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 château-ferme (Château-ferme du Fosteau)

Illustration(s)
Localisation

Adresse principale : Rue du Marquis 1, THUIN (Leers-et-Fosteau)

Inscription 

Bien inscrit comme : Monument

Justification

Ce bien répond au(x) critère(s) suivant(s) 

  • Authenticité
  • Intégrité
  • Rareté
  • Typologie

Ce bien présente l'(es) intérêt(s) suivant(s) 

  • Architectural
Classement

Tout ou partie de ce bien est classé ou fait partie d'un site classé et fait partie du(des) dossier(s) suivant(s) :

Catégorie(s)

défensif, domestique, économique

Notice

Château-ferme du Fosteau. L'acte de naissance de la future seigneurie du Fosteau remonte à 1235 lorsque le monastère de Lobbes, dont dépendait le village de Leers, crée un fief d'avouerie au profit de Gilles de Barbençon. Il faut cependant attendre 1382 pour connaître le premier sire de Forestiel », Simon de Semousies. Vers 1400, le domaine passe à Jean de Sars, et un siècle et demi plus tard à Louis de Zwenne. En 1599, Nicolas de Marotte en devient seigneur et relève le château. Il passe ensuite aux Henry, puis aux Jamblinne vers 1664 et enfin aux Aoust à la fin du 18e siècle. Un siècle après, les Barbentan en deviennent propriétaires. Leur descendante a vendu le château en 1981. Le château-ferme groupe autour d'une vaste cour polygonale, une maison forte peut-être de la fin du 14e ou plutôt du 15e siècle., réaménagée en 1599, et une basse-cour fortifiée du 17e siècle remaniée aux 18e et 19e siècles. Une seconde ferme construite vers 1839 complète l'ensemble encore ponctué aujourd'hui de sept tours.
Au nord de la cour, isolée par des douves asséchées, maison forte à trois niveaux sur soubassement chanfreiné, le rez-de-chaussée et le 1er étage en moellons de calcaire du 14e siècle ou 15e siècle, le dernier niveau en briques de 1599 - composé de deux tours circulaires sous toit cônique, engagées aux angles d'un corps rectangulaire raidi de chaînes d'angle et couvert d'une haute bâtière d'ardoises à croupes et coyau. Dans la façade principale sur cour, autrefois flanquée d'une tourelle d'escalier, r.d.ch. ouvert par deux percements de 1811 et par une fenêtre du 20e siècle surmontée des armoiries de Nicolas de Marotte (1599); étages éclairés par des fenêtres à croisée, une au premier' remaniée, et deux au second.
Faces latérales quasi aveugles, traces d'une latrine au 3e niveau et d’une fenêtre de 1599 condamnée.
A l'arrière, encadrement d'une issue de soubassement sous arc daté de 1831. Au rez-de-chaussée, fenêtres du 19e siècle; au 1er étage, deux baies du 18e siècle. à linteau échancré à clé sur montants harpés et traces d'une baie originelle à linteau en bâtière; au dernier niveau, une fenêtre à croisée et une petite baie à jour unique. Tour Nord empâtée dans des constructions annexes et creusée de percements modernes à l'exception d'une petite baie rectangulaire au 3e niveau. Tour Sud percée d'une canonnière en bêche et d'une grande fenêtre tardive au rez-de-chaussée ; au 1er étage, petite ouverture sous une baie en arc brisé obturée qui éclairait jadis la chapelle; au dernier niveau, plusieurs arquebusières et deux baies à jour unique; logette d'origine, en encorbellement à l'est de ce niveau.
A gauche de la maison forte, logis seigneurial en L, du début du 17e siècle. Bâtiment à deux niveaux flanqué de deux tours d'angle vers l'Ouest et déjà transformé avant 1740. Bâtières en ardoises à coyau, posées sur des corbeaux de bois et plantées de trois lucarnes à croupe. Faces sur cour de deux travées en briques et pierre de taille sur soubassement en moellons caractérisées par des baies du 17e siècle à linteau échancré clavé sur montants harpés, prises entre bandeaux. Face latérale gauche. aveugle. Dans la face Nord, entièrement en moellons, percements modernes et quelques baies originales à barreaux, certaines à jour unique, d'autres à traverse. Face sur jardin posée sur un soubassement taluté à chanfrein, défendu par des arquebusières; rez-de-chaussée en moellons et étage en briques éclairés par quatre travées de baies similaires à celles des faces sur cour. Sous la corniche, ancres de 1701. Sur glacis chanfreiné, tourelles d'angle à deux niveaux en moellons, séparés par un cordon, seulement ouvertes à l'origine par des arquebusières. Autres percements des 18e et 19e siècle. Même corniche qu'au logis et toit en poivrière à coyau, couvert d'ardoises. Au pied de la tour, arcade bouchée de l'ancien tracé des douves.
Adossé à la maison forte au Sud, bâtiment du dernier tiers du 18e siècle, dont les faces sur cour ont deux niveaux de trois et cinq travées en briques et pierre de taille sur soubassement en moellons réglés. Baies assorties à celles du logis seigneurial ; porte et entrée de garage récentes. Corniche moulurée en pierre, soulignant la bâtière d’ardoise à coyau et croupes, plantée d'une lucarne à croupe.
Dans la basse-cour du 17e siècle, bâtiments appuyés pour la plupart sur des murs extérieurs en moellons, à soubassement chanfreiné percé de nombreuses arquebusières.
A l'Est, mur encore longé par un fossé et ouvert par deux portails autrefois précédés d'un pont-levis, donnant accès l'un à la cour, l'autre à la grange.
Au porche d'entrée, portail remanié en 1832 comme l'indique la clé de l'arc: soubassement à feuillure autrefois sous plate-bande, décoré de bossages érodés; glissières obturées flanquant une bretèche. Sous le passage, petit portique Renaissance de remploi. Au revers, porte charretière en plein cintre. De part et d'autre, bâtiment transformé au 19e siècle., abritant une forge et une sellerie daté de 18(.)0: percements à linteau droit et montants en délit. Frise redentée sous toit d'asbeste ciment.
Vaste grange de 1640 (?) en moellons et briques, fortement remaniée au 19e siècle et couverte d'une ample bâtière à coyau et croupettes. Contre le flanc Nord, remise à chariots du 19e siècle. Vers l'extérieur, portail caractérisé par un encadrement rectangulaire à feuillure décoré de bossages érodés. Pignon en briques. A l'opposé, porte charretière remaniée. Mur-goutterot Sud reconstruit au 19e siècle sur base du 17e siècle en moellons.
A l'angle S.O. de la grange, tourelle-pigeonnier du 17e siècle en briques et moellons sous poivrière d'ardoises à coyau, percée d'arquebusières, d'une porte et d'une baie d'étage originelles. Autres percements du 19e siècle.
Dans le prolongement de la grange, étables et écuries en L, remontant encore en grande partie au 17e siècle. Rez-de-chaussée de l'aile Sud. original en moellons, rythmé par de lourdes portes à linteau déprimé et clavé sur piédroits chaînés, qui alternent avec de petites baies à encadrement biseauté à linteau en bâtière tronquée ou droit sur montants chaînés; quelques linteaux et porte charretière transformés au 19e et 20e siècle. Etage également refait à l'exception de la partie gauche où s'ouvrent trois petites baies originelles. Bâtière d'asbeste ciment et de tuiles à coyau. Au revers, rez-de-chaussée en moellons probablement d'origine aménagé et surbâti au 19e siècle.
Aile perpendiculaire avec rez-de-chaussée du 17e siècle en moellons dont la partie gauche garde des baies du type décrit, mais fort restaurées; à droite, percements du 18e siècle à linteau échancré à clé sur montants harpés. Etage en briques contemporain avec gerbières identiques. Frise dentée sous la bâtière à coyau. Au revers, mur fortifié en moellons, surbâti et aménagé en 1836.
S'appuyant également sur l'ancien mur de clôture, aile rebâtie en 1820. Face sur cour en moellons réglés et briques sous toit d'ardoises planté de lucarnes. Percements à linteau droit. Corniche en encorbellement.
A l'emplacement du verger, seconde ferme de 1839 composée de bâtiments en briques et pierre de taille percés de baies à linteau droit ou en arc en plein cintre. Bâtières de tuiles à coyau fort saillant. Au Sud, porte charretière de 1829 creusée dans le mur en moellons qui entourait et protégeait les jardins, verger et potager, et que défendaient deux tourelles en moellons restaurées, avec arquebusières parfois doubles.
Au N.O. dans le parc, fabrique néo-gothique de plan carré datée «AD-1843» sur les arcs brisés des deux entrées, côté parc. Trois registres en briques, pierre calcaire et moellons séparés par des bandeaux de pierre et percés de deux oculi quadrilobés sur trois faces au 2e registre. A la partie supérieure, fausses archères
en pierre. FM
Bibliographie :
CHEVALIER A., "Le château de Fosteau: une maison forte au bas Moyen Age" dans Bulletin de la CRMSF, t. XIX, 2006, p.87-127.
HOREMANS J-M., Mémoire en image Thuin, Grande-Bretagne, 1997, p. 9.

Cartographie 

Informations cadastrales

Division : Leers-et-Fosteau

  • Section A
    • Parcelle 10G
    • Parcelle 10H
    • Parcelle 10K

Implantation

isolé

Abords

allée, arbre, cour, étang, jardin, mur

Partie constituante principale

château-ferme

Identité

Fonction(s)

  • Fonction(s) primitive(s) : château-ferme

Nom(s)

  • Nom(s) primitif(s) : Château-ferme du Fosteau

Volumétrie

Type(s) de toiture

toit complexe

Matériaux

Murs

brique, calcaire

Couverture

ardoise, asbeste-ciment, tuile

Éléments particuliers

ancre, armoiries, chasse-roues, corbeau, corniche, douves, échauguette, épis de faîtage, latrines, lucarne, meurtrière, passage couvert

Datation 

Période(s)

epoque contemporaine, moyen âge, temps modernes

Siècle(s)

15e, 16e, 17e, 18e, 19e

Année(s)

1599 (s), 1839 (m), 1811 (m), 1831 (m), 1701 (m), 1640 (s), 1832 (m), 1829 (m), 1843 (m)

Style(s)

classique

Prospection

Auteur(s) de la prospection (2021) : Florence MICHOTTE

État sanitaire

État à la date de la prospection : Bon

Code de la fiche

56078-INV-0088-02

Autre(s) version(s) de la fiche 

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