façade baroque datée ANNO / 1659 par deux cartouches et terminée par un aileron chantourné à une grande volute rentrante posée sur un pilastre colossal, ce dernier, en grès ferrugineux, limitant la partie gauche de la composition. Porte en plein cintre sous archivolte, surmontée d'une grande baie d'étage à linteau surbaissé à archivolte et clé, sur piédroits à crossettes. Au-dessus, niche baroque, à colonnes torses, abritant une statue polychrome de saint Pierre ; têtes d'angelots en bas-relief sur le pourtour ; fronton brisé à volutes, encadrant un tête d'angelot, surmonté d'un cartouche sculpté aux armes de l'abbaye d'Afflighem couronné d'une mitre et d'une crosse.
L'aile droite, semblable, superpose une porte en plein cintre sous archivolte, une fenêtre d'étage, mais dotée ici d'un encadrement de calcaire gréseux et d'un grand cartouche en calcaire aux armes d'Afflighem. Eléments en grès de l'aileron très probablement en partie récupérés de la façade baroque (cf. supra).
Nef centrale sous bâtière d'ardoise aiguë, butant contre un pignon débordant à pinacle à hauteur de la 4e travée. Jusqu'à cet endroit, collatéraux sous le même versant. Collatéral nord (1659) épaulé de contreforts formant pilastres et éclairé de grandes baies à arc surbaissé. A la 5e travée, parement refait suite à la démolition, vers 1905, de la galerie d'accès au prieuré, et couvrement par une bâtière d'équerre, semblant amorcer un bras de transept. Au bout du collatéral, contre le choeur, chapelle mariale du 12e siècle à l'origine (?), sous toit en pavillon, remaniée à plusieurs reprises. Construction de plan carré en moellons, épaulé de contreforts, percé de deux fenêtres en plein cintre, celle de l'est obturée en brique, l'autre rouverte en 1960.
Collatéral sud, refait au début du 18e siècle, rayé de chaînes horizontales de grès sur un soubassement de grès ferrugineux et épaulé de contreforts talutés. Grandes fenêtres en arc surbaissé à crossettes. Au bout du collatéral, dernière travée (à l'emplacement du bras sud du transept) et chevet à trois pans du 17e siècle. Petite sacristie carrée sous toit en quart de pavillon dans le prolongement.
Choeur gothique du 16e siècle, élevé en brique et calcaire gréseux, coiffé d'une bâtière à croupes et coyaux plus basse qu'à la nef. Sur un soubassement à assises régulières de calcaire gréseux, gouttereaux parcourus de chaînages ; fenêtres primitivement en arc brisé à encadrement chaîné taillé d'une gorge, unies par un cordon-larmier intégrant les glacis. Fenêtres arrondies et/ou raccourcies à partir du 17e siècle.
A l'intérieur, nef au berceau lambrissé ; arcades en cintre surbaissé posées sur des colonnes de calcaire gréseux à base octogonale, plus lourdes à l'est (ancienne tour à la croisée du transept, mur-pignon débordant). Collatéral nord (1659) enrichi de croisées d'ogives; intrados sculptés de rosettes et de caissons à motif floral stylisé ; culots en forme de gland. Gouttereau percé d'oculi ovales, non visibles de l'extérieur. Collatéral sud du début du 18e siècle, de même type mais moins riche. Intérieur de la chapelle mariale aménagé au 17e siècle (abside empâtée).
Mobilier: chaire de vérité en chêne sculpté, de la fin du 17e ou du début du 18e siècle. Autel latéral sud à retable néo-baroque en bois peint du 19e siècle. Lambris, stalles et confessionnaux Louis XV en chêne, de la 2e moitié du 18e siècle. Grilles en fer forgé aux armes de Mgr de Roquelaure, 1802-1807. Statue en bois peint de la Vierge à l'Enfant dite Notre-Dame de la Paix et de la Concorde, de la fin 17e ou du début du 18e siècle.
Bâtiment qui mériterait une analyse archéologique approfondie. Lors du chantier de restauration entrepris vers 2000, découverte d'anciennes toitures sous les toitures actuelles (choeur), et ancienne paroi en torchis préservée dans les combles de la chapelle mariale.

BM

Bibliographie

R.P.M.S.B., p.68-69.
HANON DE LOUVET R., 1952. L'origine de l'église mariale et du prieuré bénédictin de Basse-Wavre, à la fin du XIe siècle, Wavriensia, 1, p. 33-68.
MARTIN J., 1967. L'origine de l'église mariale, Wavriensia, 16, p. 73-96.
MARTIN J., 1970. Notes complémentaires sur l'iconographie ancienne de Notre-Dame de Basse-Wavre, Wavriensia, 19, p. 113.
VAN HAEPEREN G. & MARTIN J., 1978. Basse-Wavre (1628-1978). 350e anniversaire de la donation de la châsse par l'archevêque de Malines, Jacques Boonen en 1628, Wavriensia, 27, p. 109-296.

Cartographie 

Informations cadastrales

Division : Wavre

  • Section F
    • Parcelle 7A

Partie constituante principale

chapelle, église

Identité

Fonction(s)

  • Fonction(s) primitive(s) : chapelle, église

Nom(s)

  • Nom(s) primitif(s) : Eglise du Prieuré et chapelle mariale
  • Nom(s) actuel(s) : Basilique Notre-Dame de Basse-Wavre

Datation 

Siècle(s)

12e, 16e, 17e, 18e

Année(s)

1659 (m), 1710 (m)

Style(s)

Baroque, Gothique

Intervenant(s)

  • De Bruyn (Architecte)
  • Van Opstal Augustin (Commanditaire)

Prospection

Auteur(s) de la prospection (2007) : Bernadette STREEL, Caroline d'URSEL, Florence MICHOTTE

Publication papier 

Tome : IPA - Chaumont/Gistoux, Grez-Doiceau et Wavre (2007)

Code de la fiche

25112-INV-0107-02

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