école (Collège des Oratoriens)
Adresse principale : Grand-rue 52-58 (pairs), THUIN (Thuin)
Bien inscrit comme : Monument
Ce bien répond au(x) critère(s) suivant(s)
Ce bien présente l'(es) intérêt(s) suivant(s)
philosophique, public
L’Athénée Royal occupe depuis 1947 l’ancien Collège des Oratoriens, un important ensemble de bâtiments de style Louis XIV dont la construction s'est échelonnée de la deuxième moitié du 17e siècle à 1738.
Installés à Thuin en 1652, les Oratoriens obtiennent sept ans plus tard l'autorisation officielle d'enseigner les humanités, fonction exercée jusqu'en 1793. Les bâtiments, revendiqués par la ville à la Révolution française, ont porté successivement depuis lors l'appellation de Collège impérial (1812), communal (1831), royal (1882). Vers 1950, ils ont été cédés à l'Etat par l'administration communale et abritent l'Athénée.
Trois corps de bâtiments sur plan en U enserrent une cour d'honneur fermée par une grille scandée de piliers classiques.
A front de rue, le corps d'entrée du 1er tiers du 18e siècle. A gauche de la cour, une aile nettement antérieure, est achevée en 1705 comme l'attestent les ancres du quartier des étudiants, qui la prolonge en équerre. L'aile droite, plus étroite, porte le millésime de 1738 sur une clé d'arc de l'étage, mais elle a subi d'importants remaniements au rez-de-chaussée. A front de rue à gauche du corps d'entrée, l'ancien Hôtel de Ville d'environ 1812-1819 ( incendié en 1980 puis démoli) intégrait les restes de l'ancienne chapelle du Collège, attestée en 1693, dont seul l'élégant campanile subiste. Derrière cette chapelle, une aile basse perpendiculaire du tournant des 17e et 18e siècle délimite une cour étroite.
De ce vaste ensemble subsistent aussi, côté jardin, un petit édifice du 18e siècle à front de la rue Fauconnier et un petit pavillon octogonal de la même époque déplacé à l'angle de l’actuel parking.
En 1980, un incendie a ravagé les combles de l'aile O., ceux du bâtiment à front de rue et ceux de l'ancienne chapelle, qui a été entièrement rasée peu après.
Bordant la cour à gauche, la longue aile du tournant des 17e et 18e siècle, en briques et pierre calcaire, illustre en façade une intéressante variante du type tournaisien définie par la forme en anse de panier de l'arc des baies. Les trumeaux des étages s'ornent de panneaux de briques en ressaut et découpés, tantôt de demis, tantôt de quarts de cercles, témoins d'une tradition baroque encore assez vivace. Sur soubassement en moellons, trois niveaux dégressifs rythmés par onze travées, groupées par deux au centre et aux extrémités. Angle dr. en harpes. Fenêtres reliées par un bandeau au niveau des appuis. Outre deux entrées de même structure, porte g. en plein cintre à encadrement de pierre animé de bossages un sur-deux, précédée d'un petit porche depuis la construction de l'aile à front de rue. Porte identique dans une annexe basse à l'autre extrémité. Corniche à corbeaux de bois soulignée d'un double rang de denticules. Bâtière d'ardoises à coyau récente percée de lucarnes.
Sous une croupe ponctuée d'une lucarne, face latérale droite à deux travées de même caractère, prolongée sans couture par le quartier des étudiants: puissante bâtisse entièrement en briques, à trois niveaux de sept travées limitées à droite par des harpes d'angle calcaires et datée par ancres de 1705 sous l'étage supérieur. Etage de soubassement en moellons gréseux percé de soupiraux à montants harpés, sous arc arasé à clé saillante, et d'une entrée de même structure partiellement murée. Aux autres niveaux, fenêtres en arc surbaissé à clé simulée inscrites en retrait dans un encadrement rectangulaire. Frise naguère identique à celle de la façade sur cour, sous bâtière d'ardoises à croupe et coyau plantée de trois lucarnes à croupe.
Plus austères, façades arrières de ces deux bâtiments construites en moellons gréseux, l'aile sur cour de sept travées ayant été refaite en briques au niveau du 2e étage, l'aile de 1705 alignant six travées, celle de g. aménagée dans un pan oblique. Soupiraux à montants harpés et arc de briques surbaissé avec clé de pierre, fenêtres de même forme à encadrement de briques. Combles du quartier des étudiants éclairés par une seule lucarne à croupe. M.J.
Le corps d'entrée est une forte bâtisse à trois niveaux de huit travées en briques et pierre calcaire, sur un soubassement de grès local enduit et souligné d'une plinthe chanfreinée récente (du 19e siècle). Angles à refends formant pilastres, celui de gauche dissimulé par le raccord avec l'ancien Hôtel de Ville, jadis chapelle.
Entièrement appareillée à refends, porte cochère monumentale en anse de panier, profondément ébrasée en gorge et flanquée de pilastres, l'ensemble surmonté d'un entablement vigoureux. Fenêtres à plate-bande en pierre appareillée à refends sur jambages de même type. Appuis ourlés d'un tore, incorporés dans un bandeau peu saillant. Bandeaux à listel au-dessus de linteaux. Sous un rang de modillons de bois profilés, frise en goutte. Longue toiture d'ardoises à coyau et croupe.
Face latérale droite de trois travées dont seule la première est traitée comme la face à rue, mais sans refends au r.d.ch. Autres baies en arc surbaissé, larges au centre, étroites à dr. Maçonneries en moellons sauf pour la partie supérieure gauche en briques. Corniche du même type qu'à front de rue sous toiture plantée d'une lucarne à croupe. Façade sur cour actuellement à cinq travées de type tournaisien, avec entrée centrale, deux baies d'étage ayant été dissimulées à gauche par le toit Mansart ajouté à l'aile de 1738. Rez-de-chaussée rythmé d'arcs en anse de panier avec alternance de briques et de pierres en léger relief, portés par des pilastres toscans à fût moitié en pierre, moitié en briques. Baies en arc surbaissé dans les murs de briques fermant ces arcades de part et d'autre de l'entrée : à gauche fenêtre et porte de type tournaisien, à droite deux fenêtres à encadrement de briques. Aux étages, bandeaux au-dessus des arcs et au niveau des appuis de fenêtres. Corniche de même type qu'à front de rue, ainsi que la toiture animée par cinq lucarnes à croupe, réparties sur deux rangs.
Passage à voûtes de briques en anse de panier et d'arêtes, jadis fermé par deux grandes portes encore attestées par les feuillures.
A droite, petite travée de raccord avec l'aile principale, construite en harmonie avec le corps d'entrée : au rez-de-chaussée, arcade en anse de panier donnant accès à un petit porche, au 1er étage fenêtre de type tournaisien entre bandeaux et, au-dessus, double panneau de briques encadré de bandes de pierre. Bâtière naguère dominée par le campanile de la chapelle.
A droite de la cour d'honneur, aile orientale de 1738 à deux niveaux dégressifs de huit travées, terminée par un pavillon de trois travées surmonté d'un 2e étage.
Au rez-de-chaussée, huit arcades entre pilastres de même structure qu'au revers du corps d'entrée et surmontées du même bandeau, mais remaniées au début de ce siècle avec remploi de pierres d'origine et aménagement de baies en plein cintre. Baies d'étage de type tournaisien sous arc en anse de panier s'harmonisant avec celles de l'aile opposée. Corniche à corbeaux de bois sur bandeau et toiture d'ardoise jadis en bâtière, réaménagée à la Mansart. Limité à gauche par des harpes d'angle en pierre calcaire, pavillon rythmé au rez-de-chaussée par les mêmes pilastres que ci-dessus, alternant avec des percements de type tournaisien simplifié. A gauche, annexe basse avec porte en plein cintre à bossages un-sur-deux, très remaniée, faisant pendant à l'annexe opposée. 1er étage légèrement plus haut qu'à l'aile contiguë mais éclairé par des baies identiques. Niveau supérieur entre harpes d'angle avec baies de type tournaisien simplifié et appuis incorporés dans un bandeau. Corniche à corbeaux de bois soulignée d'un double rang de denticules. Bâtière d'ardoises aiguë à croupes latérales et fort coyau, ponctuée d'une lucarne à croupe. A la face latérale étroite, une seule travée de même structure aux percements murés, sur soubassement cimenté. Arrière plus sommaire, presque entièrement en moellons, aux percements remaniés ou tardifs; frise dentée sur denticules.
Fermant la cour d'honneur, muret en pierre calcaire orné de cartouches écornés en quart-de-rond, de part et d'autre d'un large escalier à degrés polygonaux. Grilles scandées par six pilastres carrés à refends, alternativement forts et plus légers, quatre d'entre eux portant encore un pot à feu.
Bibliographie :
BIOUL A-C., « Balade à Thuin, à la découverte de son patrimoine » dans Carnet du Patrimoine n°165, Namur, Awap, 2020, p.22-23.
CONREUR G-H, Thuin et son collège des Oratoriens, Thuin.
MATHON A. PUTTEMANS A., Le collège Royal de Thuin, 1893-1928, Tongres, 1928.
DELTENRE L., Les monuments religieux de Thuin et leur mobilier, dans D.R.S.R.A.P.C., t. LIII, 1967-1968, pp. 221-244.
FOULON R, La Thudinie, Mons, 1965, pp. 45-46.
Division : Thuin
mitoyen
Fonction(s)
Nom(s)
Rythme
vertical
Type(s) de toiture
toit à deux versants à croupe et égout retroussé, toit brisé à égout retroussé, toit en pavillon à égout retroussé
Murs
brique, calcaire, grès
Couverture
ardoise
ancre, clocheton, corbeau, corniche, lucarne, passage couvert, plaque commémorative
Période(s)
epoque contemporaine, temps modernes
Siècle(s)
1re moitié du 18e , 2e moitié du 17e
Année(s)
1705 (m), 1738 (m), 1693 (s)
baroque, classique
Auteur(s) de la prospection (2022) : Florence MICHOTTE
État à la date de la prospection : Bon
56078-INV-0175-02
Vous êtes sur le point de proposer une observation sur la fiche 56078-INV-0175-02.
Voici la liste des observations possibles :
Si vous souhaitez faire un autre type d'observation, merci de prendre contact directement avec les agents responsables de l'Inventaire Régional du patrimoine dont les informations de contact sont accessibles ici