Adresse principale : Grand-rue 68, THUIN (Thuin)
Bien inscrit comme : Monument
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Tout ou partie de ce bien est classé ou fait partie d'un site classé et fait partie du(des) dossier(s) suivant(s) :
philosophique, public
L’Institut Notre-Dame, ancien Couvent des Sœurs Grises du Tiers-Ordre régulier de Saint-François, forme un ensemble principalement de style classique composé de constructions intégrant une chapelle et un cloître fermé et délimitant une belle cour intérieure.
Incendié en 1732 et 1745, le couvent est reconstruit en 1757 grâce à dom Théodulphe Barnabé, abbé de Lobbes (t 1752). Ses armoiries figurent dans un cartouche, au-dessus de la porte d’entrée de la chapelle. Ces reconstructions du milieu du 18e siècle sont peut-être dues à Jean-Baptiste Chermanne, restaurateur de la collégiale de Thuin en 1755.
Présente à Thuin dès le 15e siècle, les sœurs étaient chargées du soin des malades et de l'enseignement des jeunes filles. Elles ont occupé leur couvent jusqu'en 1817, avec une interruption entre 1795 et 1803 causée par la Révolution française. En 1817, les religieuses de Notre-Dame y ont ouvert une maison d'éducation encore en fonction de nos jours. En outre, une aile du couvent abrita les Hospices civils de 1803 à 1887.
Adjacente au couvent, la chapelle Sainte Elisabeth de Hongrie, du milieu du 18e siècle, est un édifice de style classique en briques et pierre calcaire à nef unique de cinq travées, terminée par un chevet hémisphérique. Elle est actuellement en cours de restauration. Sa façade élancée et aveugle est structurée par des éléments architectoniques en pierre calcaire : des chaînes d'angle harpées et sur un haut soubassement d'appareil régulier et par deux paires de pilastres toscans colossaux à panneaux creux, surmontés d'un haut entablement et d'un pignon à volutes florales et fronton courbe. Une baie postiche en plein cintre anime la base du pignon. Sur soubassement en moellons limité par un bandeau de pierre de taille, les faces latérales et le chevet sont percés par une enfilade de onze grandes fenêtres - trois dans le chevet - en arc surbaissé, encadrées de harpes de pierre. Sur le flanc gauche, la porte d’entrée est surmontée d'un cartouche millésimé de 1752 et des armes de dom Th. Barnabé. La toiture en bâtière d'ardoises soulignée par une corniche de pierre à modillons sur bandeau est ponctuée d'un campanile hexagonal ardoisé derrière le fronton.
En retrait et surélevé par rapport à la voirie, le corps d'entrée présente une façade à deux niveaux dégressifs de neuf travées, cimenté peint imitant la brique, ajouré de fenêtres de type tournaisien simplifié dont les arcs surbaissés ont été rectifiés lors de la pose du ciment. Au rez-de-chaussée, quelques baies à battée et à clé cimentée, appuis d'origine incorporés à un bandeau en affleurement ont été modifiés, comme ceux de l'étage, par l'adjonction d'une tablette de pierre moderne. La haute porte d’entrée en plein cintre sous archivolte amortie, avec piédroits en délit formant pilastres et traverse moulurée ponctuée d'une console de bois, à base feuillagée. Une corniche à bandeaux de pierre souligne la bâtière brisée à croupe droite et rythmée par huit lucarnes, agrandies lors du cimentage.
Au-delà du corps d'entrée, la belle cour intérieure est cernée de bâtiments à deux niveaux en briques et pierre calcaire, alignant tantôt cinq travées, tantôt six sur un petit soubassement en moellons de grès local. Porte à jambages harpés, traverse et linteau courbe à clé passante. Fenêtres de même structure avec appui non saillant incorporé dans un bandeau. A l'étage, mêmes bandeaux au niveau de l'appui et du linteau droit à clé des fenêtres, reliés par des jambages harpés. Corniche à bandeaux de pierre. L’aile ouest est bien conservé sous sa bâtière d'ardoises à coyau, animée par trois petites lucarnes à croupe. Les autres ailes ont été haussées d'un 2e étage récent. Une verrière couvre maintenant tout la cour et dissimule les nouveaux étages ainsi que leur toiture.
A l’intérieur, le cloître dallé de belles pierres grises et noires présente une maçonneries enduites et peintes composée de voûtes d'arêtes séparées par des doubleaux lisses en cintre surbaissé, en appui sur de petits pilastres toscans.
Dans un angle, une niche à ailerons réalisée en 1929 par A. Dufour, abrite la statue en bois du 18e siècle de Notre-Dame du Paradis, jadis à l'abbaye de la Thure et offerte aux Sœurs de Notre-Dame en 1826.
Au nord de cet ensemble et de la même époque, un avant-corps à deux niveaux de trois travées en briques enduites et pierre calcaire, est en partie dissimulé par un bâtiment récent. Il est ajouré de grandes baies plein cintre à claveaux passants un-sur-deux et jambages harpés, analogue. Au-dessus du soubassement en petits moellons gréseux, appuis autrefois reliés par un bandeau, comme à l'étage, mais abaissés. Angle droit en harpes. Corniche soulignée d'un bandeau mouluré épousant dans l'axe le ressaut d'un petit attique, sous un fronton triangulaire orné des armes de l'abbé dom Th. Barnabé. A la face latérale droite, baies d'étage de type tournaisien. Bâtière d'ardoises à coyau et croupe frontale.
Bibliographie :
BRACONNIER E., Notice sur les établissements religieux de la ville de Thuin, dans A.C.A.M., t. 13, 1876, pp. 197-310.
FOULON R., La Thudinie, Mons, 1965, p. 46. CL. ROLAND, Vieux orgues en Hainaut - Les positifs, dans Hainaut-Tourisme, 1966, p. 208. L. DELTENRE, Les monuments religieux de Thuin et leur mobilier, dans D.R.S.R.A.P.C., t. LIII, 1967-1968, pp. 187 à 204.
Division : Thuin
à l'angle, mitoyen
cour
Fonction(s)
Nom(s)
Période(s)
temps modernes
Siècle(s)
milieu du 18e
Année(s)
1752 (m)
classique
Fonction(s)
Nom(s)
plan mononef
Nombre de niveaux
1 niveau(x)
Murs
brique, calcaire, grès
Finition
peinture
armoiries
Période(s)
temps modernes
Siècle(s)
milieu du 18e
Année(s)
1752 (m)
classique
Fonction(s)
Nom(s)
Rythme
vertical
Murs
brique, calcaire, grès
Couverture
ardoise
Période(s)
temps modernes
Siècle(s)
milieu du 18e
classique
Auteur(s) de la prospection (2022) : Florence MICHOTTE
État à la date de la prospection : Bon
56078-INV-0177-02
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