Adresse principale : Place du Parc 23-24, MONS (Mons)
Bien inscrit comme : Monument
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L'ancien couvent des filles de Sainte-Marie ou de la Visitation est un remarquable ensemble de bâtiments homogènes des 17e et 18e siècles. Fondé en 1650 par des religieuses de Paris, l'institution est supprimée et les bâtiments désaffectés en 1796. Prison jusqu'en 1870, le couvent devient archive de l'état à cette date. Incendiée lors de la guerre 1940-1945, il est restauré entre 1948 et 1950. Sur une plan carré, l'ensemble se compose de trois ailes du 17e siècle sur les quelles se greffent le long de la place, la chapelle et un bâtiment de la première moitié du 18e siècle. La chapelle, construite de 1715 à 1718 par C. J de Bettignies est un remarquable exemple d'architecture Baroque. L'édifice en brique et pierre calcaire, à nef unique se termine en abside flanquée d'une petite tour octogonale sommée d'un lanterneau à claire-voie. La façade Baroque superpose trois niveaux de pilastres ioniques et corinthiens encadrant des panneaux de brique bordés de pierre bleue. Précédé d'un escalier formant perron et cantonné de pilastres corinthiens jumelés, le portail monumental sous arc cintré orné d'une clé en volute est surmonté d'un entablement sou un important fronton courbe. La porte à deux ventaux est coiffée d'un tympan de bois sculpté à gros cartouche muet.
Aux étages, une grande fenêtre cintrée avec clé saillantes sommée d'un dernier étage flanqué d'ailerons amortis par des pots de feu et achevé par un fronton triangulaire portant la date de 1717, surmonté d'une croix; au centre un oeil de boeuf ovale cantonné de pilastres. L'intérieur a été ravagé en 1940. À gauche de la chapelle, s'étend la longue façade de la première moitié du 18e siècle. Elle affiche sur ses neufs travées en double corps le type tournaisien à bandeaux. La porte et les seuils saillants ont été refait dans le courant du 19e siècle. Une corniche moulurée souligne la bâtière d'ardoise percée de lucarnes. Derrière, en contre bas, l'aile de style Renaissance tardif, de 1661, offre une façade principale de trois niveaux sur soubassement appareillé et chanfreiné, presque entièrement remontée suite à l'incendie. Les travées sont percées de fenêtres à montants en harpes sous fronton alternativement triangulaire et courbe. Les fenêtres sont plus petites au dernier niveau. Un bandeau plat, des corbeaux en doucine sous abaque soulignent la bâtière à croupe gauche et six lucarnes. Deux bâtiments de la deuxième moitié du 17e siècle ferment le quadrilatère sur les côtés. Sur un soubassement appareillé leur façade à rue, sont ajourées de fenêtres à croisée de pierre calcaire sous arc de décharge en brique et montants à chaînage alterné. Vers l'intérieur de la cour, les façades ont été fortement reprises sur des bases anciennes. Au revers du bâtiment de style Renaissance, la façade est ajourée de fenêtres cintrées à encadrement de pierre calcaire à chaînage alterné et un larmier et des modillons en doucin sur bandeau de pierre soulignent la bâtière. Les autres ailes sont percées de baies cintrées en briques et pierre calcaire au rez-de-chaussée et percement de type tournaisien à l'étage sous une frise de brique dentée. Perpendiculaire à la chapelle, une construction en brique remonterait au 17e siècle et serait probablement la chapelle primitive. Elle est ajourée de fenêtres en arc de brique surbaissée, et épaulée de contreforts en brique.
FM
Bibliographie
FAIDER P. & DELANNEY H., 1928. Mons, in Annales du cercle archéologique de Mons, tome 50, p. 1-191
COLLECTIF, 2006, Image de Mons en Hainaut du 16e au 19e siècle. Bruxelles, p. 230-231.
Division : Mons
Fonction(s)
Nom(s)
Siècle(s)
17e, 18e, 19e, 20e
Année(s)
1661 (s), 1717 (m)
Baroque, Classique, Renaissance
Auteur(s) de la prospection (2011) : Florence MICHOTTE, Marylène DAININ, Thérèse VAN DEN NOORTGAETE
Tome : IPA - Mons (2011)
53053-INV-0046-02
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